un passage préféré...
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un passage préféré...
Avez-vous remarqué que dans chacune des oeuvres que l'on joue il y a toujours un " passage préféré ", quelquefois plusieurs !
D'ailleurs, parfois c'est ce qui nous motive pour nous lancer dans une étude difficile.
Ce peut être deux mesures....Le Majeur qui illumine... La passion déferlante, l'immobilité soudaine... Un accompagnement vrombissant....
Et pour cet instant tant attendu, ce sont des pages, des heures...
Quand enfin l'aboutissement est proche, qu'en est-il de ce passage préféré ?
Parfois c'est vraiment extatique. La toute puissance !
Mais paradoxalement, certaines fois, au fur et à mesure de l'avancement du travail, un nouveau passage fétiche peut surgir, ce peut être par exemple celui qu'on préfère jouer physiquement. Certains passages difficiles peuvent s'avérer source d'adrénaline. Je pense par exemple au rondo de la Walstein, certains couplets demandent tellement d'engagement, qu'ils génèrent une énergie tout à fait particulière.
Parfois aussi le passage préféré évolue à la reprise de l'oeuvre, on a progressé, mûri.
Sur un plan pédagogique il est très intéressant de partir de ce " passage préféré " avec un élève, c'est celui qui pourra contribuer à l'évolution de toute la pièce.
Il y a aussi certaines oeuvres qu'on aime tellement qu'elles nous contraignent à la reprise et c'est sans fin....
Le prélude en fa mineur du deuxième cahier....
Un monde qui évolue à chaque reprise...
D'ailleurs, parfois c'est ce qui nous motive pour nous lancer dans une étude difficile.
Ce peut être deux mesures....Le Majeur qui illumine... La passion déferlante, l'immobilité soudaine... Un accompagnement vrombissant....
Et pour cet instant tant attendu, ce sont des pages, des heures...
Quand enfin l'aboutissement est proche, qu'en est-il de ce passage préféré ?
Parfois c'est vraiment extatique. La toute puissance !
Mais paradoxalement, certaines fois, au fur et à mesure de l'avancement du travail, un nouveau passage fétiche peut surgir, ce peut être par exemple celui qu'on préfère jouer physiquement. Certains passages difficiles peuvent s'avérer source d'adrénaline. Je pense par exemple au rondo de la Walstein, certains couplets demandent tellement d'engagement, qu'ils génèrent une énergie tout à fait particulière.
Parfois aussi le passage préféré évolue à la reprise de l'oeuvre, on a progressé, mûri.
Sur un plan pédagogique il est très intéressant de partir de ce " passage préféré " avec un élève, c'est celui qui pourra contribuer à l'évolution de toute la pièce.
Il y a aussi certaines oeuvres qu'on aime tellement qu'elles nous contraignent à la reprise et c'est sans fin....
Le prélude en fa mineur du deuxième cahier....
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Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
- jean-séb
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Re: un passage préféré...
Oui, ça doit être vrai, pour certaines œuvres, et pour certaines personnes qui, spontanément ou par analyse, aiment hiérarchiser tout ce qu’elles touchent. À elles, les listes des « 10 plus beaux concertos pour piano », des « 10 plus belles sonates en sol majeur », des « 10 berceuses pour piano à écouter avant de s’endormir », des meilleurs compositeurs, des meilleurs interprètes et bien sûr des meilleurs pianos ! C’est un sujet apprécié de tous les forums, c’est la listomanie, qui se distingue de la lisztomanie qui touche certains PMistes ! Je ne dis pas que c’est inutile ou stérile, non, mais mon esprit brouillon et indécis est ennemi des listes et des choix, et je crois que j’aurais bien du mal, souvent, à dire que j’ai des mesures vraiment préférées dans un morceau que je joue ou que j’écoute.
Mais je reconnais néanmoins volontiers que ça m’arrive aussi. Bizarrement, mes exemples spontanés ne me viennent pas au piano : j’en cite trois pourtant qui, à chaque fois, me procurent un bonheur particulier : quelques mesures d’un thème d’un quintette avec piano de Dvorak, quelques mesures de la Fiancée vendue de Smétana, quelques mesures d’un trio avec piano de Félicien David. Ah mais si, au piano, je craque à chaque fois dans les gammes successives de la sonate pour deux pianos de Mozart. Mais là, c’est plus fort que moi et que tout le monde probablement, puisque j’ai lu que même la lactation des vaches augmente significativement à ce passage.
