Bin moi je le dis...Je ne pense pas qu'il ait des personnes qui disent que toutes les tonalités se valent, si ?

Bin moi je le dis...Je ne pense pas qu'il ait des personnes qui disent que toutes les tonalités se valent, si ?
A l'orgue, où la transposition fait partie du pain quotidien de l'accompagnement des chants, j'ai remarqué que les choristes fixaient souvent leur impression par rapport à la tonalité originale. Ce qui est marrant, c'est que les différents paliers de transposition appellent souvent les mêmes commentaires : par exemple, -0.5 ton c'est "mou", -1 ton c'est "plat"; +1 ton c'est "entraînant" etc.Lee a écrit :Je ne le crois pas. Prends un oeuvre que tu connais bien, que tu adores, transposes tel oeuvre 5 notes voire demi-notes plus haut ou plus bas, ça te ferait très bizarre.
Peut être il faudrait faire un test... pas convaincu , tu sais sans repère je n'identifie jamais une tonalité je vois pas pourquoi je sentirai une différence. Il m'arrive parfois de bidouilller des mélodies connues sur mon clavier et bien je ne tombe jamais dans la bonne tonalité et ça ne me choque pas plus que ça...Je ne le crois pas. Prends un oeuvre que tu connais bien, que tu adores, transposes tel oeuvre 5 notes voire demi-notes plus haut ou plus bas, ça te ferait très bizarre.
Idem pour moi...Twane a écrit :Peut être il faudrait faire un test... pas convaincu , tu sais sans repère je n'identifie jamais une tonalité je vois pas pourquoi je sentirai une différence. Il m'arrive parfois de bidouilller des mélodies connues sur mon clavier et bien je ne tombe jamais dans la bonne tonalité et ça ne me choque pas plus que ça...
Oui ré# majeur n'existe pas, et heuresement, car il possèderait 9 dièses ! (soit 5 notes diésés et 2 notes doubles diésées, un cauchemar pour le compositeur et pour l'interprète !).Lee a écrit :Ma tonalité préferée est mi b majeur. Je viens de réaliser re # majeur est rare ou inexistant ?
EDIT j'ai regardé, ça n'existe pas sauf théoretiquement, pour les raisons de solfège. Tu vois Davsad, une enharmonie de moins.
Je ne sais pas ce que tu entends par "se valent" mais pour moi effectivement, il n'y a pas de tonalité supérieure et inférieure, et dans ce sens elles se valent toutes. Effectivement elles ne sont pas les mêmes puisque les sons sont différents ce qui expliquent des phénomènes comme la synesthésie des couleurs mais je ne pense pas que ces différentes "couleurs" impliquent des contrastes de caractère du type "ré majeur c'est envoûtant tandis que sol majeur est mystérieux" ou tout au plus si on ressent de telles différences, elles sont à mon avis dues aux morceaux que l'on a en tête écrit dans ces différentes tonalités.Lee a écrit :Je ne pense pas qu'il ait des personnes qui disent que toutes les tonalités se valent, si ?
Si je n'avais pas écrit ma première phrase est ce que tu aurais remarqué quelque chose ?BluePhoenix05 a écrit :A part ça, franchement je n'apprécie pas trop cette attitude "allez je poste mon avis, sans m'intéresser à celui des autres" d'autant plus quand on a une question à poser, et si on a envie que son propre post soit lubigrounours a écrit :Je débarque sur ce fil, je n'ai pas tout lu donc je m'excuse par avance si ce que je vais dire a déjà été dit.. Je comprends que ton avis soit celui qui ait le plus de valeur pour toi, mais ne pas écouter les autres, ce n'est pas dans l'esprit d'une discussion. Et même si une idée a déjà émise, l'exprimer de nouveau pour apporter de l'eau au moulin n'est pas forcément inintéressant. Bref désolé si ça tombe sur toi aujourd'hui, je n'ai rien contre toi personnellement.
Allez j'ai dépassé mon temps de parole, j'y go.
Il se trouverait qu'en fait Lee possède l'oreille absolue (elle entend les notes au piano du moins) !!! sisi (mais elle ne le savait pas) !Lee a écrit :Je ne le crois pas. Prends un oeuvre que tu connais bien, que tu adores, transposes tel oeuvre 5 notes voire demi-notes plus haut ou plus bas, ça te ferait très bizarre.
