Enregistrements Pleyel

[Okay]

J'ai recommencé 4-5 fois la première ligne du nocturne, sans finalement faire vraiment ce que je voulais, mais il est plutôt bien passé il me semble, tu me diras...

[nox]

Ah oui ! Mais je croyais que tu ne l'avais pas gardé à cause de la faute de texte.

[Okay]

Ah oui y'a un # qui manque quelque part (mais c'est une faute "vraissemblable" mais criante si on a l'habitude d'entendre la bonne harmonie) ..... le jeu c'est de trouver où

[nox]

Tu veux que je te le redise ou tu préfères chercher ?

[Okay]

Non je sais très bien où c'est, je parlais de jeu en plaisantant, car à l'écoute je pense que c'est impossible à trouver si on ne connait pas le texte.

[nox]

Ah pardon (je trouvais bizarre que tu ais oublié)
Ah si moi c'est vraiment à l'écoute que je m'en suis rendu compte, mais c'est vrai que ça ne sonne pas faux, ça pourrait tout à fait être le bon texte.

Bref, de toute façon une fausse note n'a pas d'importance

[Caralire]

J'ai tout écouté ce soir Ca m'a consolée un peu de ne pas avoir profité du live. C'est vrai que le Pleyel de Lee donne une patine à ces morceaux, je me croirais presque avec des écouteurs temporels qui me rapportent de la musique d'un siècle précédent.

J'aime décidément beaucoup l'étude opus 25 no 6. Avec ma pauvre culture musicale, je ne la connaissais pas du tout avant ma fréquentation de pianomajeur. J'allais jusqu'à ignorer qu'il existait deux opus d'études ! J'ai cru comprendre, d'écoute en commentaire, que c'est une des plus difficiles de Chopin. Je ne sais pas si je pourrai raisonnablement m'y attaquer un jour... Peut-on progresser à ce point quand on est déjà adulte? L'avenir me le dira. En attendant, il me reste les enregistrements de Okay

[Lee]

Peut-on progresser à ce point quand on est déjà adulte?

Il ne faut pas trop secouer la bête endormie Frère Limites. Mais je sors spécialement des archives, exceptionnellement, juste pour toi Caralire, ce qui m'a donné chaud au coeur et m'a beaucoup inspiré :
viewtopic.php?f=1&t=13554&p=221714&hili ... pa#p221714

[Okay]

Je dirais que les tierces c'est une des 3 ou 4 plus dures des 24, ensuite ça dépend des facilités de chacun. Elle peut être rédhibitoire comme accessible. Une pianiste au CGAP m'a dit qu'elle la trouvait moins dure que l'étude homologue de Debussy, ce qui m'a laissé plus que perplexe... Ce qui est sûr, c'est que toutes ces études demandent de développer des gestes nouveaux et inédits, et celle-ci en particulier. A mes yeux, c'est vraiment l'une des plus belles et des plus poétiques (ça ne s'entend pas forcément chez moi...), et j'ai lu quelque part que Chopin l'affectionnait particulièrement. Par certains abords, elle flirte de près avec l'impressionnisme.
Si on ne l'a jamais touchée et qu'on n'a pas trop l'habitude des doubles notes (au moins les tierces chromatiques), je pense que le coût d'entrée est potentiellement très élevé. Mais avec beaucoup de patience et les bons gestes, on peut certainement l'apprivoiser. Elle n'est pas du tout injouable à un tempo modéré, qu'elle supporte d'ailleurs peut-être mieux que pas mal d'autres études.

[Caralire]

Merci Lee et Okay Tout ceci est plutôt encourageant. (Plus jeune j'ai travaillé quelques gammes en tierce avec ma prof. On va dire que ça me fera une base d'entrée le jour venu).

[Line-Marie]

Il y a quelques temps, j'ai écouté toute une émission avec la pianiste Mitsuko Ushida sur les études de Debussy qu'elle interprète merveilleusement. Elle comparaît à un moment donné les études de Chopin et celles de Debussy. Elle disait que parce qu'elle avait travaillé pendant de nombreuses années toutes celles de Chopin, elle avait pu transcender celles de Debussy. Elle donnait en exemple l'étude des tierces et expliquait pourquoi , selon elle, l'étude Pour les Tierces de Debussy était plus difficile à interpréter que celle de Chopin.