Mais je reconnais néanmoins volontiers que ça m’arrive aussi. Bizarrement, mes exemples spontanés ne me viennent pas au piano : j’en cite trois pourtant qui, à chaque fois, me procurent un bonheur particulier : quelques mesures d’un thème d’un quintette avec piano de Dvorak, quelques mesures de la Fiancée vendue de Smétana, quelques mesures d’un trio avec piano de Félicien David. Ah mais si, au piano, je craque à chaque fois dans les gammes successives de la sonate pour deux pianos de Mozart. Mais là, c’est plus fort que moi et que tout le monde probablement, puisque j’ai lu que même la lactation des vaches augmente significativement à ce passage.
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Re: un passage préféré...
Jean Seb a dit :
"Oui, ça doit être vrai, pour certaines œuvres, et pour certaines personnes qui, spontanément ou par analyse, aiment hiérarchiser tout ce qu’elles touchent. À elles, les listes des « 10 plus beaux concertos pour piano », des « 10 plus belles sonates en sol majeur », des « 10 berceuses pour piano à écouter avant de s’endormir », des meilleurs compositeurs, des meilleurs interprètes et bien sûr des meilleurs pianos ! C’est un sujet apprécié de tous les forums, c’est la listomanie, qui se distingue de la lisztomanie qui touche certains PMistes ! Je ne dis pas que c’est inutile ou stérile, non, mais mon esprit brouillon et indécis est ennemi des listes et des choix, et je crois que j’aurais bien du mal, souvent, à dire que j’ai des mesures vraiment préférées dans un morceau que je joue ou que j’écoute. "
Ce n'est pas du tout mon propos !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C'est tellement une sensation particulière que j'imagine volontiers que d'autres la partage ! Passage préféré n'a rien à voir avec le meilleur !
"Oui, ça doit être vrai, pour certaines œuvres, et pour certaines personnes qui, spontanément ou par analyse, aiment hiérarchiser tout ce qu’elles touchent. À elles, les listes des « 10 plus beaux concertos pour piano », des « 10 plus belles sonates en sol majeur », des « 10 berceuses pour piano à écouter avant de s’endormir », des meilleurs compositeurs, des meilleurs interprètes et bien sûr des meilleurs pianos ! C’est un sujet apprécié de tous les forums, c’est la listomanie, qui se distingue de la lisztomanie qui touche certains PMistes ! Je ne dis pas que c’est inutile ou stérile, non, mais mon esprit brouillon et indécis est ennemi des listes et des choix, et je crois que j’aurais bien du mal, souvent, à dire que j’ai des mesures vraiment préférées dans un morceau que je joue ou que j’écoute. "
Ce n'est pas du tout mon propos !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C'est tellement une sensation particulière que j'imagine volontiers que d'autres la partage ! Passage préféré n'a rien à voir avec le meilleur !

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Re: un passage préféré...
Bien sûr, il y a la différence du subjectif à l'objectif, à condition d'admettre qu'il soit possible d'être objectif en matière d'art. Il y a eu des débats là-dessus, notamment au sujet de l'art moderne.sylvie piano a écrit : Passage préféré n'a rien à voir avec le meilleur !
Mais quand on fait la liste de ses "10 plus beaux concertos pour piano" (je sais que mes exemples étaient caricaturaux), ne parle-t-on pas de ses concertos préférés plutôt que des meilleurs ?
Cependant, je crois qu'effectivement cela s'éloigne de ton propos initial, intéressant d'ailleurs, qui concerne ces fameuses quelques mesures.
Re: un passage préféré...
Les passages préférés, sur des morceaux que je joue, ah oui, c'est terriblement exigeant. On y met tant de choses, et du coup on en attend tellement, que ce sont les passages où je me sens le plus en risque lorsque je joue le morceau devant des gens. Ce ne sont pas forcément les passages les plus difficiles. C'est juste que là, sur ces quelques mesures, il y a un trésor. C'est assez inexplicable.
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Re: un passage préféré...
9a ne m'arrive que dans quelques morceaux, mais alors c'est un passage dont j'ai l'impression qu'il donne son sens à l'œuvre. Ca peut même être une raison pour travailler l'œuvre.
Par exemple, tout à la fin du 1er mouvement du 3ème concerto de Beethoven, le passage cadentiel do mi do mi re fa si ré qui se magnifie ensuite en do do do mi-i do etc.; cette simple transformation rythmique me donne toujours l'impression d'une irrésistible aspiration au rassemblement et à la réconciliation avec le destin après la lutte (alors que ce n'est harmoniquement d'une cadence très banale), et j'en veux toujours horriblement à l'interprète qui passe la dessus de façon indifférente.
