Une colle encyclopédique cette fois-ci. Trois questions :
1) X a été un grand pianiste, un des monstres sacrés du XXe siècle. Il a dit : à l'époque on jouait beaucoup de gammes et d'arpèges. En sortant du conservatoire j'étais capable de jouer d'un seul trait tout Hanon à 220 du métronome, et transposé à tous les tons...
Qui était ce X ?
2) Qui est la dame ci-dessous :
3) J'ai tiré la photo dont voici un extrait, début mars à Cologne (RFA), le soir avec une température ambiante de -10°. Que représente cette photo ? (qui soit suffisamment impressionnant pour me faire sortir mon appareil photo sous ce froid glacial...)
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
oui c'est le bosen impérial model 290, piano qui contient 8 octaves (du do-2 au do 7) et je ne crois pas qu'il s'agit d'une édition spéciale.Il permet effectivement de jouer des oeuvres telles que certaines de Busoni notamment ( mais aussi Ravel,Bartok...).
Modifié en dernier par Dav83 le dim. 28 mai, 2006 11:07, modifié 1 fois.
"Je me refuse à les admirer en bloc parce qu'on m'a dit que c'étaient des maîtres!Ca jamais!...je veux avoir la liberté de dire qu'une page ennuyeuse m'ennuie,quel que soit son auteur."
3) Ce sont des basses supplémentaires sur un piano, au-delà du la le plus grave. J'e avais jamais vu autant. Jusqu'au DO !
sur le Bosendörfer Imperial ?
TRES JUSTE !!!
Ce sont les notes supplémentaires du Bösendorfer Imperial. Voici la photo complète :
Vous remarquerez qu'il est indispensable de leur donner une autre couleur, sinon le pianiste habitué au clavier normal va se meprendre. En les coloriant en noir c'est comme si le bloc de bois noir qui termine le clavier a changé de forme et est devenu touches.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
Dav83 a écrit :oui c'est le bosen impérial model 290, piano qui contient 8 octaves (du do-2 au do 7) et je ne crois pas qu'il s'agit d'une édition spéciale.Il permet effectivement de jouer des oeuvres telles que certaines de Busoni notamment ( mais aussi Ravel,Bartok...).
Effectivement, c'est bien ça.
Et il me semble que c'est comme ça de série.
A partir du 225 cm, les Bösen ont des notes supplémentaires (sur le 225, c'est 4 notes, ça descend jusqu'au Fa 0).
Et sur certains anciens Bösendorfer, ces notes étaient cachées par un clapet fixé au bloc de gauche par une charnière.
En abatant le clapet, ça cachait les notes supplémentaires (qui étaient blanches, comme les autres):
Je vous laisse, j'ai ma clé d'accord qui refroidit...
La440 a écrit :
Effectivement, c'est bien ça.
Et il me semble que c'est comme ça de série.
A partir du 225 cm, les Bösen ont des notes supplémentaires (sur le 225, c'est 4 notes, ça descend jusqu'au Fa 0).
Et sur certains anciens Bösendorfer, ces notes étaient cachées par un clapet fixé au bloc de gauche par une charnière.
En abatant le clapet, ça cachait les notes supplémentaires (qui étaient blanches, comme les autres):
Et donc les pianistes devaient s'entraîner au mécanisme d'ouverture/abatage du clapet, on jouait la gamme et quand on arrivait au bout du clavier on ouvrait le clapet, on jouait les notes, on abattait le clapet et on continuait la gamme. Et tout cela sans interrompre le tempo de la gamme !
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
yannis a écrit :Et donc les pianistes devaient s'entraîner au mécanisme d'ouverture/abatage du clapet, on jouait la gamme et quand on arrivait au bout du clavier on ouvrait le clapet, on jouait les notes, on abattait le clapet et on continuait la gamme. Et tout cela sans interrompre le tempo de la gamme !
La meilleure solution était de s'entrainer à lever le clapet avec les dents. Ainsi, on ne perdait pas de temps.
yannis a écrit :Et donc les pianistes devaient s'entraîner au mécanisme d'ouverture/abatage du clapet, on jouait la gamme et quand on arrivait au bout du clavier on ouvrait le clapet, on jouait les notes, on abattait le clapet et on continuait la gamme. Et tout cela sans interrompre le tempo de la gamme !
La meilleure solution était de s'entrainer à lever le clapet avec les dents. Ainsi, on ne perdait pas de temps.
Oui, et c'est pour cela que plus tard, quand il n'y avait plus de clapet, certains pianistes ont continué à se pencher jusqu'à toucher de leur visage les touches (je pense en particulier à Glenn Gould).
Et l'expression "ferme ton clapet" vient également du clapet de Bösendorfer. En effet les élèves oubliaient systématiquement de fermer le clapet après chaque notre grave. À un moment Bösendorfer a innové en présentant un clapet à fermeture automatique, mais ils ont dû arrêter suite aux plaintes des pianistes aux doigts cassés par le clapet.
C'est dans le monde du jazz que le clapet a eu le plus de succès : c'était le moyen idéal de tenir le cigare du pianiste sans brûler les touches.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
louna a écrit :Ma prof n'arrête pas de me dire "ferme ton clapet quand tu joues" . Pourtant, je me tue à lui dire qu'il n'y a pas de clapet sur les C3. :?
C'est le problème de toute une génération de profs. On leur a tellement répété de fermer le clapet du Bösendorfer qu'ils sont conditionnés pour le répéter à leurs élèves...
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]