J'exerce ma main gauche à rattraper son retard dans les trilles de la 1ère variation de la partie majeure de l'andante XVII:6 de Haydn...
Je souffre !
L'exercice des trilles du Hanon ne me semble pas très approprié... à moins que ça soit ma manière de le travailler ? Je plafonne à 108 quand je le travaille en m'efforçant de garder les cinq doigts en contact avec le clavier - sans doute parce que ça bloque mon poignet. Dès que je libère les doigts qui ne trillent pas, la limite saute en tout cas.
Le conseil de JPS de procéder par groupe de doubles croches à 132 m'a l'air bien senti, je vais l'essayer, même si je me rends compte que les gains ne se manifesteront pas dans l'immédiat.
En accélérant et en essayant de fournir mes trilles je remarque à quel point mes doigts de la main gauche manquent de contrôle et de familiarité tactile avec le relief du clavier (dès qu'une touche noire entre en jeu) pour des gestes précis et rapides, notamment les terminaisons des trilles. Un bon versant de la chose : il y a des gains de ce côté-là que j'obtiendrai assez vite si je travaille avec attention. Rien que le fait de me concentrer pour attaquer avec la pulpe des doigts, et ne pas quitter le clavier des doigts qui trillent, ça me semble déjà bien bénéfique... je pars de loin
Aussi je remarque qu'avec ma main gauche, je trille bien plus facilement dans les graves du clavier que dans les medium, où la pièce m'envoie. Cette région me semble une difficulté supplémentaire. Sans doute parce que le bras est plus libre et ne doit pas se rabattre contre mon buste pour aller placer la main bien au-dessus des notes.
Il y a aussi le problème d'un long do trillé qui dure 3 mesures (çàd environ 7 secondes) et pour lequel mon manque d'endurance me fait m'essoufler et rapidement descendre à un débit tout malingre de triple-croches.... je me fais pitié

. Difficulté en plus : rester très léger pour le garder à l'arrière-plan pendant que la main droite chante.
=> je camoufle la misère en le jouant si faible qu'on n'entend pas vraiment qu'il est ramolli
C'est la troisième pièce où je rencontre un long trille MG, après l'invention n°4 de Bach et la sonate en Fa majeur Hob XVI:23 de Haydn. Toujours pas fameux...