Fugue en do majeur, CBT I

[Ans00]

Bonjour

Voici deux enregistrements (tempos différents) de la fugue en do majeur du premier livre du CBT. J'attends vos critiques avec impatience.

Fugue en do majeur, BWV 846 (1)
Fugue en do majeur, BWV 846 (2)

[jean-séb]

Très clair. Les entrées des sujets sont très bien observées je trouve. Quant à choisir entre les deux tempi, ma foi, je ne sais pas. Peut-être le second, puisque tu ne sembles pas perdre en précision en gagnant en vitesse.

[huizinga]

C'est drôle car j'ai aussi travaillé cette fugue très récemment, mais je n'arrive pas à produire un rendu aussi net que toi. Tu fais preuve d'une grande maîtrise. Bravo Sinon, tes deux versions sont jolies, je trouve. L'avantage de Bach, c'est qu'aucune indication ou de nuances n'étant marquée et donc imposée, tu peux te permettre de livrer beaucoup d'interprétations toutes valables.

[rachmaninoff]

Tout à fait d'accord avec jean-séb, une grande clarté et une belle précision, bravo !
Petite préférence pour la 2ème version également, c'est le tempo auquel j'entends ce morceau.

[Midas]

Pour ma part, je préfère la première, plus stable et plus colorée, mais la deuxième est très bonne aussi, bravo!

[BluePhoenix05]

Bravo Ans00 pour ton travail très soigné. Je n'hésiterais pas à accentuer encore les nuances (plus forte quand la polyphonie est très fournie par ex.). Je trouve que tu amènes la fin de façon très réussie, j'aime beaucoup ce descres.
Les triples croches ne sont parfois pas assez rapides à mon goût, ça manque un peu d'agilité et il semble tu fais souvent un accent (involontaire?) sur ces petites notes.
Dans le 2e version, je trouve que les voix se bousculent un peu, tu réfrène l'envie de courir, même si j'aime bien ce tempo.

L'avantage de Bach, c'est qu'aucune indication ou de nuances n'étant marquée et donc imposée, tu peux te permettre de livrer beaucoup d'interprétations toutes valables.

Oui mais est-ce que les nuances n'étaient pas indiquées parce que tout le monde savait lesquelles il fallait mettre au bon endroit, ou bien parce qu'il laissait une grande latitude dans le choix de nuances (un peu comme une énigme à déchiffre, comme les réalisations de l'art de la fugue par ex.) ?
Je n'hésite plus à mettre de nuances assez marquées (plutôt que de rester dans un "entre deux" quand "on ne trouve pas" un certain rendu), mais je vois ces nuances comme des changements de sonorité et d'ambiance.

C'est drôle car j'ai aussi travaillé cette fugue très récemment, mais je n'arrive pas à produire un rendu aussi net que toi.

J'ai écouté ta fugue. C'est un style d'interprétation très différent. Je trouve que tu es mélodieuse, ça chante, c'est plus optimiste, insouciant.
A mon avis tu gagnerais à poursuivre le travail mains séparées (parfois MD et MG "se chamboulent"). Comme l'as relevé Val, tu as à plusieurs endroits des "doigts collants" (le surlegato des premières notes m'a beaucoup gêné ), cela a aussi pour conséquence que certaines notes censées être simultanées ne sont pas ensemble. Essaie de travailler de façon détachée, en détendant bien la main entre chaque note, et vérifiant que les notes qui doivent l'être sont ensemble (sans forcer!).

[Ans00]

Merci à vous cinq pour votre écoute attentive et vos commentaires

BluePhoenix, concernant les triples croches, elles me semblent dans le temps, je ne vois pas comment (ni pourquoi) les jouer plus vite. En revanche, pour l'accent il est certainement involontaire, mais je ne suis pas sûr de l'entendre . Il est sur la première triple croche? Mais c'est vrai que j'ai toujours envie de jouer plus vite, bien qu'il me semble que là ce ne serait pas très juste musicalement.

En fait, pour le tempo, je préfère ne pas me fixer définitivement à un tempo et jouer selon mon humeur. Quand je joue plus vite, je ressens davantage la musique vivante, bondissante parfois, plus grave d'autres fois. Quand je joue lentement, j'essaie de mieux ressentir le son, mais je n'arrive jamais à tenir jusqu'au bout .

Et pour ce qui est des nuances, c'est tout simplement parce qu'à cette époque, le pianoforte n'existait pas encore, non? Même s'il est apparu vers la fin de sa vie, il est normal qu'il y ait eu un petit temps de latence avant que l'écriture pour clavier n'intègre les indications de nuances.

[André Quesne]

Les deux sont très valables. Belle fluidité et précision. Si je devais choisir entre les deux, peut-être la seconde version avec le tempo plus allant

[mieuvotar]

Je reprends l'ensemble des louanges à mon compte : clarté & précision. Bravo . J'ai également une nette préférence pour la 2ème version, pour sa vivacité qui sied mieux à cette fugue.

L'association de cette fugue, plutôt complexe dans son écriture et difficile à jouer, avec son prélude qui, lui, est d'une extrême simplicité (et qui constitue l'habituelle initiation à Bach - voire au piano - de tous les débutants), m'a toujours étonné. Cette surprenante juxtaposition m'a toujours interpellé, car je n'en comprends pas la logique et les sous-jacents. Mais peut-être n'y en a-t-il tout simplement pas ?

[Ans00]

Merci André et mieuvotar. La deuxième version fait presque l'unanimité, finalement
Pour l'association prélude-fugue, je ne saurai dire. Peut-être quelque PMiste peut-il nous éclairer?