Bac L : "Les œuvres d'art éduquent-elles notre perception ?"

[worov]

En effet, j'avais pas compris le sous-entendu. Je suis pas vraiment concerné, je suis un homme et je m'intéresse plutôt aux femmes. Mais certaines (certains ?) membres du forums voudront peut-être donner leur avis. Examinons les sujets :

Hanon :



Czerny :



Je suis pas une femme, mais j'avoue que si j'en étais une, je saurais pas lequel choisir.

[Wandarnok]

Je suis un homme mais je choisis Czerny aussi.

Il a toute mon estime, rien que parce qu'il a été un des éléves de Beethoven je crois, mon génie immortel.

Ensuite Czerny, chargé de famille, s'est beaucoup consacré à l'enseignement et a eu le jeune Liszt comme éléve.

Question à 2 euros: Hanon a t il été le prof d'un compositeur ou d'un pianiste connu?

[Okay]

Pas prof mais élève de Beethoven. Il a ensuite enseigné à Liszt. On peut se demander ce que Liszt a retiré de cette période, qui heureusement, n'a pas inhibé ses ambitions créatrices.

[Wandarnok]

Pas prof mais élève de Beethoven. Il a ensuite enseigné à Liszt. On peut se demander ce que Liszt a retiré de cette période, qui heureusement, n'a pas inhibé ses ambitions créatrices.

Oui, j'ai inversé et corrigé (mais sans marquer "edit" ).

Un mini résumé trouvé sur wiki:

"De 1800 à 1803, il est l'élève de Johann Nepomuk Hummel, Antonio Salieri et Ludwig van Beethoven, auprès de qui il prend des cours, deux fois par semaine, qui se révéleront précieux par la suite.
« Pendant les premières leçons, Beethoven m'occupa exclusivement à faire des gammes dans tous les tons, me montra la seule bonne position des mains et des doigts, alors encore inconnue de la plupart des exécutants, et particulièrement l’usage du pouce – règle dont je n’ai appris que plus tard à comprendre l’utilité. »
Son père ayant décelé chez lui des dons pédagogiques, il commence à enseigner à l'âge de 15 ans. Ses cours sont de qualité, ce qui fait de lui un professeur très demandé. Il a jusqu'à douze élèves par jour, chacun lui rapportant un ducat1.
Il ne donne que peu de concerts publics et plus aucun après 1818, refusant même de se produire pour Beethoven alors qu'il avait créé le cinquième concerto pour piano en 1812. Il lui écrit une lettre2 expliquant que ses parents ont entravé sa carrière : étant chargé de famille, il doit se consacrer à la formation de ses élèves. Parmi eux figurent Franz Liszt et la reine Victoria. En 1823, Czerny organise une rencontre entre Beethoven et le jeune Liszt, rencontre qui fut pour Liszt mémorable et au cours de laquelle il exécuta devant Beethoven une des œuvres du maître.
Czerny était doué d'une grande mémoire et était capable de jouer les sonates de Beethoven, notamment chez le prince Lichnowsky, sans recourir à la partition. Il avait connu les pianistes Muzio Clementi et Johann Nepomuk Hummel et fut influencé par eux. Il mourut à Vienne en 1857, à l'âge de 66 ans."

[BluePhoenix05]

En effet, j'avais pas compris le sous-entendu.

Mais tu n'as pas relevé non plus ma première remarque, qui en fait me rappelle un sujet de philo (pas terrible , pour cette fois) qui était un truc du genre : "faut-il faire de sa vie une oeuvre d'art ?"

[nox]

Il a ensuite enseigné à Liszt. On peut se demander ce que Liszt a retiré de cette période

D'après les quelques bio que j'ai lues, c'est un passage qui est loin d'avoir été inutile, et qui a beaucoup apporté au jeune Liszt en terme de maîtrise et de maturité au piano.

[Okay]

Intéressant, j'avais eu une autre perception. Plutôt dans l'idée qu'on pouvait remercier Czerny d'avoir eu la clairvoyance de ne pas avoir etouffé le génie de Liszt.
A cet égard, je trouve toujours touchantes le 12 études qu'il a composées à 15 ans. Pianistiquement, c'est du Czerny pur jus. Et même sans penser aux métaphysiques et improbables 12 Grandes Etudes qu'il en tirera 10 ans plus tard (le matériau thématique est essentiellement là en 1826), on sent un génie peu ordinaire poindre, une sacré audace et beaucoup d'invention. Restait à confirmer. Mais c'est en s'émancipant définitivement du son maître (il faut rappeler que Czerny a tout de même survécu Chopin et Schumann) qu'il pourra recréer le piano et devenir Liszt.
Czerny aurait sans doute rêvé de créer les thèmes de ces études de jeunesse les plus inspirées .

[Kreisler]

Remarque il y a pire, il parait que certains prennent du plaisir avec Czerny, tu imagines le truc...

Quelle méconnaissance de Czerny! C'est oublier juste pour exemple son ouverture caractéristique et brillante op 54. Et il y en a plein d'autres. Non, Czerny, ce n'est pas uniquement des exercices digitaux

https://www.youtube.com/watch?v=auhOWnqOJCA

[Gracou]

Ha non mais je ne conteste pas le droit d'aimer ce genre de musique, rassure-toi.

[Kreisler]

Chez Czerny, il y a des exercices: point barre, ce sont des exercices. Même si certains peuvent être mélodieux, ils n'empêchent qu'ils sont synonymes de tortures, de pleurs et d'abandon du piano. En cherchant un peu, on trouve pourtant de ravissants morceaux dont celui-ci qui évoque vraiment les romances sans paroles de Mendelssohn: http://www.youtube.com/watch?v=HXi3DxIz ... hjA40QSLWw

Il y a aussi, chez Czerny, des œuvres beaucoup plus personnelles, de celles-la même que peu de personnes parlent. Si tu avais cliqué sur mon lien, tu aurais sûrement eu un autre jugement autre qu'expéditif. Si tu aimes Schubert, Mendelssohn, Beethoven, Hummel, Clementi, alors tu devrais aimer ces œuvres de Czerny ("ce genre de musique" comme tu dis si bien)

http://www.youtube.com/watch?v=nRZ3AoSxiBQ (un autre exemple, la sonate n°4 pour piano solo qui te donnera surtout l'accès à la chaîne Carl Czerny sur tutube. On y va de surprises à émerveillements). Czerny n'est pas qu'un faiseur pédagogique ou un nom perdu dans une biographie de Liszt ou Beethoven.

[Moderato Cantabile]

Merci Kreisler pour cette enthousiaste "Défense et illustration du Czerny méconnu" .
Cette Etude mélodieuse est vraiment très plaisante et incroyablement proche des Romances sans paroles : un vrai plaisir !
Merci de m'avoir donné envie de découvrir un peu mieux ce compositeur .