Pont ouvert : venez regarder les arcs-en-ciel
Re: Passez le pont de mai : vos top 10, svp
appétit musical, bien sûr!
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Re: Passez le pont de mai : vos top 10, svp
St'un nouveau courant musical.Oupsi a écrit :oui, mais le rapport avec le piano?
(s'agit-il de l'indice glycémique pour jouer les études de Chopin sans faiblir?)
Après le diatonisme, le diabêtisme.
ps C'était ma petite contribution au troll du jour.

ps2 Histoire de faire bisquer les Omar ou les mieuvotar, , bref, tous ceux qui sont au boulot (nuance tout de même cruciale avec ceux qui bossent réellement), je n'ai pas honte de dire que ce n'est pas un pont que j'ai pris cette année mais carrément un viaduc!

Garabit, à côté, st'une passerelle!
- jean-séb
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Re: Nager
Si, tu es fâchée avec l'accord !Lee a écrit :Je ne suis pas fâché.

Chère Lee, je suis sûr que nous sommes nombreux à apprécier tes interventions, même si notre esprit farceur nous conduit parfois à saboter un sujet!
Re: Nager
Bon, pour me faire pardonner, je donne mes dix compositeurs préférés, dans l'ordre où ils le sont devenus dans ma vie (de la petite enfance à maintenant).
1. Bach, première entrée dans le monde de la musique quand j'étais petite (concertos pour 2 violons, les Brandebourgeois, et les Passions);
2. Mozart, entrée dans le monde du piano, la première chose que j'ai vraiment aimé jouer étant enfant;
3. Moussorgski, enfant, bouleversée en écoutant Tableaux pour une exposition (jamais joué).
4. Purcell. Les Odes (mon premier disque acheté avec mes sous), Didon et Enée
5. Vivaldi. Les concertos. Mon premier coffret LP
6. Bizet. Carmen.
7. Monteverdi, Lettera amorosa, Lamento d'Ariana
8. Beethoven. La musique est devenue trop grande pour moi.
9. Schubert. La douleur.
10. Haydn. M'a prise par la main quand j'ai recommencé le piano.
Entre 7 et 8 il s'est passé 20 ans où j'ai presque oublié la musique.
Et après 10 il y a tous ceux que j'adore maintenant, Brahms, Shostakovich, Britten et plein d'autres.
Voilà, quitte à être subjectif...
(et quand même, mes histoires de clowns, c'était sincèrement pour partager, ce n'était pas un sabotage)
1. Bach, première entrée dans le monde de la musique quand j'étais petite (concertos pour 2 violons, les Brandebourgeois, et les Passions);
2. Mozart, entrée dans le monde du piano, la première chose que j'ai vraiment aimé jouer étant enfant;
3. Moussorgski, enfant, bouleversée en écoutant Tableaux pour une exposition (jamais joué).
4. Purcell. Les Odes (mon premier disque acheté avec mes sous), Didon et Enée
5. Vivaldi. Les concertos. Mon premier coffret LP
6. Bizet. Carmen.
7. Monteverdi, Lettera amorosa, Lamento d'Ariana
8. Beethoven. La musique est devenue trop grande pour moi.
9. Schubert. La douleur.
10. Haydn. M'a prise par la main quand j'ai recommencé le piano.
Entre 7 et 8 il s'est passé 20 ans où j'ai presque oublié la musique.
Et après 10 il y a tous ceux que j'adore maintenant, Brahms, Shostakovich, Britten et plein d'autres.
Voilà, quitte à être subjectif...
(et quand même, mes histoires de clowns, c'était sincèrement pour partager, ce n'était pas un sabotage)
Modifié en dernier par Oupsi le ven. 09 mai, 2014 15:54, modifié 3 fois.
Re: Nager
Bonjour à tous et à toutes (et bon pont à ceux qui font le pont et bon troll à ceux qui trollent).
Ma liste intéressent certains ? Hé bien, je suis flatté de toutes ces attentions. Suis-je bien digne de les mériter ?
Faire une liste de dix compositeurs, ça fait trop peu, il faudrait plutôt 50. Je risque de déborder un peu. Mais, je vais essayer. Je me prête au jeu.
"HERE goes. This article completes my two-week project to select the top 10 classical music composers in history, not including those still with us."
Hé, bah, c'est plutôt ambigu. La seule règle, c'est qu'on inclut pas les compositeurs vivants.