De même dans les Kreisleriana, la 2ème partie du numéro 4 me semble receler un sens profond et j'ai toujours l'impression qu'il y a avant et après ce passage quand je les joue.
Plus récemment, dans la Fantaisie de Chopin, le thème en la bémol majeur, repris plus loin en sol bémol puis en ré bémol majeur, qualifié par Jankélévitch (Le nocturne, 1957, Gallimard) de "thème d'espérance'" me paraît toujours d'une beauté irrésistible.
Par exemple, tout à la fin du 1er mouvement du 3ème concerto de Beethoven, le passage cadentiel do mi do mi re fa si ré qui se magnifie ensuite en do do do mi-i do etc.; cette simple transformation rythmique me donne toujours l'impression d'une irrésistible aspiration au rassemblement et à la réconciliation avec le destin après la lutte (alors que ce n'est harmoniquement d'une cadence très banale), et j'en veux toujours horriblement à l'interprète qui passe la dessus de façon indifférente.
De même dans les Kreisleriana, la 2ème partie du numéro 4 me semble receler un sens profond et j'ai toujours l'impression qu'il y a avant et après ce passage quand je les joue.
Plus récemment, dans la Fantaisie de Chopin, le thème en la bémol majeur, repris plus loin en sol bémol puis en ré bémol majeur, qualifié par Jankélévitch (Le nocturne, 1957, Gallimard) de "thème d'espérance'" me paraît toujours d'une beauté irrésistible.
Re: un passage préféré...
Je pourrais faire une liste de passages longue comme le bras, mais la flemme là. D'emblée, ce fil me dirige tout droit vers ce que j'appelle "le problème Schubert", résumé par ce mot que Chopin aurait dit à Liszt le concernant :
Il peut tutoyer les cimes du sublime comme personne, mais on peut vite retomber dans du convenu, du simplement joli et bien écrit. Schubert est justement identifiable entre mille grace à ces passages, à une modulation magique, à une inflexion surhumaine, un contrechant aux contours inoubliables. Ces quelques mesures parfois seulement distillées en font tout le prix.
Mais comment redescendre après avoir volé si haut sur de tels moments d'inspiration ? Et avant ça, comment vraiment se hisser à la hauteur d'un thème traité de manière secondaire dans la forme, mais qui est pourtant la pépite inoubliable, qui a emergé d'une section principale beaucoup plus banale ?
Un exemple au hasard, qui les vaut tous : le merveilleux trio en mi bémol. Ecoutez/lisez le tout début, et stoppez tout à la 2e ligne de la 2e page sur la gamme de doubles croches en descente, qui nous amène vers la très éloignée tonalité de si mineur. Qu'avez vous entendu jusque là ? De la belle musique, bien écrite, bien charpentée, avec un matériel thématique affirmé, voire une pointe d'originalité harmanique (incursion de sol bémol). Mais si vous arrêtez là, vous pourrez trouver 1000 débuts bien plus prometteurs que ces mesures.
Puis le miracle se produit - enfin, le 1er miracle d'une longue série dans ce trio. Arrive ce thème piqué de croches répétées (ré, ré ré ré ré si, si si si si do#, ....), introduit discretement par le piano à l'unisson des 2 mains, et là au bout de quelques secondes, on réalise définitivement que le compositeur n'est pas l'un de ces innombrables artisans qui sait très bien batir des oeuvres à la chaine et maitrise son art, mais en présence de l'un des génies les plus singuliers de la musique. On peut en parler jusqu'à demain, ça reste indicible.
Jugement extrêmement sévère de la musique de Schubert, mais qui lorsque je l'ai découvert m'a libéré d'un espèce de malaise vis-à-vis de ce compositeur. Chopin (s'il l'a vraiment dit) force le trait, mais peu importe, ça met le doigt sur notre sujet, et en particulier avec le cas Schubert qui pose dans de nombreuses oeuvres un bien difficile problème. Ce n'est pas unique à Schubert, mais c'est lui qui me semble l'incarner dans des proportions pas possibles."Le sublime est flétri lorsque le commun ou le trivial lui succède."
Il peut tutoyer les cimes du sublime comme personne, mais on peut vite retomber dans du convenu, du simplement joli et bien écrit. Schubert est justement identifiable entre mille grace à ces passages, à une modulation magique, à une inflexion surhumaine, un contrechant aux contours inoubliables. Ces quelques mesures parfois seulement distillées en font tout le prix.
Mais comment redescendre après avoir volé si haut sur de tels moments d'inspiration ? Et avant ça, comment vraiment se hisser à la hauteur d'un thème traité de manière secondaire dans la forme, mais qui est pourtant la pépite inoubliable, qui a emergé d'une section principale beaucoup plus banale ?
