Changement d'avis
- Wladyslaw
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Changement d'avis
Est-ce qu'il vous est arrivé de changer d'avis, sur une œuvre, sur un compositeur, sur un interprète, etc ...
Par exemple, quand j'étais petit, je trouvais Liszt très plat, sans originalité, j'ai vraiment changé d'avis, notamment après avoir entendu les années de pèlerinage par Lazar Bermann.
A contrario, il y a des œuvres que j'aimais beaucoup (ex :polonaises de Chopin) mais que je n'écoute plus du tout aujourd'hui ... trop entendues peut-être ?
Wlad.
Par exemple, quand j'étais petit, je trouvais Liszt très plat, sans originalité, j'ai vraiment changé d'avis, notamment après avoir entendu les années de pèlerinage par Lazar Bermann.
A contrario, il y a des œuvres que j'aimais beaucoup (ex :polonaises de Chopin) mais que je n'écoute plus du tout aujourd'hui ... trop entendues peut-être ?
Wlad.
Le boeuf est lent mais la terre est patiente ... (Proverbe Chinois)
"On obtient plus de chose en étant poli et armé qu'en étant juste poli" (Al Capone)
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Re: Changement d'avis
Très souvent.
Déjà je remarque que mes goûts sont cycliques, j'aime plein de choses mais je tombe vite dans un état de saturation où je ne supporte plus du tout ce que j'ai adoré pendant une période, je laisse ça complètement de côté et plusieurs mois après je redécouvre avec bonheur.
A part ça, oui, il y a eu des changements d'avis plus drastiques, dans le sens où il y a un avant et un après. Ado, j'avais eu une conversation avec un autre étudiant de ma classe de piano au conservatoire, et il m'avait dit une phrase dont je me souviens encore : "j'échangerais toute l'oeuvre de Beethoven pour un seul Schubert". Ca m'avait semblé complètement fou et je le lui avais dit, car je vénérais déjà Beethoven tandis que la musique de Schubert ne me parlait encore pas du tout. J'avais connaissance des impromptus et de quelques autres oeuvres connues depuis longtemps , mais non, rien à faire. Coincé quelque part entre Beethoven et Chopin, et donc nulle part, voilà Schubert pour moi à cette époque.
Deux ou trois années plus tard, j'ai eu à travailler sa dernière sonate en entier (la D960), et là j'ai compris d'un coup ce qu'il y avait derrière cette parabole. Ce compositeur que je n'arrivais pas à situer, car je n'arrivais pas à saisir son "manque de franchise", s'est révélé assez brutalement à moi. Même les passages du finale que j'aurais trouvé prosaïques avant se sont animés. J'avais eu besoin de le jouer vraiment, d'avoir à me plonger dans le texte et de vraiment le goûter par moi même, et pour bien faire il avait fallu que je me frotte à un chef-d'oeuvre absolu pour vraiment être assomé. J'aurais pu l'écouter pendant 100 ans encore sans changer d'avis, il fallait que je le fasse vivre moi-même. J'ai senti pour la première fois le petit miracle sans pareil que pouvait accomplir juste l'une de ses modulations inimitables, de sa ligne de chant inépuisable. Avec le recul, je crois que l'hypersensibilité qui transpire de cette musique me mettait mal à l'aise, donc j'ai du avoir une sorte de réaction de défense qui m'a conduit à la rejeter avec indifference.
L'autre changement drastique est toujours en cours, et c'est une très longue histoire (commencée avec mes premiers pas au piano, et encore loin d'être terminée). Il parait que la haine et l'amour sont deux sentiments très proches. Voilà qui décrit assez bien ma relation avec Bach.
Déjà je remarque que mes goûts sont cycliques, j'aime plein de choses mais je tombe vite dans un état de saturation où je ne supporte plus du tout ce que j'ai adoré pendant une période, je laisse ça complètement de côté et plusieurs mois après je redécouvre avec bonheur.
A part ça, oui, il y a eu des changements d'avis plus drastiques, dans le sens où il y a un avant et un après. Ado, j'avais eu une conversation avec un autre étudiant de ma classe de piano au conservatoire, et il m'avait dit une phrase dont je me souviens encore : "j'échangerais toute l'oeuvre de Beethoven pour un seul Schubert". Ca m'avait semblé complètement fou et je le lui avais dit, car je vénérais déjà Beethoven tandis que la musique de Schubert ne me parlait encore pas du tout. J'avais connaissance des impromptus et de quelques autres oeuvres connues depuis longtemps , mais non, rien à faire. Coincé quelque part entre Beethoven et Chopin, et donc nulle part, voilà Schubert pour moi à cette époque.
Deux ou trois années plus tard, j'ai eu à travailler sa dernière sonate en entier (la D960), et là j'ai compris d'un coup ce qu'il y avait derrière cette parabole. Ce compositeur que je n'arrivais pas à situer, car je n'arrivais pas à saisir son "manque de franchise", s'est révélé assez brutalement à moi. Même les passages du finale que j'aurais trouvé prosaïques avant se sont animés. J'avais eu besoin de le jouer vraiment, d'avoir à me plonger dans le texte et de vraiment le goûter par moi même, et pour bien faire il avait fallu que je me frotte à un chef-d'oeuvre absolu pour vraiment être assomé. J'aurais pu l'écouter pendant 100 ans encore sans changer d'avis, il fallait que je le fasse vivre moi-même. J'ai senti pour la première fois le petit miracle sans pareil que pouvait accomplir juste l'une de ses modulations inimitables, de sa ligne de chant inépuisable. Avec le recul, je crois que l'hypersensibilité qui transpire de cette musique me mettait mal à l'aise, donc j'ai du avoir une sorte de réaction de défense qui m'a conduit à la rejeter avec indifference.
L'autre changement drastique est toujours en cours, et c'est une très longue histoire (commencée avec mes premiers pas au piano, et encore loin d'être terminée). Il parait que la haine et l'amour sont deux sentiments très proches. Voilà qui décrit assez bien ma relation avec Bach.
Re: Changement d'avis
Exactement la même expérience et ressenti avec schubert!
Re: Changement d'avis
Moi ça m'a fait ça pour Mozart et plus récemment pour Haydn, souvent délaissé par le côté petit et enfantin de ses compositions alors que c'est de la vraie belle musique.
Re: Changement d'avis
Alors je voudrais bien que vous me proposiez des morceaux (pas trop difficiles, c'est moi
) à jouer un jour, pour changer mon avis de Schubert...