La liste qui suit est ma liste de compositeurs préférés. Une liste de compositeurs les plus importants dans l'histoire ne m'intéresserait pas : je serais forcé d'inclure Schoenberg, Berg et Webern (voire même John cage, Luigi Nono et Stockhausen). Je ne peux pas dire que je le adore.
Donc, voici la liste : je mets à côté les œuvres que je préfère pour donner plus de précision vis-à-vis de mes goûts musicaux.
1. J.S. Bach (oui, c'est le numéro 1 chez moi aussi) : Clavier bien tempéré, partitas, Variations Goldberg, musique sacrée, suites pour violoncelles, sonates et partitas pour violon, orgue, concertos.
2. Domenico Scarlatti : Sonates pour clavecin. J'avoue que j'ai jamais entendu sa musique vocale.
3. Ludwig van Beethoven : sonates, quatuors à cordes, variations Diabelli
4. Robert Schumann : une grande partie de sa musique pour piano (je vais pas les lister, y en a trop), musique de chambre (quatuor, quintette), concerto pour violoncelle
5. Prokofiev : visions fugitives, contes de la vieille grand-mère, études, pièces diverses pour piano, symphonies, concertos, Ivan le Terrible, Alexander Nevsky, suites pour orchestre
6. Heitor Villa-Lobos : son oeuvre est immense, une grande partie n'est pas encore enregistrée. Donc, je peux pas dire que je le connais bien. J'adore A prole do bêbê (volume 1 et 2), les cirandinhas, les cirandas, les Bachianas brasileiras, les choros, les quatuors à cordes, les concertos, ce que j'ai entendu des symphonies et pleins d'autres choses.
7. Debussy : préludes, Children's corner, la Mer, le quatuor à cordes.
8. Mendelssohn : romances sans paroles, capriccios (opus 33), quatuors à cordes, Variations sérieuses.
9. Joseph Haydn : un compositeur qu'on entend trop peu chez les pianistes. On entend pas assez ses sonates (je les adore). Les quatuors à cordes et les symphonies sont sublimes.
10. Samuel Barber : l'adagio pour cordes bien sûr. Mais sa musique pour piano est géniale. Je recommande la sonate (dédiée à Vladimir Horowitz), le nocturne, les Excursions, Souvenirs, la ballade. Le concert pour piano, le concerto pour violon.
11. Shostakovich : préludes et fugues (opus 87), préludes (opus 34), symphonies, quatuors à cordes, concertos pour violoncelle, concertos pour violon
12. Edvard Grieg : pièces lyriques, suite Hohlberg, concerto pour piano, sonate pour piano et violon, musique pour orchestre.
Je mettrais bien Gustav Mahler dans la liste, mais c'est un forum de piano, donc je serai un peu hors sujet. Ceci dit, le journaliste n'a pas dit que l'on se limitait aux compositeurs de musique pour piano, il a dit musique classique tout court. Donc, à la rigueur, je pourrais. Mais j'ai déjà dépassé, j'en ai mis deux de trop, donc je vais m'arrêter là.
Ma liste intéressent certains ? Hé bien, je suis flatté de toutes ces attentions. Suis-je bien digne de les mériter ?

Faire une liste de dix compositeurs, ça fait trop peu, il faudrait plutôt 50. Je risque de déborder un peu. Mais, je vais essayer. Je me prête au jeu.
Nox, tu poses une excellente question. Lisons l'article du New York Times en question : http://www.nytimes.com/2011/01/23/arts/ ... wanted=allMoi j'ai toujours pas compris ce que c'était comme classement. C'est bien les compositeurs qu'on préfère ? Ou ceux qui ont le plus compté dans l'histoire de la musique ? Ou les plus "grands" ? Ou... ?
"HERE goes. This article completes my two-week project to select the top 10 classical music composers in history, not including those still with us."
Hé, bah, c'est plutôt ambigu. La seule règle, c'est qu'on inclut pas les compositeurs vivants.
La liste qui suit est ma liste de compositeurs préférés. Une liste de compositeurs les plus importants dans l'histoire ne m'intéresserait pas : je serais forcé d'inclure Schoenberg, Berg et Webern (voire même John cage, Luigi Nono et Stockhausen). Je ne peux pas dire que je le adore.
Donc, voici la liste : je mets à côté les œuvres que je préfère pour donner plus de précision vis-à-vis de mes goûts musicaux.
