On en revient toujours à ce travail lent...
Mais je me demande si on va vraiment progresser en vélocité en ne jouant que lentement.
Et puis à quoi ça rime de jouer sans faute, mais de façon scolaire, poussive, une oeuvre faite pour être jouée vite? Ca peut donner un résultat avec certains Préludes de Bach par exemple, mais franchement, imaginez-vous le "presto agitato" de la sonate Clair de Lune au ralenti?
Il me semble que pour arriver à jouer vite, il faut aussi s'exercer à jouer vite (lapalissade) , au besoin par petits fragments, et essayer avant tout de retrouver un peu l'esprit, le caractère de l'oeuvre ( et tant pis si on en met un peu à côté ou si la régularité n'est pas parfaite)
Je préfère essayer d'acquérir de la vélocité avec les Etudes de Chopin ou les sonates de Beethoven qu'avec Hanon (et hop, admirez le "trolling" appuyé...

)
Et puis ça dépend des morceaux. En ce moment je suis sur le 1er mvt de la Pathétique, et je ne trouve pas le travail lent très "payant" une fois le déchiffrage bien acquis et le morceau connu presque par coeur.
Les passages avec trémolos à G et notes doubles à droite, j'ai plutôt l'impression qu'il faut les jouer vite, mais par petits fragments "en boucle" jusqu'à ne plus tomber à côté. Au ralenti, et d'un, ça ne ressemble plus à rien, et de deux ce n'est pas du tout les mêmes gestes!
Mais le Rondo par contre, je l'ai beaucoup travaillé lentement d'abord, et surtout mains séparées.