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Changement d'avis
Et pourquoi pas justement tenter une exploration de cette ultime sonate D 960, en jouant son mouvement lent ?
Ecoute aussi le 1er mouvement de la symphonie inachevée, le quatuor "La Jeune Fille et la Mort", et les lieder du Voyage d'Hiver.
Après ça je ne réponds plus de rien !
Ecoute aussi le 1er mouvement de la symphonie inachevée, le quatuor "La Jeune Fille et la Mort", et les lieder du Voyage d'Hiver.
Après ça je ne réponds plus de rien !
Re: Changement d'avis
Okay, merci ! J'essaierai un jour (et sur plusieurs mois) et je te dirai si je suis convertie au Schubert. 

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Changement d'avis
C'est à 10 ou 12 ans que j'entends pour la première fois, sur un 33 tours amené à la maison par un camarade de classe, la symphonie inachevée...Okay a écrit :Et pourquoi pas justement tenter une exploration de cette ultime sonate D 960, en jouant son mouvement lent ?
Ecoute aussi le 1er mouvement de la symphonie inachevée, le quatuor "La Jeune Fille et la Mort", et les lieder du Voyage d'Hiver.
Après ça je ne réponds plus de rien !
Choc absolu, marqué à vie. A partir de là je suis avec avidité les cours de musique à l"école. Mais pour finir par la flute à bec, que n'ai je pas commencé le piano à ce moment là...


Et, coincidence, pas plus tard que c'est après midi, je découvre un peu par hasard (en fait en cherchant la sonate D960 sur YT, merci Okay

http://youtu.be/0mnrHf7p0jM
Cette version est sublime.


Lee, cela ne peut que te faire changer d'avis sur Schubert!