1. J.S. Bach (oui, c'est le numéro 1 chez moi aussi) : Clavier bien tempéré, partitas, Variations Goldberg, musique sacrée, suites pour violoncelles, sonates et partitas pour violon, orgue, concertos.
2. Domenico Scarlatti : Sonates pour clavecin. J'avoue que j'ai jamais entendu sa musique vocale.
3. Ludwig van Beethoven : sonates, quatuors à cordes, variations Diabelli
4. Robert Schumann : une grande partie de sa musique pour piano (je vais pas les lister, y en a trop), musique de chambre (quatuor, quintette), concerto pour violoncelle
5. Prokofiev : visions fugitives, contes de la vieille grand-mère, études, pièces diverses pour piano, symphonies, concertos, Ivan le Terrible, Alexander Nevsky, suites pour orchestre
6. Heitor Villa-Lobos : son oeuvre est immense, une grande partie n'est pas encore enregistrée. Donc, je peux pas dire que je le connais bien. J'adore A prole do bêbê (volume 1 et 2), les cirandinhas, les cirandas, les Bachianas brasileiras, les choros, les quatuors à cordes, les concertos, ce que j'ai entendu des symphonies et pleins d'autres choses.
7. Debussy : préludes, Children's corner, la Mer, le quatuor à cordes.
8. Mendelssohn : romances sans paroles, capriccios (opus 33), quatuors à cordes, Variations sérieuses.
9. Joseph Haydn : un compositeur qu'on entend trop peu chez les pianistes. On entend pas assez ses sonates (je les adore). Les quatuors à cordes et les symphonies sont sublimes.
10. Samuel Barber : l'adagio pour cordes bien sûr. Mais sa musique pour piano est géniale. Je recommande la sonate (dédiée à Vladimir Horowitz), le nocturne, les Excursions, Souvenirs, la ballade. Le concert pour piano, le concerto pour violon.
11. Shostakovich : préludes et fugues (opus 87), préludes (opus 34), symphonies, quatuors à cordes, concertos pour violoncelle, concertos pour violon
12. Edvard Grieg : pièces lyriques, suite Hohlberg, concerto pour piano, sonate pour piano et violon, musique pour orchestre.
Je mettrais bien Gustav Mahler dans la liste, mais c'est un forum de piano, donc je serai un peu hors sujet. Ceci dit, le journaliste n'a pas dit que l'on se limitait aux compositeurs de musique pour piano, il a dit musique classique tout court. Donc, à la rigueur, je pourrais. Mais j'ai déjà dépassé, j'en ai mis deux de trop, donc je vais m'arrêter là.
Re: Nager
Bon allez, d'accord. Je fais une petite listounette, mais je ne mets pas de numéro, car il n'y a pas d'ordre.
Voilà donc 10 compositeurs que j'aime beaucoup :
- Bach
- Mozart
- Beethoven
- Chopin
- Liszt
- Ravel
- Schubert
- Rachmaninoff
- Brahms
- Schumann
Bien sûr, ce sont 10 parmi tant d'autres
Je pense que ce sont plutôt "les 10 premiers qui me viennent"...
Voilà donc 10 compositeurs que j'aime beaucoup :
- Bach
- Mozart
- Beethoven
- Chopin
- Liszt
- Ravel
- Schubert
- Rachmaninoff
- Brahms
- Schumann
Bien sûr, ce sont 10 parmi tant d'autres

Re: Nager
Merci Johann Sebastian, mais je vous assure que je suis ni fâché, ni fâchée, ni facho, ni fashionista.
Mais les ponts, on peut les saboter nous-même au lieu de laisser tout partir à l'ennemi, comme j'ai appris de l'histoire de la France des années chères à Bach_Addict.
Et tu vois, ça marche.
Merci beaucoup, Oupsi. Ne t’inquiète, je savais que les clowns n'étaient pas pour saboter, mais je ne pouvais pas résister de les jeter avec les trolls
, mes excuses.
Et puis, après la liste de 10 pâtes, j'ai réalisé que 10 sonne vraiment comme les commandements, les limites, etc. et puis...j'avais vraiment envie de rasé le pont !!!
Merci mille, Worov. Si, tu le mérites, tu connais beaucoup de compositeurs même très peu connu et tu as parlé de "ta liste" - voilà, c'est bouclé !
Chaque fois j'écris, il y a un nouvelle liste ajouté, même de l'ennemi - grazie, Troll Pasta.

