Comment vaincre le trac !!
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- Enregistré le : mer. 22 mars, 2006 7:22
- Mon piano : Yamaha U3 & Feurich 190 Langlau 1982
- Localisation : Toulouse
Je comprends bien ton point de vue... mais, dans une situation communicationelle quelle qu'elle soit, et ici en l'occurrence un musicien joue pour un public qui n'est pas là par hasard, il n'est à mon sens pas possible de faire abstraction des gens à qui tu parles ! Même si ce que tu dis l'est avec un piano ! Il faut sentir le public, le jauger, jouer pour lui et en fonction de lui... Ben oui, ça veut dire que chacun doit faire l'effort de rejoindre l'autre quelque part.
Loin de moi la pensée que quiconque dans l'esprit qui nous occupe, ait un jour manqué de respect au public ; mais quand on s'adresse à quelqu'un, il faut tout faire, TOUT FAIRE ! pour être compris. Et ça passe tant par la programmation que par le decorum et la façon de jouer. Entendons-nous bien, pas le style, seulement une façon de faire. Comme quand on parle à un copain, ou à sa grand-mère, ou à son patron, le même argument ne se raconte pas de la même façon dans tous les cas. Sinon... sinon il risque d'arriver ce qui est arrivé à l'orchestre de chambre de Toulouse il y a quelque temps. Ils voulaient faire de la musique... rien que de la musique mais en jouant ce qui leur faisait envie (je parle des dirigeants. S'en est suivi une programmation... très, trop élitiste, le prix des places exhorbitant... Moralité, une défection du public qui a amené l'orchestre à la faillite. A présent ils ont complètement changé leur fusil d'épaule. Il faut absolument toujours considérer un triangle de base sur lequel viennent ensuite se gréffer plein de détails. Ce triangle, pour nous, c'est :
- le pianiste d'un côté,
- le public de l'autre,
- l'oeuvre interprétée entre les deux.
Et rien n'empêche l'artiste d'atteindre son but ... en pleine liberté (un peu surveillée quand mêmepar obligation.
A moins ! ! !
a moins de rencontrer un public rompu à tout le répertoire, TOUT, et prêt à acccorder du crédit à une nouvelle interprétation (la tienne par ex.) sans prendre comme référence celle qu'il préfère. Même si ce public existe (?) Qui le sait avant la prestation ? Et quand bien même ! un interprète qui ne tiendrait pas compte du public ne mériterait à mon sens qu'une critique sans doute bonne mais du genre :"Bravo, Il a joué toutes les notes".
Loin de moi la pensée que quiconque dans l'esprit qui nous occupe, ait un jour manqué de respect au public ; mais quand on s'adresse à quelqu'un, il faut tout faire, TOUT FAIRE ! pour être compris. Et ça passe tant par la programmation que par le decorum et la façon de jouer. Entendons-nous bien, pas le style, seulement une façon de faire. Comme quand on parle à un copain, ou à sa grand-mère, ou à son patron, le même argument ne se raconte pas de la même façon dans tous les cas. Sinon... sinon il risque d'arriver ce qui est arrivé à l'orchestre de chambre de Toulouse il y a quelque temps. Ils voulaient faire de la musique... rien que de la musique mais en jouant ce qui leur faisait envie (je parle des dirigeants. S'en est suivi une programmation... très, trop élitiste, le prix des places exhorbitant... Moralité, une défection du public qui a amené l'orchestre à la faillite. A présent ils ont complètement changé leur fusil d'épaule. Il faut absolument toujours considérer un triangle de base sur lequel viennent ensuite se gréffer plein de détails. Ce triangle, pour nous, c'est :
- le pianiste d'un côté,
- le public de l'autre,
- l'oeuvre interprétée entre les deux.
Et rien n'empêche l'artiste d'atteindre son but ... en pleine liberté (un peu surveillée quand mêmepar obligation.
A moins ! ! !
a moins de rencontrer un public rompu à tout le répertoire, TOUT, et prêt à acccorder du crédit à une nouvelle interprétation (la tienne par ex.) sans prendre comme référence celle qu'il préfère. Même si ce public existe (?) Qui le sait avant la prestation ? Et quand bien même ! un interprète qui ne tiendrait pas compte du public ne mériterait à mon sens qu'une critique sans doute bonne mais du genre :"Bravo, Il a joué toutes les notes".