PS: du coup j'ai direct commandé en import le CD sur le site AMZ...
- Rockmaninov
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Re: Changement d'avis
Et écoute moi donc ça, le piano trio opus 100 de Shubert:Wandarnok a écrit :C'est à 10 ou 12 ans que j'entends pour la première fois, sur un 33 tours amené à la maison par un camarade de classe, la symphonie inachevée...Okay a écrit :Et pourquoi pas justement tenter une exploration de cette ultime sonate D 960, en jouant son mouvement lent ?
Ecoute aussi le 1er mouvement de la symphonie inachevée, le quatuor "La Jeune Fille et la Mort", et les lieder du Voyage d'Hiver.
Après ça je ne réponds plus de rien !
Choc absolu, marqué à vie. A partir de là je suis avec avidité les cours de musique à l"école. Mais pour finir par la flute à bec, que n'ai je pas commencé le piano à ce moment là...![]()
.
Et, coincidence, pas plus tard que c'est après midi, je découvre un peu par hasard (en fait en cherchant la sonate D960 sur YT, merci Okay), cette version d'un chef d'orchestre inconnu (de moi) et qui semble être en train de devenir la "référence" devant Karajan, et Furtwangler (les classiques quoi...)Wolfgang Sawallisch, :
http://youtu.be/0mnrHf7p0jM
Cette version est sublime.![]()
![]()
Lee, cela ne peut que te faire changer d'avis sur Schubert!
PS: du coup j'ai direct commandé en import le CD sur le site AMZ...
http://www.youtube.com/watch?v=f4X9ciZfZQw
J'ai toujours aimé les pommes vertes.
- Wladyslaw
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Re: Changement d'avis
Je suis tout a fait OK avec Schubert .... moi aussi, plus jeune, j'accrochais moins.... une oeuvre qui m'a fait changer d'avis sur ce compositeur est la Wanderer Fantaisie, un véritable bijou.
Le boeuf est lent mais la terre est patiente ... (Proverbe Chinois)
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Re: Changement d'avis
Bonsoir
J'avais fait adolescente une over dose de CHOPIN avec ses valses que j'ai eu à jouer et ses ballades que j' écoutais en boucle. Et puis je l'ai rejeté totalement, je le trouvais trop mièvre. Quand je me suis remise au piano, (30 ans apres) j'ai ressorti toutes mes partitions sauf celles de Chopin.
Il y a deux ans j'ai entendu des nocturnes et j'ai trouve çà génial.
J' ai acheté les CD de tous ces nocturnes et j'ai aussi re-decouvert ses études
Je vis depuis une passion Chopin assez aigue qui m'a motiver à me remettre au piano!
J'ai aussi découvert (grâce à vous et Alexandre Astier) JS Bach;
je l'aimais pour ces concerti, ces oratorios, mais pas pour le clavier seul
J'avais écoute le CBT, comme vous dites, mais non, cela ne parlait pas à mon cœur, je ne ressentais rien.
Vos témoignages m'ont poussé à essayer une de ces œuvres.
J'ai donc commencé doucement avec sa première invention.Pour être honnête, cela n'a pas été un coup de foudre.
Je dois avouer qu' elle est plus difficile que ce que je croyais au prime abord et j'ai du m'accrocher.
Je trouvais la partition simple mais cela ne rentrait pas.
Je suis maintenant envoutée par cette musique sans comprendre pourquoi. Ce n'est pas mon genre de musique car je préfère les romantiques et je ne comprend pas pourquoi finalement elle me plait.
Parfois je pense que mon plaisir est plus tactile qu'auditif, (je crois que j'ai plus de plaisir à la jouer qu' à l'entendre).
Je pense donc maintenant passer à la deuxième invention pour voir
Je verrai bien ce que cela donne ...
OPUS
J'avais fait adolescente une over dose de CHOPIN avec ses valses que j'ai eu à jouer et ses ballades que j' écoutais en boucle. Et puis je l'ai rejeté totalement, je le trouvais trop mièvre. Quand je me suis remise au piano, (30 ans apres) j'ai ressorti toutes mes partitions sauf celles de Chopin.
Il y a deux ans j'ai entendu des nocturnes et j'ai trouve çà génial.
J' ai acheté les CD de tous ces nocturnes et j'ai aussi re-decouvert ses études
Je vis depuis une passion Chopin assez aigue qui m'a motiver à me remettre au piano!
J'ai aussi découvert (grâce à vous et Alexandre Astier) JS Bach;
je l'aimais pour ces concerti, ces oratorios, mais pas pour le clavier seul
J'avais écoute le CBT, comme vous dites, mais non, cela ne parlait pas à mon cœur, je ne ressentais rien.
Vos témoignages m'ont poussé à essayer une de ces œuvres.
J'ai donc commencé doucement avec sa première invention.Pour être honnête, cela n'a pas été un coup de foudre.
Je dois avouer qu' elle est plus difficile que ce que je croyais au prime abord et j'ai du m'accrocher.
Je trouvais la partition simple mais cela ne rentrait pas.
Je suis maintenant envoutée par cette musique sans comprendre pourquoi. Ce n'est pas mon genre de musique car je préfère les romantiques et je ne comprend pas pourquoi finalement elle me plait.
Parfois je pense que mon plaisir est plus tactile qu'auditif, (je crois que j'ai plus de plaisir à la jouer qu' à l'entendre).
Je pense donc maintenant passer à la deuxième invention pour voir
Je verrai bien ce que cela donne ...
OPUS
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Re: Changement d'avis
Il y a 5-6 ans (je devais avoir à peu près 15 ans) j'étais, comme la plupart des ados de cet âge qui font du piano, complètement fasciné par la Fantaisie-impromptu de Chopin, alors que maintenant je ne lui trouve que des défauts : toutes ces doubles me font l'effet d'un bavardage inutile, le passage central m'ennuie, les harmonies sont banales, les mélodies sont fades (ça reste mon avis hein
). Maintenant c'est un des rares morceaux de Chopin que je ne trouve pas "génial" comparé à tout le reste.
D'ailleurs c'est peut-être pas un hasard s'il ne l'a jamais publié...