Effectivement, "valoir" c'était le mot que j'ai pris de Bigrounours et je ne voulais pas dire inférieure ou supérieure. Je suis juste absolument persuadée qu'étant musiciens, si nous écoutons un oeuvre qu'on connait très bien mais tout d'un coup joué dans une autre tonalité éloignée, il y aurait quelque chose qui cloche pour nous, c'est tout.davsad a écrit :Je ne sais pas ce que tu entends par "se valent" mais pour moi effectivement, il n'y a pas de tonalité supérieure et inférieure, et dans ce sens elles se valent toutes.
Ah, mais je crois que tu as raté ce joli fil ! viewtopic.php?f=1&t=9096&hilit=majeurdavsad a écrit :Comme le dit Twane, la vraie différence de caractère se situe entre les modes, par exemple, tout le monde s'accordera plus ou moins pour dire que le majeur c'est "joyeux" tandis que le mineur c'est "triste" et je ne connais pas de pièces entièrement écrite en mineur censée représenter la joie et l'allégresse.
Non, ce n'est pas vrai. Si tu joues UNE note sur le piano, normalement je sais laquelle c'est, mais les notes noirs peuvent me confondre et le moment tu mets plein de notes au même temps, vites, etc, je suis complètement perdue. Je crois que selon toi et Nox, c'est toujours relative.BluePhoenix05 a écrit :Il se trouverait qu'en fait Lee possède l'oreille absolue (elle entend les notes au piano du moins) !!! sisi (mais elle ne le savait pas) ! Elle nous cachait bien son jeu, tout s'explique !
Je n'ai jamais dit que je ne prenais pas un point de vue piano centrique, mais je pense que ce point de vue peut s'appliquer également à d'autres instruments. On ne va pas composer de la même manière un morceau pour du piano et/ou de la guitare.BluePhoenix05 a écrit :Et si un compositeur se met à chanter, quelle est la tonalité qui lui vient en premier ? Tu prends un point de vue très piano-centrique, qui d'ailleurs n'est à mon avis pas exact : on joue/compose suivant ce qu'on a dans l'oreille, et les enchaînements "automatiques" appris (donc qui te semblent "naturels") ne privilégient pas de disposition particulière vis à vis du clavier à part ce qui est jouable.bigrounours a écrit :si on se met au clavier et qu'on commence à composer dans une tonalité donnée, il y aura naturemment des enchainements qui viendront plus facilement que d'autres
Je ne te suis pas trop car j'ai l'impression que tu te contredis.BluePhoenix05 a écrit :Si tu as une mélodie, tu la jouerais mieux legato en mi mineur qu'en fa# mineur ?bigrounours a écrit :l'exécution en elle même de tel ou tel enchainement ne sonnera pas de la même manière dans 2 tonalités différentes, car techniquement les doigtés ne seront pas les mêmes et que tel enchainement sera plus ou moins naturelle selon la tonalité![]()
On a déjà discuté de la différence de sonorité provenant de chaque doigt, pour ma part je pense que si elle existe elle est tout à fait minime. La "disposition" des notes n'est pas censé contraindre la façon de faire sonner le piano ; cela est du ressort de la technique et on doit pouvoir tout jouer de la façon qu'on veut. En gros "comment jouer" c'est le problème du pianiste et le compositeur ne s'occupe généralement pas de nous faire quelque cadeau que ce soit.