Un exemple au hasard, qui les vaut tous : le merveilleux trio en mi bémol. Ecoutez/lisez le tout début, et stoppez tout à la 2e ligne de la 2e page sur la gamme de doubles croches en descente, qui nous amène vers la très éloignée tonalité de si mineur. Qu'avez vous entendu jusque là ? De la belle musique, bien écrite, bien charpentée, avec un matériel thématique affirmé, voire une pointe d'originalité harmanique (incursion de sol bémol). Mais si vous arrêtez là, vous pourrez trouver 1000 débuts bien plus prometteurs que ces mesures.
Puis le miracle se produit - enfin, le 1er miracle d'une longue série dans ce trio. Arrive ce thème piqué de croches répétées (ré, ré ré ré ré si, si si si si do#, ....), introduit discretement par le piano à l'unisson des 2 mains, et là au bout de quelques secondes, on réalise définitivement que le compositeur n'est pas l'un de ces innombrables artisans qui sait très bien batir des oeuvres à la chaine et maitrise son art, mais en présence de l'un des génies les plus singuliers de la musique. On peut en parler jusqu'à demain, ça reste indicible.
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Re: un passage préféré...
A propos de "passage préféré", je ne résiste pas à l'envie de vous livrer un petit bonheur de maman : mon petit gars à l'alto qui me dit en me parlant de son nouveau morceau "il y a un passage que j'adore, attends, c'est là, écoute... c'est trop beau, hein ?" et là, je sais que j'ai raison d'insister les jours où il ne veut pas travailler son instrument. 

Glouglou
Re: un passage préféré...
Puisqu'on parle de Schubert, mon passage préféré est sans aucune hésitation le 1er mouvement de la 18ème sonate. Je ne peux rien en dire, il n'y a aucun mot pour dire ce que je ressens.
Ce qui est étonnant, c'est que si je ne suis pas un admirateur fervent de tout l'œuvre de Schubert, je dois dire que c'est celui qui est capable de me toucher le plus profondément.
Ce qui est étonnant, c'est que si je ne suis pas un admirateur fervent de tout l'œuvre de Schubert, je dois dire que c'est celui qui est capable de me toucher le plus profondément.
Re: un passage préféré...
La numérotation est variable selon les éditions, les sonates posthumes etc.
Quelle est la 18e ?
Quelle est la 18e ?
Re: un passage préféré...
Celle en sol majeur, avec l'immense premier mouvement.
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Re: un passage préféré...
Je partage totalement cette idée pour certaines œuvres.JPS1827 a écrit :9a ne m'arrive que dans quelques morceaux, mais alors c'est un passage dont j'ai l'impression qu'il donne son sens à l'œuvre.
Certains passages semblent plus " nécessaires " que d'autres, ceux qui donnent sens justement.
Évidemment dans l'écriture de variations le thème peut être ce passage nécessaire ( pas toujours, il y a de " petits thèmes pour de " grandes variations) , les 32 variations imposent un thème déterminant, et je profite de ce message pour dire combien j'ai trouvé magistrale votre interprétation JPS !
Mais pour autant ce passage qui donne sens est-il toujours le préféré ? J'avoue qu'il m'est arrivé de fondre sur un banal passage de tierces.... Un simple divertissement.... Pour moi, ce n'est pas très rationnel. J'ai compris que Okay partait de l'analyse, et c'est la bonne démarche je pense, mais pour ma part , il n'y a pas toujours d'explications.Par exemple, réussir à dominer vraiment un passage très difficile peut transformer un passage redouté en passage préféré....
Oupsi... Je partage aussi votre ressenti, quelquefois c'est même une seule note que l'on veut jouer si belle que c'est presque douloureux...Un mi...
Je voudrais élargir un peu ce débat en évoquant aussi la nécessité qu'on éprouve quelquefois en posant la dernière note d'une oeuvre, de la rejouer depuis le tout début immédiatement... Comme si la fin explicitait le début. En général, d'ailleurs on joue beaucoup mieux le début qui cette fois est nourri du récit entier.
Par exemple dans Prélude Choral et Fugue ( Franck), l' atmosphere du prélude est vraiment très difficile à trouver immédiatement. Et bien, après la fugue, après, je peux vraiment trouver le calme nécessaire du prélude....
Or, même avec un support d'image mentale travaillée, je ne parviens pas à ce même calme....
