Je trouve ta réaction peut-être un peu exagérée, Sylvie. Déjà, le post de Lee annonce la couleur : "un peu" d'alcool. Ce qui veut dire, avec modération. Pas d'abus. Et l'alcool n'est vraiment dangereux que s'il est consommé en abondance, sans contrôle, comme tout d'ailleurs : à forte dose, café, sucre, chocolat (aaah, le chocolat...) sont aussi de vrais poisons. Personne ne s'est insurgé à la vue du fil analogue sur le café, et pourtant le café aussi peut devenir une addiction très dangereuse. De la même manière, l'alcool modéré peut être une expérience agréable (apprécier un verre de vin ou savourer une certaine liqueur, un soir d'hiver, pour se réchauffer, ça ne fait de mal à personne) comme une drogue des plus vicieuses. C'est évidemment (du moins je l'espère

) en ce premier sens que Lee a formulé son sujet, et en ce premier sens que l'on doit le comprendre. En faire un tabou à ce point, je doute que ça fasse avancer les choses.
Il n'est pas question de faire de l'alcool un remède au stress ou quoi que ce soit dans le genre : on parle simplement d'une consommation modérée, consciente. (EDIT: C'est vrai que le message initial de Lee peut être interprété ainsi, mais elle parle me semble-t-il de stress momentané, et non de stress à long terme, ce qui est différent.) Comme on boirait un verre de café, ou on mangerait un carré
(une barre (une tablette)) de chocolat. Alcool zéro avant de conduire, évidemment, des vies sont en jeu, la sienne comme celle des autres. Mais rien n'empêche de boire un verre de vin ou deux avant d'entamer un prélude ou une sonate, ou une petite liqueur... aux risques et périls des oreilles du pianiste et surtout de son entourage... Après un ou deux verres, personnellement, j'ai l'impression de jouer en pilotage automatique, avec plus d'aisance "digitale", mais aucune attention prêtée à la musicalité, le phrasé, le chant... Bref, pas terrible !