Mais les ponts, on peut les saboter nous-même au lieu de laisser tout partir à l'ennemi, comme j'ai appris de l'histoire de la France des années chères à Bach_Addict.
Et tu vois, ça marche.

Merci beaucoup, Oupsi. Ne t’inquiète, je savais que les clowns n'étaient pas pour saboter, mais je ne pouvais pas résister de les jeter avec les trolls


Et puis, après la liste de 10 pâtes, j'ai réalisé que 10 sonne vraiment comme les commandements, les limites, etc. et puis...j'avais vraiment envie de rasé le pont !!!

Merci mille, Worov. Si, tu le mérites, tu connais beaucoup de compositeurs même très peu connu et tu as parlé de "ta liste" - voilà, c'est bouclé !

Chaque fois j'écris, il y a un nouvelle liste ajouté, même de l'ennemi - grazie, Troll Pasta.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Nager
J'accepte volontiers les remerciements et les compliments. Mais je suis loin d'être le seul sur ce forum à connaître ces compositeurs. Jean-séb, nox, dominique, Jean-Luc et pleins d'autres (pardon pour ceux que j'oublie) font régulièrement preuve d'une grande culture. Dans ma liste, les seuls qui sortent un peu de l'ordinaire sont Domenico Scarlatti, Samuel Barber et Villa-Lobos. Je suis certain que sont connus par d'autres membres du forum.Merci mille, Worov. Si, tu le mérites, tu connais beaucoup de compositeurs même très peu connu et tu as parlé de "ta liste" - voilà, c'est bouclé !
Ceci dit, comme je l'ai dit plus haut (et d'autres l'ont dit aussi en parlant de la leur) ma liste n'est pas exhaustive. C'est difficile de faire un choix. Si tu me redemandes demain, ma liste sera sûrement différente. Si j'avais encore de la place, j'aurais mis Chaminade, Granados, de Falla, Couperin, Rameau, Schubert, Alan Hovhaness, Messiaen, Britten et pleins d'autres (plus tous ceux qui sont encore vivants que je n'ai pas le droit d'inclure). Que Lee se rassure, si j'avais fait une liste de 30 ou 40 compositeurs, je finirais par inclure à un moment donné les préludes et les études de Chopin.
Re: Nager
J'y crois pas ! J'ai réussi à oublier Fauré. Pardon, Gabriel. C'est de leur faute, avec leur classement à la c... !
Je remarque que Oupsi (qui, je le dis au passage, a très bon goût) a inclus Claudio Monteverdi, qui, à ma connaissance n'a jamais composé pour clavier. Ça veut dire que je peux inclure une foule d'autres compositeurs. Voici ceux dont j'aime en dehors de la musique pour piano. Ils ont parfois écrit pour piano mais ou bien j'ai jamais entendu ou bien je trouve ça insignifiant.
Mahler, William Walton, Ralph Vaughan Williams, Edward Elgar, Carlo Gesualdo, Dvorak, David Diamond, Walter Piston, William Schuman, Xavier Montsalvatge, Claudio Santoro.
Et pardon à tous ceux que j'oublie.
Je remarque que Oupsi (qui, je le dis au passage, a très bon goût) a inclus Claudio Monteverdi, qui, à ma connaissance n'a jamais composé pour clavier. Ça veut dire que je peux inclure une foule d'autres compositeurs. Voici ceux dont j'aime en dehors de la musique pour piano. Ils ont parfois écrit pour piano mais ou bien j'ai jamais entendu ou bien je trouve ça insignifiant.
Mahler, William Walton, Ralph Vaughan Williams, Edward Elgar, Carlo Gesualdo, Dvorak, David Diamond, Walter Piston, William Schuman, Xavier Montsalvatge, Claudio Santoro.
Et pardon à tous ceux que j'oublie.
Send in the clowns
@ Worov, merci encore d'avoir compléter ta liste aussi soigneusement ! J'ai lu le nom de Villa-Lobos ailleurs dans le forum mais j'ai écouté seulement un ou deux œuvres. Je connaissais seulement l'Adagio de Barber, ravie d'apprendre qu'il a écrit autant pour piano, j'ai hâte de découvrir ses morceaux.
@ Oupsi, c'est moi qui doit être pardonnée, donc je te parle sincèrement des clowns dans l'espoir de ME faire pardonner.
