Résumé des épisodes précédents : môssieur hésite entre la bonne affaire chez Beuscher (car il faut penser à la revente pour le jour où je passerai sur Bösen

Le lendemain (30 octobre), c'est le jour de la visite matinale chez Yamaha à tâter du C2X en veux-tu, en voilà (et même un C3X posé l'air de rien, tout près, et aussi un Bösen 155, un S6, etc.).
Il y a même un 5ème C2X "argent", pas laid du tout (au premier plan sur la photo)
Les quatre autres sont ceux avec tabouret et au fond, le C3X :

Me revient en tête la vidéo de Glenn Gould promenant son élégance dégingandée entre les pianos du hall de Steinway à N.Y.C.
https://www.youtube.com/watch?v=Vt6-_z4r8Kg (22ème minute).
Ne riez pas, après tout, comme lui, j'ai dix doigts ! Hum, encore qu'en l'entendant jouer, je pourrais douter même de ce point commun.
J'élimine le premier rapidement (finition argent, trop différent, penser à la revente…) le son du second ne me plait pas, d'emblée.
Il en reste trois et nous n'en prenons "que" deux (un pour le magasin et un pour moi).
M. Nebout joue une étude de Chopin (op. 25 n°12 je crois) et je me rends compte des divers timbres depuis d'autres angles d'écoute.
Instructif même s'ils ont tendance à tous se ressembler dans la virtuosité.
Les pianos sont ouverts et le volume sonore est plaisant, agréable et ne sature pas sous les arpèges musclés du sieur.
Les basses sont majestueuses, précises. Incroyable pour un piano de 1,73 mètre. Seul le Steingraeber est plus "harmonique" de ce côté-ci, à mon goût, mais à quel prix.
Je m'assieds enfin. L'intro de l'op. 53 du bon Ludwig nous livre ses basses répétées avec du "corps", j'entends chacune des quatre notes !
J'arrive à suivre clairement les 3 voies des mesures 43 et suivantes, je suis pourtant loin d'être un bon pianiste

Les médiums et les aigües sont…ce que vous en faites ! Chantants dans l'intro sublime de Scarlatti (L. 118), incisifs dans le prélude n° 6 du C.B.T. (Bach), cuivrés dans le Préambule du Carnaval op. 9 de Bob.
Une parfaite réussite ce piano, plus équilibré que l'ancien C3 (bas-médium), en fait un C6 mais en moins puissant, exactement ce que je voulais !

J'ai un peu, très peu joué le C3X du fond, une bouffée de nostalgie n'est remontée aux oreilles, me rappelant mon C3 Disklavier d'il y a 20 ans, un piano du siècle dernier en quelque sorte…
Monsieur Nebout opte pour le second sur la photo (celui que j'avais éliminé très vite) et moi, si j'en prends un, ce sera celui d'après, au son très rond et finalement assez "peu Yamaha" !
Une heure trente plus tard, nous rentrons à Paris et je file chez Beuscher, les oreilles ruisselantes de C2X…
J'allais oublier, je quitte Paris le lendemain et dois me décider avant vendredi midi !

.../...