Dans le cas du violon par exemple ce n'est pas pareil. La tonalité de ré M exploite l'utilisation des cordes à vides et maximise les résonances par sympathie, ce qui fait que "ça sonne mieux", ça vibre plus, c'est plus riche, et plus agréable/facile à jouer (on tombe du coup plus facilement sur les notes justes - enfin, j'imagine, je ne suis pas violoniste, il faut demander à titi_du_34
)
Si je résume ces écrits, l'auteur dit que certaines compositions composées par les musiciens "modernes" (de son époque) semblent extrêmement complexes tant qu'on ne les a pas jouées sur l'instrument pour lequel elles ont été écrites. Je pense que pour ces compositions là, qui ont vraisemblablement été écrites avec l'instrument sous la main, le choix "pratique" d'une tonalité est une possibilité qu'on ne peut pas balayer en disant "non, les compositeurs ne s'occupent pas de 'comment jouer' lorsqu'ils composent". J'ai l'intuition que c'est de moins en moins vrai au fur et à mesure du temps.jean-séb a écrit :Juste une appréciation intéressante, aujourd'hui, sur la difficulté qu'on éprouvée les contemporains de Liszt et Chopin, même excellents musiciens et de bonne foi, dans l'appréciation d'une musique qu'ils trouvaient extrêmement nouvelle par l'écriture. C'est ce qu'explique ici Fétis père, un musicien du XIXe siècle renommé pour ses ouvrages encyclopédiques sur la musique, dans un article qu'il consacre en 1847 à trois compositions de Heller. Je trouve intéressant de voir combien cette musique nouvelle le déstabilisait, point tant par sa sonorité que par son écriture :
J'ai composé 2 ou 3 trucs oui, mais je ne suis pas un compositeur car je ne pense pas que mes "compositions" soient d'un grand intérêt, du fait justement de ma méconnaissance des principes de compositions/harmonie/etc ...BluePhoenix05 a écrit :Après, je ne compose pas, contrairement à toi je crois, donc si tu peux détailler et analyser selon toi le processus de composition (comme le fait un peu davsad au-dessus), ce sera sûrement très intéressant.
Quand on développe sa technique, ce qui auparavant semblait difficile devient "naturel", et on ne trouve plus de raison de trouver ce qu'on arrive désormais à jouer comme "moins facile" qu'autre chose qu'on savait jouer.bigrounours a écrit :Je n'ai pas dit qu'on jouera mieux legato en mi mineur qu'en fa# mineur. Si le compositeur spécifie de jouer legato il faudra jouer legato. Ma réflexion est plutôt sur le fait que le compositeur choisira peut être de jouer legato dans telle gamme car cela viendra plus facilement, cela sonnera plus facilement, et dans une autre gamme cela sera non legato, ou avec une cassure, ou autre effet, car cela sera plus naturelle pour les doigts.
Sur un piano, si la technique est bonne, les différentes tonalités ne sonnent pas différemment contrairement au violon, mis à part l'éventuelle possibilité mentionnée par acx plus haut :bigrounours a écrit :Tu ajoutes ensuite que pour le violon la tonalité de ré est la "meilleure", je trouve cela contradictoire. Certes ce n'est pas tout à fait la même chose qu'au piano, mais le principe est le même : on va choisir une tonalité en fonction des possibilités de l'instrument.
si ce dernier facteur joue un rôle, je doute qu'il soit uniforme sur tous les pianos et crée une différence audible et reconnaissable, l'acoustique est une science complexe, c'est probablement du 3e ou 4e ordre...acx01b a écrit : et si il y a une différence entre tonalités, c'est soit à cause de l'accordeur, soit parce qu'on possède en partie l'oreille absolue, soit parce que la table d'harmonie du piano a des modes de résonance qui font que une tonalité a une différente couleur d'une autre.
Merci de me citer comme-ça! Ceci-dit, heureusement que tu as mis les guillemets...BluePhoenix05 a écrit : Sur ce forum, il y en a (zebestovol je crois) qui "s'amusent" à travailler les (ou certaines?) études de Chopin dans toutes les tonalités. Ils pourraient témoigner que c'est tout à fait possible techniquement, ce dont je suis quasi-sûr. Même par exemple jouer l'étude op.10 no.5 en sol M au lieu de solb (bien sûr ça doit demander beaucoup de travail... mais qui joue cette étude en sol M en concert ?).
J'espère que tu ne l'as pas mal pris...zebestovol a écrit :Merci de me citer comme-ça! Ceci-dit, heureusement que tu as mis les guillemets...
Et moi qui croyais qu'il fallait "prendre le pli" vers 15 ans...zebestovol a écrit : Si j'avais fait ça à 20 ans, peut-être aurais-je eu le courage d'insister un peu
worov a écrit :J'ai lu il y a quelques années que Earl Wild jouait certaines études de Chopin dans d'autres tonalités parce qu'il trouvait qu'elles sonnaient mieux ainsi.
