Chère Lee,
Ce sujet m'intéresse tout particulièrement, dans mon enseignement et aussi pour moi-même.
Je pense que vous partez en réalité à l'envers.
L'abandon d'une oeuvre intervient lorsqu'on l'a " mal" commencée. Il me semble que Okay d'ailleurs a évoqué l'importance du début de l'apprentissage. La rigueur, les doigtés et un travail systématique.
Avec l'expérience, je m'aperçois qu'un texte monté trop vite, pas mal, uniquement les 2 mains, la pédale, tout en même temps a beaucoup de mal à " décoller " vraiment.
Or, on ne peut pas revenir en arrière. Si c'est mal commencé, si on a brûlé certaines étapes essentielles de l'apprentissage, il devient très difficile et cela demande un effort bien supérieur au bout du compte, d'où ce renoncement.
D'après ce que vous exprimez de votre méthode de travail, ce n'est pas vraiment surprenant que vous soyez confrontée à ce problème. Certainement moins lorsque ce sont des oeuvres Apprises dans votre enfance ?
Je ne peux que vous conseiller de changer quelque-chose en amont si vous voulez améliorer cette situation.
Pour ma part je suis vigilante avec mes élèves pour qu'ils ne se dégoûtent pas par un travail non abouti. Si je vois que c'est mal parti pour aller vraiment au bout du texte, je n'hésite pas à changer et à améliorer ce départ tour à fait crucial.
Quant à moi, comme je ne déchiffre pas trop mal, si je veux vraiment travailler une oeuvre pour la dominer, en profiter pleinement, je travaille comme une élève... !!!!
Doigtés irréprochables, main gauche par coeur. Travail fragmenté systématique.
Et j'apprends par coeur très vite par fragments pour ne pas laisser l'oeil prendre le dessus sur la tête. Ça aussi c'est très important.
Voilà relatée mon expérience.
Je suis absolument certaine que vous pouvez progresser, si vraiment vous le voulez.

P S: il y a certaines personnalités particulières qui ne se retrouveront peut-être pas dans cette analyse.