Ouais ça se discute tout ça...
Jouer pour son public certes, ce qui ne veut en aucun cas dire "jouer que ce que le public attend", il est important de rester fidèle à soi-même...
Dans tous les cas, on ne peut PAS ignorer son public, même quand on refuse de communiquer avec quelqu'un, on communique encore son refus de communiquer...
Jouer pour son public certes, ce qui ne veut en aucun cas dire "jouer que ce que le public attend", il est important de rester fidèle à soi-même...
Dans tous les cas, on ne peut PAS ignorer son public, même quand on refuse de communiquer avec quelqu'un, on communique encore son refus de communiquer...

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Sol disait : ne pas jouer QUE ce que le public attend" Le "QUE" est important. Et ça ne veut pas dire uniquement programmation ; on peut avoir plusieurs raison d'aller au concert : pour les oeuvres, pour l'interprète, etc.
On ne peut être aussi catégorique que tu l'es dans ta réponse. Si le public fait l'effort de venir t'écouter, toi, interprète, à ton tour, tu dois faire l'effort de jouer pour lui.
C'est le B-A, BA de la com ! il faut que les deux partis se rejoingnent quelque part... Là, on dit que le courant passe bien ou quelque chose comme cela. Là, chacun doit le resentir.
Pas si simple, je l'avoue, même si l'on joue en famille ou entre amis.
On ne peut être aussi catégorique que tu l'es dans ta réponse. Si le public fait l'effort de venir t'écouter, toi, interprète, à ton tour, tu dois faire l'effort de jouer pour lui.
C'est le B-A, BA de la com ! il faut que les deux partis se rejoingnent quelque part... Là, on dit que le courant passe bien ou quelque chose comme cela. Là, chacun doit le resentir.
Pas si simple, je l'avoue, même si l'on joue en famille ou entre amis.
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Si je peux me permettre de rajouter une tite chose à ce qu'exprime Jypé en dehors de la programmation des morceaux en eux-même. Je pense qu'il doit quand même y avoir une différence de "jeu" entre quelqu'un qui vient s'asseoir en se disant "ce n'est qu'un mauvais moment à passer" et quelqu'un qui vient s'asseoir en se disant "je vais chercher à donner du plaisir par ma musique au public" nan ?
Enfin, je ne sais pas trop comment dire, et puis en même temps, je suis très mal placée pour le dire, vu que je suis trop débutante pour jouer, moi, devant un public lool (la dernière fois doit remonter à quand j'étais gamine pour les sempiternelles petits spectacles de fin d'année lool). Mais je fais du théâtre, et en théâtre, au delà du répertoire, même sur des pièces difficiles, sans avoir à en faire de trop, aller chercher le public veut dire quelquechose. C'est loin d'être évident et ca ne s'explique pas vraiment non plus mais il y a une différence entre jouer dans sa bulle ou juste pour soi et aller vers le public.
Je me dis donc qu'en musique cela doit être pareil. Une façon de respirer avec le public quelquepart. Dans l'exemple de Sebos sur Li Yundi et de cette première note qui se fait attendre, je crois qu'il y a une différence entre, s'asseoir pour se concentrer, et amener le public à être suspendu à ses doigts par ce silence qui s'éternise avant que cette première note explose, sonne, tout ce que vous voulez et que le public reprenne son souffle et soit embarqué par le mouvement de vos doigts. Une question d'intensité, d'intention et de "communion" entre les deux parties en présence. Enfin je le ressens comme ca loool et je sais pas si je fais avancer le schmilblick par mes reflexions matinales
Enfin, je ne sais pas trop comment dire, et puis en même temps, je suis très mal placée pour le dire, vu que je suis trop débutante pour jouer, moi, devant un public lool (la dernière fois doit remonter à quand j'étais gamine pour les sempiternelles petits spectacles de fin d'année lool). Mais je fais du théâtre, et en théâtre, au delà du répertoire, même sur des pièces difficiles, sans avoir à en faire de trop, aller chercher le public veut dire quelquechose. C'est loin d'être évident et ca ne s'explique pas vraiment non plus mais il y a une différence entre jouer dans sa bulle ou juste pour soi et aller vers le public.