Ce n'est pas vraiment le sujet du début....mais c'est toujours sur l'envie et le plaisir de jouer une oeuvre choisie !
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Re: un passage préféré...
Schubert c'est vraiment exactement ça !!!!!Val a écrit : Ce qui est étonnant, c'est que si je ne suis pas un admirateur fervent de tout l'œuvre de Schubert, je dois dire que c'est celui qui est capable de me toucher le plus profondément.
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Re: un passage préféré...
Ah oui, en effet, elle regorge de petits moments magiques, dans tous les mouvements d'ailleurs. C'est peut être son oeuvre la plus originale, d'ailleurs.Val a écrit :Celle en sol majeur, avec l'immense premier mouvement.
L'analyse peut décrire mais elle échoue à expliquer... et bien heureusement, sinon elle aurait le pouvoir de briser un charme
Je n'y recours qu'à posteriori, mais elle cache difficilement l'impossibilité de comprendre, car ce qui se passe dans ces passages défie toute la grammaire et toute la science.
Re: un passage préféré...
Je suis insomniaque de pur bonheur après un très beau concert.
L'une des œuvres jouées était la Fantaisie de Schubert pour violon et piano en ut majeur D 934. J'ai repensé à ce fil, parce que dans cette pièce il m'a semblé qu'il n'y a absolument pas cette sensation de retombée dans le trivial. Non seulement c'est sublime de part en part, mais en plus Schubert nous conduit vers l'émotion incroyable de l'andantino, par petites touches, de sorte qu'ensuite on est hypnotisé jusqu'à la fin. J'ai trouvé cette fantaisie merveilleusement bien construite. Merveilleuse tout court.
C'est un peu long, mais voici un lien (au violon Szymon Goldberg et au piano: Radu Lupu) : http://youtu.be/QZVVIo2iqQQ
(là aussi, des variations, d'ailleurs; le thème, une petite phrase d'une telle beauté...)
L'une des œuvres jouées était la Fantaisie de Schubert pour violon et piano en ut majeur D 934. J'ai repensé à ce fil, parce que dans cette pièce il m'a semblé qu'il n'y a absolument pas cette sensation de retombée dans le trivial. Non seulement c'est sublime de part en part, mais en plus Schubert nous conduit vers l'émotion incroyable de l'andantino, par petites touches, de sorte qu'ensuite on est hypnotisé jusqu'à la fin. J'ai trouvé cette fantaisie merveilleusement bien construite. Merveilleuse tout court.
C'est un peu long, mais voici un lien (au violon Szymon Goldberg et au piano: Radu Lupu) : http://youtu.be/QZVVIo2iqQQ
(là aussi, des variations, d'ailleurs; le thème, une petite phrase d'une telle beauté...)
- zende
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Re: un passage préféré...
comment expliquer cela : les deux premières mesures du nocturne n°1 op 9 de Chopin me procurent une émotion difficile à exprimer, une sensation de flottement béatifique
est-ce grave, docteur ?
est-ce grave, docteur ?
- jean-séb
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Re: un passage préféré...
Merci, c'est magnifique. Je l'avais déjà entendue d'une oreille distraite ; je m'aperçois aujourd'hui que c'est une splendeur qui vaut qu'on s'y attarde.Oupsi a écrit :Je suis insomniaque de pur bonheur après un très beau concert.
L'une des œuvres jouées était la Fantaisie de Schubert pour violon et piano en ut majeur D 934.
Re: un passage préféré...
le passage préféré qui me vient tout de suite à l'esprit c'est le Meno Mosso dans la Ballade de Chopin en sol mineur. Je rentrais dans un autre monde quand je jouais ce passage....Il y a des si bémol qui me transportaient... c'est avec eux que j'ai choisi mon piano à queue..... parmi tous les pianos que j'ai essayés aucun ne pouvais faire chanter ce si bémol comme le Bösendorfer...
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Re: un passage préféré...
IL y en a tellement, de ces moments magiques...
De Mozart je pense à la Romance du 20 ième concerto en ré min K466
Après le premier thème un peu sucré et ses développements( bon, pas "trivial" quand même, hein!
) arrive ce passage plus rapide, presque rageur, beethovenien, en sol min avec le thème en octaves à la main gauche qui alterne entre le grave et l'aigu en croisant la main droite.
Dommage, c'est aussi l'endroit où çà devient difficile à jouer pour moi

De Mozart je pense à la Romance du 20 ième concerto en ré min K466
Après le premier thème un peu sucré et ses développements( bon, pas "trivial" quand même, hein!

Dommage, c'est aussi l'endroit où çà devient difficile à jouer pour moi

