jeff62 a écrit :sergueiSLES a écrit :Cela me fait plutôt penser à la fameuse et catastrophique Florence Foster Jenkins qui aurait inspiré à Hergé sa Castafiore
Sa vie a été une offense permanente à la musique et au bon gout
Pour s'en persuader écoutez l'extrait suivant
https://www.youtube.com/watch?v=qtf2Q4yyuJ0
Attention, âmes/oreilles sensibles s'abstenir

..pas très gentil quand même, ce n'était pas juste une inconsciente a l'ego surdimensionne. le cas est plus complexe et mérite peut être un peu de pitié :
elle avait été une vraie pianiste-enfant prodige et donna a ce titre un concert a la maison blanche ente autres.
Elle était gravement malade lors quelle se lança dans sa :"Carrière" de Soprano et n'avait plus toutes ses facultés:
Elle avait contracte la syphilis très jeune-cadeau de son premier mari- a une époque ou cette maladie ne se soignait pas
maladie qui généra rapidement des troubes nerveux profonds. Elle mourut d une crise cardiaque qqu jours après son "célèbre" concert a Carnegie Hall.
Sources nombreuses: par exemple son entrée wikipedia en anglais- plus complète que la francaise]
Vous avez raison en un sens Jeff…
FFJ souffrait probablement d'une syphilis tertiaire dont les effets neurologiques et notamment cognitifs sont bien connus, notamment la possibilité d'un syndrome frontal qui comporte une désinhibition et une perte plus ou moins grande des capacités d'insight et d'autocritique. Les effets secondaires des seuls "traitements" avant l'ère de la pénicilline étaient également redoutables (arsenic, mercure…).
Cependant, nombre de grands artistes ont souffert de l'affection et avaient des capacités musicales bien différentes (Schibert, Schumann, Smetana, Chabrier … )
Je ne suis pas sur qu'on puisse réduire cette "pathologie musicale" à la seule syphilis. Une lecture psychologique/psychanalytique serait surement passionnante: l'abandon surf blessure de sa carrière de pianiste, sa vie de pauvreté avant de toucher l'héritage paternel et donc une revanche à prendre?
L'autre aspect passionnant de cette histoire est le comportement pour le moins trouble et cynique de la critique musicale (et d'un certain nombre d'intellectuels) de l'époque, acceptant les invitations et rédigeant des compte-rendus volontairement ambigus…
Cette femme trouvait un public qui venait la voir comme "un phénomène" et elle, interprétait dans son délire les rires de la salle comme autant d'approbations, ce qui en un sens est pathétique.
Il n'en reste pas moins que sans argent, elle n'aurait jamais pu se produire …
Quant aux souffrances de son accompagnateur, Cosme Mc Coon, on ne peut que les imaginer… mais on doit surtout admirer sa capacité à s'adapter aux changements impromptus de tempo et surtout à transposer en une fraction de seconde pour suivre les malencontreuses variations de pitch (tout ceci s'entend très bien dans le enregistrements disponibles) …