Avant d'être mère, j'ai toujours détesté les clowns. Je trouvais un clown ennuyant, facile et bête au mieux et au pire agaçant ou menaçant, presque diabolique.
Ces commandements expliquent beaucoup non seulement dans leur art mais également la clé de ma réaction. Tous commandement est contre ma nature ou ma personnalité sauf le 6.
J'ai réalisé récemment qu’il faut avoir un esprit jeune pour apprécier un clown, et je suis née avec (ou j'étais élevée pour avoir) un esprit vieux. Comme les enfants, les clowns ont un sens de l'humeur simple et naturel que j'ai jamais eu, ou qui était oublié ou détruit en moi trop jeune. Aujourd'hui c'est plutôt par les grands fous-rires de mon fils que je commence à apprécier cet art, mais c'est encore par ce lien indirecte.
Sinon, je te promets de ne plus détruire un message comme j'ai fait. Même si c'était vraiment pour blaguer, j'ai bien compris que c'est lu comme un acte de colère. J'avoue avoir vu plusieurs messages complètement supprimé sur le forum avec rien écrit en place, donc j'aurais du mieux savoir, c'est vrai que ces grandes vides sont choquant et nous laissent trop de questions jamais résolus...

@ Oupsi, c'est moi qui doit être pardonnée, donc je te parle sincèrement des clowns dans l'espoir de ME faire pardonner.
Avant d'être mère, j'ai toujours détesté les clowns. Je trouvais un clown ennuyant, facile et bête au mieux et au pire agaçant ou menaçant, presque diabolique.
Ces commandements expliquent beaucoup non seulement dans leur art mais également la clé de ma réaction. Tous commandement est contre ma nature ou ma personnalité sauf le 6.
J'ai réalisé récemment qu’il faut avoir un esprit jeune pour apprécier un clown, et je suis née avec (ou j'étais élevée pour avoir) un esprit vieux. Comme les enfants, les clowns ont un sens de l'humeur simple et naturel que j'ai jamais eu, ou qui était oublié ou détruit en moi trop jeune. Aujourd'hui c'est plutôt par les grands fous-rires de mon fils que je commence à apprécier cet art, mais c'est encore par ce lien indirecte.
Sinon, je te promets de ne plus détruire un message comme j'ai fait. Même si c'était vraiment pour blaguer, j'ai bien compris que c'est lu comme un acte de colère. J'avoue avoir vu plusieurs messages complètement supprimé sur le forum avec rien écrit en place, donc j'aurais du mieux savoir, c'est vrai que ces grandes vides sont choquant et nous laissent trop de questions jamais résolus...

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Pont ouvert : venez regarder les arcs-en-ciel
@ Lee : C'est intéressant ce que tu dis.
Quand j'étais plus jeune, je crois que mon vrai sentiment à l'égard des clowns était plus du mépris que de la détestation. Je l'avoue avec honte. Le clown était pour moi une sous-catégorie indigne qui se barbouillait au lieu de livrer un message de beauté. (j'étais une affreuse snob)
Et puis j'ai changé d'avis.
La figure du clown a beaucoup changé, elle aussi, en quelques décennies. Dans ce documentaire ils expliquent qu'autrefois les clowns étaient vieux, c'était souvent des acrobates accidentés, des cavaliers tout esquintés, qui devenaient clowns parce que dans un cirque tout le monde travaille donc si tu ne peux plus faire ton numéro de trapéziste tu deviens clown. Du coup, les clowns étaient des gens qui avaient une grande expérience de la vie et (quand ils étaient bons, ce n'est pas toujours le cas bien sûr) ils enrichissaient leur humour de toute cette expérience. Aujourd'hui il y a de plus en plus de jeunes qui veulent faire une école de clown, ce qui est nouveau, et parmi eux de plus en plus de femmes; ça interpelle les pédagogues, mais c'est aussi un signe sur la société dans laquelle nous vivons. (dans le documentaire, tu avais des gens d'une trentaine d'années, qui avaient fait math sup, ou étaient kiné, etc. qui quittaient tout pour faire cette école; une jeune femme qui a vécu dans sa voiture pendant les deux années de sa formation car elle n'avait pas d'argent pour autre chose mais elle s'en fichait, elle voulait faire cette école); ils venaient à cette école pour vivre une transformation vraiment radicale, et c'est ce qu'ils ont vécu. Le clown moderne a changé (en dehors des cirques poussiéreux); il est devenu ce qu'on appelle le "clown de théâtre", ce n'est plus un lanceur de tartes à la crème; c'est un clown un peu ennobli, qu'on appelle Monsieur et Mademoiselle et qu'on vouvoie dès qu'ils sont sur scène, un autre monde, avec des codes hyper précis et un sens de la pulsation absolument extraordinaire. Ce sont des artistes qui font de leurs propres faiblesses, leurs douleurs, leurs chutes, leurs failles, la matière première de leur art, avec grâce et poésie.
