Bac S : "L’artiste est-il maître de son œuvre ?"

[BluePhoenix05]

Sujet de bac philo S 2014

[BluePhoenix05]

La question fait apparaître la contradiction dans les termes : comment une oeuvre, objet inanimé, pourrait-elle dominer son créateur, être animé ?

L'artiste donne-t-il vie à sa création ? quels droits peut-il toujours prétendre sur elle ? Qu'est-ce que "respecter" l'artiste ? (parler du pb de l'interprétation)
L'oeuvre, avec sa vocation universelle, dépasse-t-elle l'artiste, appartient-elle au patrimoine commun ? (parler des oeuvres qui tombent dans le domaine public, des thèmes musicaux mémorables repris par d'autres compositeurs, des "mèmes" ; parles des oeuvres collective, un interprète est-il un artiste ?)
qu'est-ce que "s'approprier" une oeuvre de musique ? Y a-t-il usurpation ?
L'artiste sert-il seulement d'intermédiaire entre l'inspiration (divine, la muse) et la création ?

[Gracou]

On pourrait parler aussi de la manière dont l'oeuvre va être reçue, c'est à dire parler du public, ainsi que de ce qui fait qu'une simple oeuvre est ou non considérée comme une oeuvre d'art, par exemple.

[rachmaninoff]

C'est le sujet que j'ai choisi
Le bonheur, trop vaste à mon goût !

[jean-séb]

Le sujet peut aussi concerner un thème plusieurs fois abordé ici : une fois créée, l’œuvre se détache-t-elle complètement de l'artiste et vit-elle sans lui, avec le cas particulier de l’œuvre musicale qui nécessite un intermédiaire, l'exécutant, pour faire vivre ou revivre l’œuvre ; quelle est la liberté de l'exécutant vis-à-vis de l'artiste ? L'exécutant se doit-il de connaître les intentions, voire la vie, de l'artiste, et se doit-il, s'il les connaît, de les respecter ? Autrement dit, l'artiste, vivant ou mort, a-t-il encore son mot à dire dans l'interprétation de l’œuvre, ou celle-ci peut-elle être prise et conquise telle qu'elle est, par tout un chacun, qui se l'approprie et s'en rend maître à son tour ?