Voici les infos que j'ai pu trouver. Je synthétise un peu, mais il est possible d'aller sur le site de Maene:
http://www.chrismaene.be/en/content/chr ... kshop.aspx .
Chris Maene travaille en collaboration avec Steinway Hambourg depuis des années, et son expérience dans le domaine de la facture d'instruments est basée sur la construction de copies d'instruments historiques (c'est lui qui a réalisé la copie du premier Steinway, et ce facsimile a tourné un peu partout dans le monde). Il s'est penché sur la référence des pianos de concerts modernes: le Steinway D, et en a repris les grandes lignes pour proposer à Daniel Barenboïm un instrument actuel, mais reprenant le principe ancien des cordes parallèles qui avait motivé sa demande.
L'instrument Barenboïm n'est pas un piano innovant: il est d'une facture traditionnelle de très haute qualité, fidèle à l'esprit du Steinway D au niveau mécanique et au niveau du bloc lutherie. Quelques spécificités toutefois sur la cambrure de table, sur l'implantation des chevalets, la charge, et les accroches des cordes aiguës (montage avec bouclettes à l'unité). Il n'y a donc pas de fibre de carbone, pas de table suspendue, ou autre innovation à la pointe de la technologie; c'est le choix de la tradition qui a été fait.
Sur les spécificités des pianos à cordes parallèles (bien remarquables dans le cas des pianos romantiques ERARD ou PLEYEL du XIX°siècle), on peut souligner plusieurs aspects, que l'on retrouve d'ailleurs dans ce piano moderne:
-alignement des cordes avec le sens de la fibre du bois de table, d'où une propagation du son naturelle et directionnelle;
-répartition de la tension équilibrée sur l'ensemble de la table, il n'y a plus de "flèche" au passage basse-médium, donc pas de surplus de contrainte;
-chaque registre développe une sonorité naturelle, et son caractère propre, d'où une lisibilité totale (principe de registration, comme pour le pianoforte).