bigrounours a écrit :
Nox estime par lui même, et pose comme une vérité scientifique ses propres statistiques.
Mais c'est faux ! Je n'affirme rien comme une vérité scientifique ! Ca me va très bien moi la formulation "quelqu'un ayant commencé le piano à l'âge adulte n'a que des chances très faibles, peut-être même nulles de devenir concertiste". Je ne dis pas autre chose.
Par contre, je vois notre point de désaccord, en relisant nos échanges :
Je dis "ceux qui ont débuté adultes et ont un niveau de concertiste sont pour ainsi dire inexistants, alors que ceux qui ont commencé enfant sont légion".
La conclusion logique est : "les débutants adultes concertistes sont infiniment plus rares que les débutants enfants".
Mon erreur est en fait de tirer des conclusions à partir de là, ou de n'avoir pas su les formuler correctement.
Quant à toi ce que tu dis en fait c'est je crois la chose suivante :
La proportion est peut-être la même pour les enfants et les adultes, disons 1 sur 1000. Comme il y a des dizaines de milliers d'enfants débutants, ça fait beaucoup de concertistes.
Mais il n'y a que quelques centaines d'adultes débutants, du coup ça fait pour ainsi dire zéro concertistes.
En fait l'échantillon de base est trop différent pour en tirer la moindre conclusion.
Je peine à exprimer ce que je veux dire, mais quelque soit les raisons qui font que ces adultes concertistes sont plus rares (manque de temps, manque de motivation, manque de "compétition", limites d'âge etc...), il faut les prendre en compte !
Autrement dit pour moi la proportion ne peut pas être la même. Il existe entre autres tout un système bien établi pour faire des enfants les plus prometteurs des concertistes, qui n'existe pas pour les adultes. Peut être à tort, peut être pas. Toujours est-il qu'un adulte aura infiniment plus d'obstacles à surmonter, et que ça pèse très lourd dans la balance.
Oupsi a écrit :
Parmi les pianistes qui ont vingt ans de pratique amateur assidue après une formation initiale complète, quelle est la proportion de ceux qui sont persuadés, et qui en auraient reçu confirmation de la part de tierces personnes, qu'ils ne peuvent plus du tout progresser, pour cause de limite atteinte?
Dans cette proportion, combien ont fait leur formation initiale étant enfants? Combien en étant adultes?
Je suis dans ce cas, mais je suis en désaccord avec la formulation. Il n'est
absolument pas question de ne plus progresser ! On progresse toute sa vie, mais ça ne veut pas dire qu'on peut atteindre n'importe quel niveau si élevé soit-il avec du temps et du travail.
Okay a écrit :Si dans la question tu dis "ne peuvent plus du tout progresser", la proportion va nécessairement être de zéro. On progresse toujours, quelque soit le niveau, le nombre d'années de pratique, etc.
C'est juste qu'en général plus on progresse, plus les progrès sont lents. Mais ils peuvent toujours voir des accélérations soudaines si par exemple on change de prof, ou plus généralement si on comprend enfin quelque chose qui nous échappait.
La question des limites c'est encore autre chose. D'après moi, la progression se fait toujours mais à l'intérieur de certaines limites, qu'on peut en certaines occasions repousser. Mais l'illusion c'est de croire que puisqu'on peut bel en bien repousser ses limites en certaines circonstances, alors on n'a pas de limite du tout (il suffit de réitérer le "repoussage" de la nouvelle limite).
Les limites existent, c'est juste qu'on tend souvent à voir ses propres limites plus bas qu'elles ne sont réellement (croyance limitante), mais il ne faut pas non plus croire que les arbres montent au ciel.
Voilà en somme qui résume mon avis, et j'ajoute que pour moi quelqu'un ayant commencé enfant aura de facto des limites plus hautes.