[Okay]

Que l'étude de Debussy soit plus difficile à interpréter, oui, ça je me figure à peu près le pourquoi du comment. Ce dernier Debussy des Etudes, tout à fait fascinant, est beaucoup plus abstrait et complexe à saisir que ses Images ou Préludes.
Même si on est toujours tenté de comparer les deux cahiers, surtout quand on songe que Debussy a eu envie d'écrire des études sur le tard en éditant celles de Chopin pour Durand, les problèmes ne sont presque pas comparables. Et ce, même si Debussy a ses études en tierces, en sixtes, en octaves, pas grand chose ne manque à l'appel. Pianistiquement, celles de Chopin ou Scriabine (qui suit exactement le même modèle didactique) sont beaucoup plus dures. Mais dans l'esprit, celles de Debussy se laissent moins facilement apprivoiser...

[davsad]

Un peu tard je reviens sur le nocturne et l'erreur possible, ce serait mesure 60 sur la descente en petites notes ou tu rajoutes un fa dièse, ou alors vous parlez de la dernière mesure où mon édition indique ré bécarre ?

Sinon c'est vrai que le Pleyel donne un son assez particulier comme l'a dit Caralire, pas désagréable du tout. J'aime bien ta version, certains rubatos sont bien sentis je trouve, d'autre un peu moins à mon goût, je ne vois pas trop pourquoi tu accélères mesures 27 et 29 par exemple (le fais-tu intentionnellement ?) ou encore sur le passage des mesures 52 à 56 où le stretto est justement indiqué à la toute fin. Aussi mesure 63 j'aurais aimé entendre les triples plus rapides, pour accentuer la déchirure de la fin, un caractère plus saccadé, plus martelé, pour marquer un peu plus le contraste avec ce qui précède. Bravo pur les autres pièces en tout cas, surtout quand on sait que le tout s'est fait en une seule prise ! Très agréable de t'écouter comme d'habitude.

[Ans00]

Ah, il me semblait que c'était mesure 59, sur le mi bécarre à gauche...?
Sinon, pour la dernière mesure, mon édition (Peters) indique un ré dièse, mais donne un ossia avec un ré bécarre, "d'après l'édition française originale".

[Okay]

Vous avez tous les 2 raisons sur les erreurs de texte. Je pensais surtout à celle soulevée par Ans00, que je faisais depuis toujours sans le savoir et que nox avait relevée sur le moment.
Dans les petites notes, oui, je me souviens avoir glissé une note de trop.
Concernant le dernier accord, de mémoire les sources ne sont pas affirmatives et il semblerait bel et bien que les versions majeures et mineures coexistent.
Davsad, je me trouve à plusleurs milliers de kilomètres de ma partition, je regarderai en détail avec les numéros de mesure. Pour les triples à la fin, je ne suis pas du tout sûr de l'effet dramatique voulu par Chopin dans cette étrange coda. Ca manque peut être d'esprit récitatif, voire d'autres choses.

[davsad]

Concernant le dernier accord, de mémoire les sources ne sont pas affirmatives et il semblerait bel et bien que les versions majeures et mineures coexistent.
Davsad, je me trouve à plusleurs milliers de kilomètres de ma partition, je regarderai en détail avec les numéros de mesure. Pour les triples à la fin, je ne suis pas du tout sûr de l'effet dramatique voulu par Chopin dans cette étrange coda. Ca manque peut être d'esprit récitatif, voire d'autres choses.

D'accord c'est intéressant comme point de vue, moi je me l'imagine vraiment comme un réveil brutal après un long rêve un peu à la manière du Rêve Parisien de Baudelaire.
J'ai vraiment tendance à penser - pour cette raison entre autre - que la version mineure à la fin est celle voulue par Chopin, et que la version majeure provient tout simplement d'un autographe ou le bécarre n'a pas été indiqué par erreur et par suite interprété comme dièse.