Moi, j'ai commencé à 12 ans, après avoir harcelé mes parents pendant des années (je m'en souviens très bien, c'était une obsession), puisque dès toute petite, ils ont toujours remarqué que j'étais intéressée par la musique. Mais ce n'est qu'à mon entrée en cinquième que j'ai pu démarrer. Je voulais apprendre le violoncelle, mais ça par contre ce n'est pas passé, ce fut le piano.
Je leur en ai longtemps voulu de m'avoir autorisée si tard, j'en ai beaucoup souffert, mais maintenant, je les remercie de m'avoir donné cette chance.
Pour faire d'une pierre deux coups :
- On a dû me mettre devant un piano vers 9-10 ans, sauf que ce que je voulais faire c'était de la percu, du violon ou de la trompette. Le piano c'était comme se lever tôt le matin quand il fait froid pour aller à l'école ! j'ai même claqué un clavier en le transformant en xylophone, ce jour là, ça a bardé
La situation s'est débloquée quand ma mère de guerre lasse m'a proposé d'apprendre la trompette, vers 12-13, sauf que j'avais changé d'avis et que c'était le piano que je voulais (difficile de résister au 5e concerto de Beethoven )
- l'avatar, il n'est pas doué mais je l'aime bien ce petit manchot
Parmi les pianistes qui ont commencé sur le tard, vers 14-15 ans j'en vois deux autres : Muraro je crois et Giovanni Bellucci. ça reste quand même des cas !
Modifié en dernier par Presto le dim. 31 mai, 2015 15:32, modifié 1 fois.
zende a écrit :malgré l'avis de beaucoup d'entre vous, je reste persuadée que l'enseignement de la musique pendant l'enfance change tout.
Le novice total adulte (comme moi) a beaucoup plus de difficulté pour intégrer à la fois lecture main droite/gauche - action main droite/gauche - mémoire - pédale - techniques diverses (passage du pouce, trille, etc.).
donc pour répondre au sondage : début à l'âge de la retraite et ce depuis 7 ans
Je suis assez d'accord avec toi: J'ai l'impression que les enfants apprennent, mémorisent beaucoup plus vite. Mais ce sont sans doute des formes d'acquisition ou de mémorisation brutes. Car même si ces facultés se dégradent ensuite, on apprend différemment en vieillissant, fort de l'expérience que l'on s'est forgé tout au long de l'existence sur les différents champs de ses savoirs. Les adultes, me semble-t-il, apprennent de nouvelles choses en les confrontant sans cesse à leurs connaissances passées et aux méthodes d'acquisition qu'ils ont développées. Et puis c'est sans compter sur le fait qu'un adulte peut parfois s'appuyer davantage sur sa motivation pour apprendre de nouvelles choses, motivation qui a pu être défaillante jusqu'alors.
j'ai débuté la guitare classique et le solfège à 12 ans, puis le piano d'abord seule à 13 ans puis avec prof pendant 3 ans de 15 à 18 ans. Et presque plus rien ensuite jusqu'à ma reprise il y a 2 ans.
13 ans c'est déjà tard, mais on apprend encore très vite à cet âge ( et puis j'étais motivée...) et ce sont des bases assez solides, je mesure bien la différence qu'il y a à reprendre à la soixantaine avec ou sans ces bases.
J'ai commencé il y a 3 ans...
J'avais 65 ans.
Et encore, la première année compte pour du beurre. Mon prof n'écoutait que lui. J'ai failli arrêter.
Heureusement j'ai trouvé une très bonne prof...
J'en est fait à partir de 2004, mais sans professeur il est difficile de maintenir une motivation constante... Si bien qu'il a eu des années perdues sur ces 11 ans. J'ai un professeur depuis un an et demi.
A l'âge de 9 ans. Interruption à 12 ans, reprise de 15 à 18. Puis pratique épisodique jusqu'en 99. Interruption totale jusqu'en 2010.
J'ai trouvé un prof en janvier 2014, et je travaille régulièrement depuis.