D'ailleurs c'est peut-être pas un hasard s'il ne l'a jamais publié...
Re: Changement d'avis
La révélation du moment, encore partielle, est pour moi Schönberg. Sa Verklärte Nacht m'avait stupéfait par sa beauté incroyable, et je rentre peu à peu dans son répertoire.
Il faut dire, que je l'avais longtemps considéré comme un de ces compositeurs à jeter des notes sur une partition, sans même s'intéresser au résultat. Finalement, la beauté est là, mais elle est cachée
Commencez par la Nuit Transfigurée, c'est vraiment un chef-d'œuvre, poignant.
Il faut dire, que je l'avais longtemps considéré comme un de ces compositeurs à jeter des notes sur une partition, sans même s'intéresser au résultat. Finalement, la beauté est là, mais elle est cachée

Commencez par la Nuit Transfigurée, c'est vraiment un chef-d'œuvre, poignant.
Modifié en dernier par Val le ven. 08 mai, 2015 11:39, modifié 1 fois.
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Re: Changement d'avis
Merci Okay
je viens de découvrir la dernière sonate de Schubert
voici pour ceux qui veulent le lien sur YT par Maria JOAO PIRES
http://www.youtube.com/watch?v=3fOl3pCBfcw
ou as tu un autre interprete favori?
OP
je viens de découvrir la dernière sonate de Schubert
voici pour ceux qui veulent le lien sur YT par Maria JOAO PIRES
http://www.youtube.com/watch?v=3fOl3pCBfcw
ou as tu un autre interprete favori?
OP
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Re: Changement d'avis
Opus 48 : dans la D 960 ? Essaie Richter ... 

