D'ailleurs la preuve, j'ai eu à hésiter 10 bonnes secondes avant d'être certain de ne pas confondre la 5 et la 6, je me suis surpris à visualiser le fait de tourner les pages de mon recueil, et c'est l'ordre des pages qui m'a finalement conforté ... maigre bouée.nox a écrit :Pour les autres sonates, justement ce n'est donc pas un problème d'appellation. On pourrait appeler la 5ème sonate "la sonate sympa", je ne pense pas qu'on s'en souvienne plus pour autant.Okay a écrit :Très peu d’œuvres peuvent se targuer d'être aussi connues par leur numéro, et si elles le sont, c'est d'abord leur côté exceptionnel qui leur confère une indiscutable postérité, et ce dans tous leurs aspects, y compris ceux aussi accessoires qu'un bête numéro de catalogue.
Par ailleurs, donner un titre explicite sans être réducteur, c'est plus que difficile.
C'est sur que "la sonate sympa" c'est anonyme. La mémoire fonctionne essentiellement par des associations faisant intervenir des images, sensations et émotions. Un titre comme "sympa" est trop substituable.
Si je veux retenir la 5e sonate, je peux utiliser un moyen idiot comme me dire qu'elle partage outre le numéro, la tonalité de la 5e symphonie, dont n'importe quel musicien (voire non musicien) se souvient du numéro. En revanche, un titre totalement idiot peut largement suffire car il singularise un numéro, qui cesse d'être le passage obligé de toute énumération. Désormais, j’appellerais juste pour moi la 5e sonate "la fuite en avant", car c'est l'impression que j'ai en jouant son finale. C'est bon, je n'oublierai plus ce numéro.