Je me dis donc qu'en musique cela doit être pareil. Une façon de respirer avec le public quelquepart. Dans l'exemple de Sebos sur Li Yundi et de cette première note qui se fait attendre, je crois qu'il y a une différence entre, s'asseoir pour se concentrer, et amener le public à être suspendu à ses doigts par ce silence qui s'éternise avant que cette première note explose, sonne, tout ce que vous voulez et que le public reprenne son souffle et soit embarqué par le mouvement de vos doigts. Une question d'intensité, d'intention et de "communion" entre les deux parties en présence. Enfin je le ressens comme ca loool et je sais pas si je fais avancer le schmilblick par mes reflexions matinales

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Tu dis très joliment et très justement la même chose que moi, on est bien d'accord.
dans ton premier paragraphe :
"Je pense qu'il doit quand même y avoir une différence de "jeu" entre quelqu'un qui vient s'asseoir en se disant "ce n'est qu'un mauvais moment à passer" et quelqu'un qui vient s'asseoir en se disant "je vais chercher à donner du plaisir par ma musique au public" nan ? "
tu exprimes bien ce que je veux dire.
Bien vu !
dans ton premier paragraphe :
"Je pense qu'il doit quand même y avoir une différence de "jeu" entre quelqu'un qui vient s'asseoir en se disant "ce n'est qu'un mauvais moment à passer" et quelqu'un qui vient s'asseoir en se disant "je vais chercher à donner du plaisir par ma musique au public" nan ? "
tu exprimes bien ce que je veux dire.
Bien vu !
jypé a écrit : Si le public fait l'effort de venir t'écouter, toi, interprète, à ton tour, tu dois faire l'effort de jouer pour lui.
C'est le B-A, BA de la com ! il faut que les deux partis se rejoingnent quelque part... Là, on dit que le courant passe bien ou quelque chose comme cela. Là, chacun doit le resentir.
je suis bien évidemment d'accord avec tout ça, et je pense que si cette petite "conversation "persiste c'est juste parce qu'on n'utilise pas les mêmes mots pour traduire finalement des avis qui ne sont pas divergents. Jypé tu as parlé de "dette", moi de "contrat", mais on exprime la même idée en fin de compte.
C'est le B-A, BA de la com ! il faut que les deux partis se rejoingnent quelque part... Là, on dit que le courant passe bien ou quelque chose comme cela. Là, chacun doit le resentir.
je suis bien évidemment d'accord avec tout ça, et je pense que si cette petite "conversation "persiste c'est juste parce qu'on n'utilise pas les mêmes mots pour traduire finalement des avis qui ne sont pas divergents. Jypé tu as parlé de "dette", moi de "contrat", mais on exprime la même idée en fin de compte.
Ce que je voulais simplement dire, c'est qu'il faut trouver un juste milieu entre jouer pour soi et jouer pour son public, parce que si tu n'es pas dans ton élément, le public va le sentir aussi...Jypé a écrit :Sol disait : ne pas jouer QUE ce que le public attend" Le "QUE" est important. Et ça ne veut pas dire uniquement programmation ; on peut avoir plusieurs raison d'aller au concert : pour les oeuvres, pour l'interprète, etc.
On ne peut être aussi catégorique que tu l'es dans ta réponse. Si le public fait l'effort de venir t'écouter, toi, interprète, à ton tour, tu dois faire l'effort de jouer pour lui.
C'est le B-A, BA de la com ! il faut que les deux partis se rejoingnent quelque part... Là, on dit que le courant passe bien ou quelque chose comme cela. Là, chacun doit le resentir.
Pas si simple, je l'avoue, même si l'on joue en famille ou entre amis.
J'ai la grande fierté de vous apprendre que je me suis planté royalement il y a quelques semaines dans un concert où j'accompagnait des chanteurs! Et oui! le trac est en cause, dumoins en partie. Depuis, par contre, je me suis repris à maintes reprises dans trois ou quatre concerts. Je crois que le principale est de rentrer dans sa bulle, de se ficher de se qui se passe autour de soi et de ne pas prendre en compte son stress. On est là pour jouer de la musique, alors faisons le! Le reste on doit s'en foutre. Le but est de voir les choses avec détachement; de bien comprendre l'étendu de notre insignifiance. Quand on prend les choses comme elles sont, soit à se voir jouer notre morceau et puis faire visualiser la terre dans son ensemble, on voit bien à quel point une personne qui est peut-être en train de faire une fausse note quelque part dans le monde de veut rien dire.