J'ai commencé à 8 ans après une année de solfège en conservatoire, tout cela sur proposition de mes parents. Je travaillais. modérément (15 minutes par jour au début jusqu'à une bonne demi-heure à la fin), plusieurs fois j'ai voulu arrêter mais j'aurais dû rembourser les cours, il y avait eu une sorte de contrat verbal avec mes parents J'ai cessé de prendre des cours à 18 ans, je n'ai plus joué qu'occasionnellement les quelques années suivantes. Face à la dégradation du rendu sonore j'ai du cesser de jouer au bout de quelques années. Fort heureusement j'ai toujours conservé mon piano. J'ai repris il y a trois ans et demi à 58 ans à la faveur de ma rencontre avec pianomajeur tout à fait par hasard (je rentrais du travail, je tombe sur un voisin qui me parle d'un super clavier numérique qu'il venait de s'acheter, il y avait même des enregistrements de démonstration sur le net. Il avait piqué ma curiosité, petit tour sur le net et de fil en aiguille je suis tombée sur pianomajeur, je n'en croyais pas mes yeux, une véritable caverne d'Ali baba toute cette culture musicale partagée. J'avais une question qui me trottait dans la tête concernant la connaissance de l'oeuvre d'un compositeur peu connu dont j'avais joué une oeuvre, quelques jours après je posais ma question, commençais à lire le forum, aux mauvais jours je me remettais au piano et comme l'envie persistait je fis accorder papy Pleyel, c'était reparti!}
Je connais des personnes qui ont commencé le piano adulte, je trouve leur jeu généralement très sensible.
J'ai commencé à 6 ans. Je tannais ma mère depuis longtemps : mes deux (très) grands frères jouaient tous les deux, et même mon père jouait encore parfois. D'ailleurs le piano à l'époque c'était le sien. Pour me faire patienter, on m'a fait faire une année de solfège, dès 5 ans, ou j'ai appris à dessiner des clés de sol, et à mélanger la pause et la demi-pause... Puis j'ai enfin eu mon inscription au cours particulier tout compris (piano et solfège) de ma prof exceptionnelle (qui distribuait des michocos à la fin du cours).
Les premiers cours passés, ça a d'abord été la désillusion : mes simples mélodies enfantines n'avaient pas du tout la classe des morceaux classiques de mes frères, et j'avais une corvée que je ne les avais jamais vu faire : des exercices de lecture de notes! Du coup la motivation a été variable. Au début c'est ma mère qui me rappelait de travailler. Puis quand au bout de deux ans je suis enfin venue à bout de la méthode rose, et que j'ai commencé les classiques favoris, je me souviens de quelques savons passés par ma prof. A y repenser, si j'avais eu la notion de l'argent à cette époque, ça aurait été hyper culpabilisant. Heureusement, ma relation au piano a toujours été dé-corrélée du coût que ça pouvait avoir. C'est resté quelque chose de pur, juste de la musique. A cette même époque mon frère prenait parfois le rôle de répétiteur. C'était la corvée, je râlais. Mais dans le fond j'aimais bien qu'il s'occupe de moi, et surtout j'étais fière d'avoir progressé en arrivant au cours suivant.
En sixième j'ai rencontrée une amie qui venait d'emménager, elle cherchait un prof de piano. Je l'ai introduite auprès de ma prof. Cette amie était passionnée (à l'époque elle rêvait d'être concertiste) et aussi un peu compétitrice. Dès lors je me suis prise au jeu de cette rivalité, et j'ai travaillé très sérieusement, aussi bien le piano qu'au collège.
A 17 ans je suis allée en prépa, internat, un piano dans les murs, mais plus de temps pour travailler ni même entretenir mes morceaux. Et surtout une grosse culpabilité à chaque fois que je "volais" une heure pour aller faire du piano.
A 19, installation dans un studio pour la suite des études, et achat d'un numérique quelques mois plus tard. Mais pas de reprise de rythme régulier. J'ai acheté quelques partitions de variétés, ou d'initiation au jazz, que je n'ai jamais vraiment apprises.
A 28 ans j'achète sa première partition à ma fille : "le piano des 4-7ans", on la regarde de temps en temps.
A 29 ans, je commence à enseigner le piano à ma fille et à la petite voisine d'un an de plus, de manière organisée avec un rendez-vous hebdomadaire. Ca aussi c'est dé-correlé de toute notion d'argent, et pas juste par manque de conscience cette fois. Et en fait, j'aime cette transmission des connaissances dénuée de tout profit.
A 30 ans, je passe une tête dans le bureau de la coordinatrice de musique, qui se trouve être prof de piano classique et jazz, quand je viens m'inscrire à la danse, au secrétariat de l'association qui gère les deux activités. Je veux d'abord me renseigner pour éventuellement m'inscrire en piano l'année suivante... Puis finalement j'essaie de m'inscrire tout de suite dans son atelier de piano 4 mains. Mais elle me rappelle quelques jours plus tard pour me dire qu'elle n'a pas de partenaire à me proposer, que des jeunes et débutants. Et elle m'encourage à m'inscrire en piano jazz.