Je dirais que j'ai une oreille un peu bancale et que tu as une oreille absolue un peu paresseuseLee a écrit :Non, ce n'est pas vrai. Si tu joues UNE note sur le piano, normalement je sais laquelle c'est, mais les notes noirs peuvent me confondre et le moment tu mets plein de notes au même temps, vites, etc, je suis complètement perdue. Je crois que selon toi et Nox, c'est toujours relative.
Oui, mais tu prends le problème à l'envers. Tu pars de l'interprétation pour arriver à la composition, non, moi je pars du constat que le compositeur et interprète est la même personne, et qu'il sera forcément influencé par sa propre technique pour composer, à moins de faire vraiment de la composition "intellectuelle", au risque que cela soit injouable.BluePhoenix05 a écrit :Quand on développe sa technique, ce qui auparavant semblait difficile devient "naturel", et on ne trouve plus de raison de trouver ce qu'on arrive désormais à jouer comme "moins facile" qu'autre chose qu'on savait jouer.bigrounours a écrit :Je n'ai pas dit qu'on jouera mieux legato en mi mineur qu'en fa# mineur. Si le compositeur spécifie de jouer legato il faudra jouer legato. Ma réflexion est plutôt sur le fait que le compositeur choisira peut être de jouer legato dans telle gamme car cela viendra plus facilement, cela sonnera plus facilement, et dans une autre gamme cela sera non legato, ou avec une cassure, ou autre effet, car cela sera plus naturelle pour les doigts.
Un pianiste ne prend pas "le son le plus facile", on est d'accord, mais non une bonne technique ne permet pas de tout jouer. C'est ce que tu dis quand tu dis "un compositeur se soucie bien sûr de rendre ce qu'il a écrit jouable". S'il se soucie de ça, alors la tonalité peut avoir une importance car le compositeur-interprête a choisit, peut être inconsciemment (j'insiste sur le inconsciemment), cette tonalité.BluePhoenix05 a écrit :Un pianiste ne prend pas "le son le plus facile" qui vient quand il veut interpréter quelque chose, il choisit le son qu'il veut obtenir, guidé par la musique, et se débrouille pour l'obtenir, quelle que soit la tonalité dans laquelle le morceau est écrit. Un compositeur se soucie bien sûr de rendre ce qu'il a écrit jouable (sinon sa musique ne serait jamais entendue). La caractère pianistique (la pianisticité ?) ou non d'une oeuvre est une notion très relative. Mis à part peut-être les oeuvres trop difficiles ou "injouables" (très "médiatisées" mais qui ne forment pas la grande majorité du répertoire), une bonne technique doit permettre de jouer tout ce que l'on veut de la façon que l'on veut.
Ce n'est pas parce qu'on peut jouer les études de Chopin dans toutes les tonalités que le choix de la tonalité n'a pas une importance dans le processus de création.BluePhoenix05 a écrit :Partir d'une oeuvre (par ex. les études de Chopin) et dire "ah qu'est-ce que c'est bien écrit, qu'est-ce que c'est pianistique !" et en déduire que la tonalité a été choisie exprès pour que le morceau puisse être joué (et sonner à travers la façon de jouer "imposée par la tonalité") de façon "optimale", c'est une conclusion tentante mais biaisée puisqu'on part du morceau qu'on connaît bien dans sa tonalité d'origine. Sur ce forum, il y en a (zebestovol je crois) qui "s'amusent" à travailler les (ou certaines?) études de Chopin dans toutes les tonalités. Ils pourraient témoigner que c'est tout à fait possible techniquement, ce dont je suis quasi-sûr. Même par exemple jouer l'étude op.10 no.5 en sol M au lieu de solb (bien sûr ça doit demander beaucoup de travail... mais qui joue cette étude en sol M en concert ?).
Tout à fait, mais tu n'a pas bien suivi, car je soutiens également que les tonalités des oeuvres ne sont pas dénuées de signification ni choisies inconsidérément.bigrounours a écrit :Ce n'est pas parce qu'on peut jouer les études de Chopin dans toutes les tonalités que le choix de la tonalité n'a pas une importance dans le processus de création.