Les commandements ne sont pas du tout naturels pour moi, hélas, mais ils me fascinent, j'ai envie de les faire miens.
J'ai envie de vivre la musique en étant dans le présent, j'ai envie d'être à l'aise avec ça, et je comprends que ce n'est pas "naturel" mais que ça se travaille, et c'est ce que me dit le clown. Il me dit, "ta trouille fait partie de ça, vas-y, vas-y". Je pense que le fameux trac c'est la conscience hyper aiguë de cette souveraineté du présent.
Il y a un exercice d'impro dans le film assez fascinant: l'apprenti clown entre sur scène; tout de suite il doit se passer quelque chose. S'il ne se passe rien d'intéressant, le prof commence à compter un, deux, trois...; si à cinq il ne s'est rien passé, le clown sort. C'est cruel, en plus la règle est intégrée dans le jeu, c.a.d. que je clown peut intégrer dans son impro le fait qu'il faut qu'il fasse quelque chose, qu'il trouve son salut, qu'il survive quoi. Là, mon admiration est totale.
Je me suis dit: j'ai envie de jouer mon instrument comme ça, sur un fil de présent aussi ardent que ça. Je veux qu'il se passe quelque chose, et pas seulement en avoir envie, mais que ce soit vrai.
Quand j'étais plus jeune, je crois que mon vrai sentiment à l'égard des clowns était plus du mépris que de la détestation. Je l'avoue avec honte. Le clown était pour moi une sous-catégorie indigne qui se barbouillait au lieu de livrer un message de beauté. (j'étais une affreuse snob)
Et puis j'ai changé d'avis.
La figure du clown a beaucoup changé, elle aussi, en quelques décennies. Dans ce documentaire ils expliquent qu'autrefois les clowns étaient vieux, c'était souvent des acrobates accidentés, des cavaliers tout esquintés, qui devenaient clowns parce que dans un cirque tout le monde travaille donc si tu ne peux plus faire ton numéro de trapéziste tu deviens clown. Du coup, les clowns étaient des gens qui avaient une grande expérience de la vie et (quand ils étaient bons, ce n'est pas toujours le cas bien sûr) ils enrichissaient leur humour de toute cette expérience. Aujourd'hui il y a de plus en plus de jeunes qui veulent faire une école de clown, ce qui est nouveau, et parmi eux de plus en plus de femmes; ça interpelle les pédagogues, mais c'est aussi un signe sur la société dans laquelle nous vivons. (dans le documentaire, tu avais des gens d'une trentaine d'années, qui avaient fait math sup, ou étaient kiné, etc. qui quittaient tout pour faire cette école; une jeune femme qui a vécu dans sa voiture pendant les deux années de sa formation car elle n'avait pas d'argent pour autre chose mais elle s'en fichait, elle voulait faire cette école); ils venaient à cette école pour vivre une transformation vraiment radicale, et c'est ce qu'ils ont vécu. Le clown moderne a changé (en dehors des cirques poussiéreux); il est devenu ce qu'on appelle le "clown de théâtre", ce n'est plus un lanceur de tartes à la crème; c'est un clown un peu ennobli, qu'on appelle Monsieur et Mademoiselle et qu'on vouvoie dès qu'ils sont sur scène, un autre monde, avec des codes hyper précis et un sens de la pulsation absolument extraordinaire. Ce sont des artistes qui font de leurs propres faiblesses, leurs douleurs, leurs chutes, leurs failles, la matière première de leur art, avec grâce et poésie.
Les commandements ne sont pas du tout naturels pour moi, hélas, mais ils me fascinent, j'ai envie de les faire miens.
J'ai envie de vivre la musique en étant dans le présent, j'ai envie d'être à l'aise avec ça, et je comprends que ce n'est pas "naturel" mais que ça se travaille, et c'est ce que me dit le clown. Il me dit, "ta trouille fait partie de ça, vas-y, vas-y". Je pense que le fameux trac c'est la conscience hyper aiguë de cette souveraineté du présent.