J'apprends deux ou trois morceaux tout écrits, m'initie à quelques techniques d'accompagnements sur une ligne mélodique, m'exerce à quelques accord, et surtout prend conscience que malgré mon expérience en piano classique, l'entrée dans l'univers du jazz va être longue (en années) et laborieuse. Et surtout, maintenant que c'est moi qui paye les cours : je fais en sorte, toute débordée que je suis, d'avoir progressé entre chaque cours !
Finalement, ma prof me propose de jouer avec elle la danse macabre de Camille St Saens, réduite pour piano 4 mains. C'est assez ambitieux, je travaille sérieusement, petit à petit on délaisse le jazz : ça ne rentre plus dans la 1/2h forfaitaire, qu'on dépasse allègrement toutes les semaines. Et puis... j'ai un problème : je commence à bien savoir ma partie, je veux l'interpréter, travailler le toucher (pour utiliser mes mots de l'époque, aujourd'hui je dirais plutôt le son) et mon numérique est sec : il n'a rien à donner ! Frustration. En plus, ma prof n'a pas l'air trop axée sur ce type de travail. Ou alors c'est qu'elle sait que j'ai un numérique, et qu'en l'état il n'y a pas grand chose à faire.
L'été suivant, mon amoureux me propose d'acheter un piano, et bientôt j'arrive parmi vous.
Depuis, je n'ai plus de cours, mais j'ai un beau piano, et j'ai l'impression d'avoir beaucoup progressé. Je ne saurais pas quantifier si j'ai retrouvé mon niveau de 17 ans. Mais je suis en tout cas fière d'avoir appris le prélude de la suite Bergamasque juste moi et vous, et de l'interprétation que j'arrive à en faire.
Que de jolis témoignages ! En particulier celui de Caralire si spontané et émouvant.
Je n'ai pas commencé très tôt. Pas de musique à la maison, mais un piano faisait un peu " chic ".....Un an avec une prof.... Dont le maître mot était: " Mou ou ou ou.... " sans doute fallait il entendre " souple "! Elle était néo-zélandaise. Rien appris ,je dechiffrais seule toute la méthode rose....
J'avais 9 ans quand contre toute attente je suis rentrée au conservatoire de Rennes. Premier prof incompatible avec ma nature rebelle. 6 mois. Puis changement de prof. À partir de là, 2 cours par semaine ( un privé en plus). Rigueur extrême, contenu très dense. Très vite le piano, le conservatoire sont devenus mon ancre et mon port d'attache. Mon île. Je me rappelle les vieux escaliers et les planchers cirés , les grandes salles non insonorisées desquelles s'echappaient des sonorités envoûtantes. La salle face à la nôtre était celle de chant . .Quel bonheur ! Un parfum de bois ancien , une atmosphère tout à fait particulière .
Les examens trimestriels à l'époque (!!!!) avaient lieu dans une autre salle parfumée celle ci de plaques insonorisées. Une ambiance à l'odeur légèrement fumée, ouatée, impressionnante. ..
Les grands concours à " la chapelle " qui jouxtait l'école .Là c'était vraiment très impressionnant . .. Ces concours de Juin , soleil éclatant dehors ,ombre glacée et réverbération sonore dedans .. .La peur au ventre, mais un plaisir fort d'un travail abouti, une ivresse delicieuse alors qu'au collège ,au lycée l'ennui suintait de toutes parts.
Le piano ne m'a plus jamais quittée. Et c'est cette passion et cette nécessité qui nourrit cette envie de transmettre ; aujourd'hui est un jour particulier. J'ai invité pour un " thé musical " ma petite bande de ' grands adultes ". Ils viennent tous !!!
J'ai commencé à 13 ou 14 ans, j'ai du en faire 4 ans, dont le dernier tronqué pour cause de baccalauréat. Je m'y suis remis à 33 ans, il y a deux ans...
Caralire a écrit :L'été suivant, mon amoureux me propose d'acheter un piano, et bientôt j'arrive parmi vous.
Messieurs qui tentez de séduire vos belles,
Il ne faut acheter ni bague ni anneau
Le remède est aisé, c’est une bagatelle,
Préparez votre bourse, il suffit ... d’un piano !