"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."
Re: Changement d'avis
Sokolov ! https://www.youtube.com/watch?v=BAF5daMhyy4Moderato Cantabile a écrit :Opus 48 : dans la D 960 ? Essaie Richter ...
"Le reflet est pour les couleurs ce que l'écho est pour les sons." Joseph Joubert
Re: Changement d'avis
Pour Schubert, Maria Joao Pires et Radu Lupu.
Re: Changement d'avis
Attention, Richter pour Schubert effectivement c'est un poids lourd, mais je pense que ça peut provoquer les réactions les plus enthousiastes comme les plus sceptiques. C'est un peu comme Gould pour Bach, ou François ou Pogorelich pour Chopin.
La D960 de Richter est extraordinairement lente, je la trouve merveilleusement puissante, mais d'autres pourraient dire qu'elle est affreusement ennuyeuse.
Pour Schubert, j'ai depuis mon adolescence une version de référence que je trouve magnifique de simplicité et d'évidence, surtout dans le 3ème mouvement, trouvée sur une cassette audio sans que j'ai jamais su qui était l'interprète...
Pour Schönberg, j'avoue que je n'y arrive toujours pas pour l'instant. J'ai essayé plusieurs choses, dont bien sûr la nuit transfigurée, et ça ne rentre pas. Mais je réessayerai.
La D960 de Richter est extraordinairement lente, je la trouve merveilleusement puissante, mais d'autres pourraient dire qu'elle est affreusement ennuyeuse.
Pour Schubert, j'ai depuis mon adolescence une version de référence que je trouve magnifique de simplicité et d'évidence, surtout dans le 3ème mouvement, trouvée sur une cassette audio sans que j'ai jamais su qui était l'interprète...
Pour Schönberg, j'avoue que je n'y arrive toujours pas pour l'instant. J'ai essayé plusieurs choses, dont bien sûr la nuit transfigurée, et ça ne rentre pas. Mais je réessayerai.
Modifié en dernier par nox le ven. 28 mars, 2014 11:57, modifié 1 fois.
Re: Changement d'avis
Si tu as encore la K7 (et le lecteur qui va avec) essaye avec Shazam, ça te trouvera peut-être l'interprète.nox a écrit :Pour Schubert, j'ai depuis mon adolescence une version de référence que je trouve magnifique de simplicité et d'évidence, surtout dans le 3ème mouvement, trouvée sur une cassette audio sans que j'ai jamais su qui était l'interprète....
Re: Changement d'avis
Ah les bonnes K7 audio, tellement d'années passées à enregistrer la radio dessus en ajustant l'antenne pour bien capter la stéréo ... c'est là qu'on voit qu'on a changé d'époque très vite. Un jour il faudra que je me décide à numériser tout ça ...
Oui, Richter pour Schubert, c'est on ne peut plus particulier. C'est le seul qui puisse se permettre de dilater autant la pulsation car il sait remplir le son et son pharsé d'une intensité assez incroyable. Il arrive à maintenir l'attention avec cette densité constante, et à vraiment hypnotiser l'auditeur, sans qu'il tombe dans l'ennui. Même si je pense que ce n'est pas dans l'esprit "allant" de ces oeuvres, c'est assez prodigieux et du très très grand piano (un contrôle du son à faire palir à peu près n'importe quel pianiste).
Dans les autres belles versions, je me souviens de Paul Lewis, dont on parle trop peu. Et il y a Zacharias et Brendel qui connaissent bien leur Schubert (je prefère le premier au second à choisir).
Pour revenir au fil initial. J'ai suivi le chemin un peu inverse pour Messiean. Ado, j'adorais vraiment sa musique, j'écoutais la Turangalila-Symphonie en boucle (j'avais même déchiffré la terrible partie de piano solo, juste déchiffré), je m'étais mis à travailler plusieurs Regards. Aujourd'hui, je suis bien plus reservé, et aussi nouvellement agacé par certaines de ses obsessions. Je trouve par exemple qu'il en a fait beaucoup trop avec l'ornithologie (pas seulement les Catalogues d'Oiseaux) et avec le Nouveau Testament. Je trouve tout ça quelque peu caricatural maintenant. Même son langage harmonique, je le trouve un peu plus ennuyeux, comme un drôle de mélange entre originalité et prévisibilité ...
C'est bizarre, mais le dernier Scriabine ne m'a pas lassé de la même manière ... pourtant on pourrait dire de lui plus ou moins les mêmes choses ...
Oui, Richter pour Schubert, c'est on ne peut plus particulier. C'est le seul qui puisse se permettre de dilater autant la pulsation car il sait remplir le son et son pharsé d'une intensité assez incroyable. Il arrive à maintenir l'attention avec cette densité constante, et à vraiment hypnotiser l'auditeur, sans qu'il tombe dans l'ennui. Même si je pense que ce n'est pas dans l'esprit "allant" de ces oeuvres, c'est assez prodigieux et du très très grand piano (un contrôle du son à faire palir à peu près n'importe quel pianiste).
Dans les autres belles versions, je me souviens de Paul Lewis, dont on parle trop peu. Et il y a Zacharias et Brendel qui connaissent bien leur Schubert (je prefère le premier au second à choisir).
Pour revenir au fil initial. J'ai suivi le chemin un peu inverse pour Messiean. Ado, j'adorais vraiment sa musique, j'écoutais la Turangalila-Symphonie en boucle (j'avais même déchiffré la terrible partie de piano solo, juste déchiffré), je m'étais mis à travailler plusieurs Regards. Aujourd'hui, je suis bien plus reservé, et aussi nouvellement agacé par certaines de ses obsessions. Je trouve par exemple qu'il en a fait beaucoup trop avec l'ornithologie (pas seulement les Catalogues d'Oiseaux) et avec le Nouveau Testament. Je trouve tout ça quelque peu caricatural maintenant. Même son langage harmonique, je le trouve un peu plus ennuyeux, comme un drôle de mélange entre originalité et prévisibilité ...
C'est bizarre, mais le dernier Scriabine ne m'a pas lassé de la même manière ... pourtant on pourrait dire de lui plus ou moins les mêmes choses ...