Il y a un exercice d'impro dans le film assez fascinant: l'apprenti clown entre sur scène; tout de suite il doit se passer quelque chose. S'il ne se passe rien d'intéressant, le prof commence à compter un, deux, trois...; si à cinq il ne s'est rien passé, le clown sort. C'est cruel, en plus la règle est intégrée dans le jeu, c.a.d. que je clown peut intégrer dans son impro le fait qu'il faut qu'il fasse quelque chose, qu'il trouve son salut, qu'il survive quoi. Là, mon admiration est totale.
Je me suis dit: j'ai envie de jouer mon instrument comme ça, sur un fil de présent aussi ardent que ça. Je veux qu'il se passe quelque chose, et pas seulement en avoir envie, mais que ce soit vrai.
Re: Pont ouvert : venez regarder les arcs-en-ciel
C'est difficile de toujours vivre dans le présent. Surtout si on doit oublier la beauté du morceau pour structurer.
Et je déchiffre pas bien, c'est jamais beau au début. Je crois qu'il vaut mieux être patient des fois, non?
Il y a un commandement que je ne comprends pas appliquer au piano, Oupsi, "tu diras toujours oui quand tu diras non". Je crois que ça doit avoir un autre sens différent que ce que je comprends. (Il y a les cultures dans lesquelles c'est plus poli de dire oui quand on veut dire non, je trouve cela assez compliqué.)

Il y a un commandement que je ne comprends pas appliquer au piano, Oupsi, "tu diras toujours oui quand tu diras non". Je crois que ça doit avoir un autre sens différent que ce que je comprends. (Il y a les cultures dans lesquelles c'est plus poli de dire oui quand on veut dire non, je trouve cela assez compliqué.)
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
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Re: Pont ouvert : venez regarder les arcs-en-ciel
C'est vraiment intéressant , Oupsi , cette digression sur les clowns .
Comme toi plus jeune , je ne m'y suis jamais trop intéressée. D'ailleurs le fait que tu aies pu les mépriser est relativement logique : au cirque autrefois ils étaient considérés comme des bouche-trous pour occuper la pause nécessaire à la transformation de la piste avant le numéro suivant. Ils n'étaient pas les étoiles du cirque , ne jouissaient pas du prestige des acrobates et autres , ils étaient juste là pour faire rire le public en attendant mieux .... Et on les méprisait sans doute aussi parce qu'ils avaient à coeur de se ridiculiser , l'auto-dérision faisant partie de leur personnage comme un ressort élémentaire du rire. D'où un certain désintérêt pour eux dès lors qu'on n'était plus un enfant.
Cela fait d'ailleurs partie des spécificités du clown : il s'adresse à notre âme d'enfant, celle que nous perdons trop souvent en grandissant ...
Pour ma part j'ai fini par les considérer un peu différemment grâce à un merveilleux monsieur qui les aimait profondément parce qu'il voyait en eux la tristesse qu'ils cachent sous leurs pitreries.
Boris Vian disait que "l'humour c'est la politesse du désespoir" et c'est exactement ce que mon ami voyait chez les clowns : l'élégance du rire pour masquer la déchirure. Et cela correspond aussi à ce que tu racontes des clowns d'autrefois : en général des acrobates brisés ayant du renoncer à leurs rêves de gloire ...
Y a-t-il toujours cette tristesse cachée chez les clowns modernes qui choisissent cette voie par goût et non par obligation ? En tout cas ce qui les distingue des humoristes si à la mode aujourd'hui , c'est sans doute la poésie qui s'attache à leur personne à travers le costume , le maquillage, le lien à l'enfance et la faculté de faire rire par la gestuelle plus que par la parole. Et c'est sans doute pour cela qu'ils peuvent être si fascinants : ils nous emmènent dans un autre monde ...
Les commandements de l'école de clown que tu as mentionnés plus haut sont tout à fait remarquables mais de là à adopter cette exigente ligne de conduite avant de se produire au piano , en ce qui me concerne c'est une autre paire de manches (à grands carreaux !
).
