Wandarnok a écrit :Si j'ai bien compris c'est un fil sur, en gros, comment les profs enseignent.
Car les apprentissages de chacun, on peut en parler, à l'occasion, dans tous les fils, et il y a déjà des fils "apprentissage" je crois.
Mais centré sur l'enseignement des profs, sur l'évaluation et le perçu, par nous élèves, de leurs capacités pédagogiques, c'est effectivement intéressant.
Et je n'ai pas en tête un fil qui en parle spécifiquement...
Si c'est l'intention du fil, je trouve que c'est une excellente idée.
Pas plus tard qu'hier, au travail et dans le métro, je me suis interrogé sur les capacités pédagogiques de ma prof actuelle, que je trouve globalement excellente, je crois que je l'ai déjà dit. Elle est passionnée, et c'est déjà énorme.
Par contre, je commence à avoir le sentiment diffus qu'elle est plus coach que prof.
Comme beaucoup d'excellents pianistes voire d'ex-concertistes, ils ne savent pas expliquer exactement comment ils font car ils ont appris très jeunes.
Et n'ont pas de formation spécifique en pédagogie en parallèle de leur cursus (comme Guzelya par exemple...).
Je m'interroge, car je crains une conclusion qui m'inciterait à me mettre en recherche d'un prof qui soit aussi bon coach qu'elle, mais "meilleur pédagogue".
J'en demande trop peut-être...
Et je ferais mieux de travailleur plus et mieux.

Pardon, mais je me cite moi même sinon on ne va pas comprendre de suite ce dont je parle et donc ce qui suit.
Ma prof actuelle m'a surpris sur les deux derniers cours, depuis que j'avais rédigé le post cité.
Je l'ai trouvée plutot efficace et pedagogue. A se demander si ce n'est pas moi qui était dans un mauvais jour le cours précedent, le 28 aout.
Outre le fait qu'elle déborde largement à chaque fois de plusieurs dizaines de minutes (je suis, pour l'instant, le dernier eleve de l'après midi, elle n'a personne après moi...

), je m'apercois que finalement elle est en train de systématiser l'enseignement des bases.
Et les bases, il m'en manque bien sur.
Elle semble vraiment savoir où elle va, et entend ce que je lui dis (genre: "mais mon son est nul là dessuuuuus... Beurk"

).
Et je me rends compte, soit au même cours, soit pendant le ou les cours suivants, qu'elle me fait travailler/corriger les defauts que je constate moi même (tellement ils doivent etre gros, en tout cas très audible...). C'est donc qu'elle enseigne aussi le "comment", ce qui est indispensable pour ne pas rester seulement dans une approche "coaching", ce que je commençais à lui reprocher ici.
Je pense n'avoir pas saisi tout de suite, car elle n'est pas dans une demarche linéaire, et pour tout dire "scolaire", au mauvais sens du terme.
Sous l'apparence du confort du prévisible, je me rends compte que cela m'aurait vite lassé.
Elle a plutot une démarche en arborescence, mais comme on tient à jour un cahier de ce qu'on fait et qu'on doit faire pour la prochaine fois, on sait où on en est.
Et on constate d'ailleurs vite qu'il faut se calmer avec les ambitions et les listes à la Prévert, on n'a pas le temps de tout faire.
Je dois reconnaitre que depuis le 7 janvier, début de mes cours hebdo avec elle, je n'ai pas l'impression d'avoir perdu une seule minute en cours, ni ne me suit jamais ennuyé, ni énervé

.
Il faut dire qu'absolument rien au piano ne m'ennuie ni ne m'enerve (définition de la passion?

).
Pour se concentrer sur la pédagogie, outre le fait qu'elle dit être passionnée (elle m'a affirmé que si elle gagnait au Loto, elle continuerait les cours, et gratuitement

), je constate qu'elle ne prejuge pas à l'avance si je vais réussir ou pas "l'exo" ou le travail en cours, elle y va et me dit "allez, on y va".
Souvent, cela veut dire passer à l'étape suivante, par exemple mettre les deux mains ensembles sur un arpège tordu issu d'un renversement où je viens à peine de mettre tant bien que mal les mains séparées.
Non pas pour bruler les étapes, car chez moi, sur mon cahier, il y a aura bien marqué à faire "travail lent, MS" pour reprendre l'exemple, mais pour me montrer à moi même que j'en suis capable.
Elle a une aptitude certaine à savoir d'instinct jusqu'où challenger son éléve pour qu'il se dépasse, sans les dégats qu'aller trop loin provequeraient (frustration, découragement, mauvais acquis...).
En six mois, je ne me souviens que d'un seul moment d'agacement, rapide et fugace, de sa part pendant je tricotais (mal), certainement sur quelque chose que je pensais acquis.
Je deteste les profs qui ne se controlent pas et j'aurais pu la quitter sur ce seul fait.
Bien m'en a pris de ne pas moi aussi perdre mon controle et mon recul. Elle a aussi droit à un mauvais jour tous les six mois...
On l'a sent quand même un peu impatiente, gentiment, mais du coup cela me met juste la pression necessaire.
Très rare que je passe une semaine sans travailler ce qui est prévu et demandé, je me fais fort d'arriver en cours avec un progrès à montrer au moins sur tel ou tel domaine.
Bon, pour l'instant, je suis très content de ma prof. Je vais attendre mes trois ans de piano, en mai prochain, pour faire un nouveau stage (avec cette fois des objectifs précis, j'ai depassé l'approche "stage découverte pour voir ce que ça fait"...).
Bon, j'arrete mon bla bla et je me remets sur mes deux petits morceaux pour le 17 octobre (arrgg

).
On les travaille avec elle depuis le 28 aout (mais heureusement je les avais déjà déchiffrés depuis mai 2014) et j'ai déjà plein de points précis à travailler.
