Quelle musique en enfer ?

[Midas]

Pour ceux qui ont connu le foisonnement créatif des années 70: Alice Cooper's "Go to hell"'.

https://www.youtube.com/watch?v=BIChSyoo7mY

[Wladyslaw]

on était pas né, Midas.

[titi_du_34]

Lee, je l'ai retrouvé, http://www.dailymotion.com/video/xwyjgj ... rture_news , maintenant c'est un reportage qui est certainement à prendre avec distance, tu verras. Je me souviens l'avoir regardé tranquille en vacances et avoir été stupéfait moins par le pays et les circonstances en question que par l'imagination qui y était à l'œuvre.
Sinon, ma vision à moi de l'enfer, avec Halberstadt, Cage la réalise pas si mal ou comme dit Oupsi, n'importe quoi qui ne s'arrêterait jamais !

J'ai regardé le documentaire jusqu'au bout, je suis assez impressionné qu'on puisse faire subir ce traitement à des hommes. C'est une atrocité sans nom

[sylvie piano]

Toute musique peut devenir infernale si elle ne cesse jamais. Le silence ou tout au moins l'absence de sons humains créés est nécessaire et vital.
J'ai besoin de ces temps SANS aucune musique.

[Midas]

on était pas né, Midas.

Toi, si. L'aurais-tu déjà oublié? L'effet des plaques amyloïdes de l'ami Alois?

[Wladyslaw]

mais non ...

[nox]

Ce n'est pas si simple ! ... On dirait bien que l'on peut confondre les deux !

Nonon, pas de confusion
Si le lien pour "les enfers" que j'ai envoyé renvoie à la mythologie grecque, c'est parce qu'on parlait des "Champs Élysées", mais le terme "les enfers" désigne d'une manière générale le lieu de repos des morts, mais sans notion de punition contrairement à l'enfer qui est un lieu de souffrance pour la religion catholique.

[nox]

Toute musique peut devenir infernale si elle ne cesse jamais. Le silence ou tout au moins l'absence de sons humains créés est nécessaire et vital.
J'ai besoin de ces temps SANS aucune musique.

On en revient toujours à ça, donc (oui bon ok, ça tourne un peu au running-gag. Promis j'arrête...)

[Wladyslaw]

Je suis d'accord avec nox.

[Lee]

Encore un qui crée l'ambience :
Liszt: Csárdás Macabre - Piano.

Selon Wikipedia les Csardas de Liszt sont considérés les ancestres directes des compositions de Bartok. Pour moi Bartok est un enfer à ecouter ou à jouer.

Alors 2 sortes de l'enfer en 1...

[Okay]

Je vais sûrement me retrouver un peu seul sur ce coup, mais je trouve cette pièce tout simplement géniale, et faisant partie du meilleur Liszt. Pas dans le sens chef d'oeuvre évidemment, mais plutôt dans la catégorie des inspirations fulgurantes couchées sur le papier probablement d'un seul jet. Le début en quintes, l'intervalle diabolique interdit, ne manque pas d'humour noir. Mais surtout, les thèmes et motifs des 2 czardas hantent la mémoire longtemps après les avoir entendus, grâce à une rare puissance d'évocation obtenue via des moyens très simples (une marque du génie).
C'est ce qu'il a écrit de plus hongrois, bien plus que les rhapsodies.

Pour Bartok, écoute la suite opus 14, et le premier mouvement du 3e concerto (ou son mouvement lent tiens, qui aurait sa place dans un fil à créer : "musiques célestes"), ça pourrait te réconcilier essaie aussi la "musique pour cordes, percussions et célesta".

[nox]

Ah c'est sûr que le Liszt épuré de fin de vie, c'est quelque chose !
C'est le seul dans lequel je trouve parfois un début d'esprit de Satie, qui est un véritable ovni musical.

[Lee]

Je vais sûrement me retrouver un peu seul sur ce coup, mais je trouve cette pièce tout simplement géniale, et faisant partie du meilleur Liszt.

Non, Okay, tu n'es pas seul. C'est le seul Liszt que j'ai écouté en me disant : ooooh, aaah, je veux absolument jouer ça !!! Enfin, un jour...
Merci pour la suggestion de Bartok, je vais l'essayer.

[Okay]

Ah c'est sûr que le Liszt épuré de fin de vie, c'est quelque chose !
C'est le seul dans lequel je trouve parfois un début d'esprit de Satie, qui est un véritable ovni musical.

Ce qui est fort ici, c'est que c'est du Liszt de la fin chronologiquement, harmoniquement, et même spirituellement. Mais c'est pianistiquement comme celui des années fastes, bourré d'octaves et de trémolos. Même si ces incises virtuoses n'égalent pas les folies de jeunesse, le vieux Liszt savait encore jouer du piano a priori, on est très loin de la bagatelle sans tonalité !

[nox]

Oui, mais il a réussi à marier ça avec l'expression très épurée de ses dernières années. On trouve ça aussi dans la dernière rhapsodie hongroise, à laquelle je me frotterai un jour je pense.

[Okay]

Oui c'est vrai, la toute dernière rhapsodie se réconcilie bizarrement et de manière imprévue avec le piano brillant, mais dans un style tout à fait décalé avec les oeuvres écrites des décennies plus tôt ... ce qui rend d'ailleurs cette rhapsodie la plus intéressante des 4 tardives.