Comme toi plus jeune , je ne m'y suis jamais trop intéressée. D'ailleurs le fait que tu aies pu les mépriser est relativement logique : au cirque autrefois ils étaient considérés comme des bouche-trous pour occuper la pause nécessaire à la transformation de la piste avant le numéro suivant. Ils n'étaient pas les étoiles du cirque , ne jouissaient pas du prestige des acrobates et autres , ils étaient juste là pour faire rire le public en attendant mieux .... Et on les méprisait sans doute aussi parce qu'ils avaient à coeur de se ridiculiser , l'auto-dérision faisant partie de leur personnage comme un ressort élémentaire du rire. D'où un certain désintérêt pour eux dès lors qu'on n'était plus un enfant.
Cela fait d'ailleurs partie des spécificités du clown : il s'adresse à notre âme d'enfant, celle que nous perdons trop souvent en grandissant ...
Pour ma part j'ai fini par les considérer un peu différemment grâce à un merveilleux monsieur qui les aimait profondément parce qu'il voyait en eux la tristesse qu'ils cachent sous leurs pitreries.
Boris Vian disait que "l'humour c'est la politesse du désespoir" et c'est exactement ce que mon ami voyait chez les clowns : l'élégance du rire pour masquer la déchirure. Et cela correspond aussi à ce que tu racontes des clowns d'autrefois : en général des acrobates brisés ayant du renoncer à leurs rêves de gloire ...
Y a-t-il toujours cette tristesse cachée chez les clowns modernes qui choisissent cette voie par goût et non par obligation ? En tout cas ce qui les distingue des humoristes si à la mode aujourd'hui , c'est sans doute la poésie qui s'attache à leur personne à travers le costume , le maquillage, le lien à l'enfance et la faculté de faire rire par la gestuelle plus que par la parole. Et c'est sans doute pour cela qu'ils peuvent être si fascinants : ils nous emmènent dans un autre monde ...
Les commandements de l'école de clown que tu as mentionnés plus haut sont tout à fait remarquables mais de là à adopter cette exigente ligne de conduite avant de se produire au piano , en ce qui me concerne c'est une autre paire de manches (à grands carreaux !

"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
Re: Pont ouvert : venez regarder les arcs-en-ciel
@ Moderato Cantabile, Certes, mais les commandements c'est toujours un peu "mettre la barre très haut", on peut même dire que par essence c'est impossible à tenir dans l'absolu (si c'était juste une check-list ce serait plus simple mais non, c'est l'affaire de toute une vie, et c'est aussi accepter qu'on n'y arrive pas très bien. Bon sauf "tu ne tueras point" que jusqu'à présent j'ai toujours respecté ouf).
Cela dit tu as raison bien sûr, quand on joue, on joue. Mon prof me le dit assez souvent, de moins penser et de juste jouer, voire jouer juste tant qu'à faire...
@ Lee "Tu diras toujours oui, même quand tu diras non", à mon avis ça veut dire avoir une attitude toujours dans l'affirmation. Même quand je dis non à ce que tu me proposes, je dis oui à toi, au fait que tu me proposes quelque chose, je dis oui à la situation, je suis dans une attitude qui dit oui, je suis Molly à la fin d'Ulysse, elle a beau être une grande enquiquineuse elle dit quand même oui. Pour un clown c'est cette espèce de tendresse et d'espoir qui fait qu'il ne ferme jamais une situation.
Je n'avais pas vu que tu avais changé ton premier post de ce fil, ça vaut le détour, heureusement que finalement tu continues à écrire en français, c'est adorable ce que tu écris.
Cela dit tu as raison bien sûr, quand on joue, on joue. Mon prof me le dit assez souvent, de moins penser et de juste jouer, voire jouer juste tant qu'à faire...
@ Lee "Tu diras toujours oui, même quand tu diras non", à mon avis ça veut dire avoir une attitude toujours dans l'affirmation. Même quand je dis non à ce que tu me proposes, je dis oui à toi, au fait que tu me proposes quelque chose, je dis oui à la situation, je suis dans une attitude qui dit oui, je suis Molly à la fin d'Ulysse, elle a beau être une grande enquiquineuse elle dit quand même oui. Pour un clown c'est cette espèce de tendresse et d'espoir qui fait qu'il ne ferme jamais une situation.
Je n'avais pas vu que tu avais changé ton premier post de ce fil, ça vaut le détour, heureusement que finalement tu continues à écrire en français, c'est adorable ce que tu écris.
Re: Pont ouvert : venez regarder les arcs-en-ciel
mes excuses, divagatons tristes.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington