"Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
"Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Bonjour à tous !
J'ai du mal à comprendre certains exercices proposés dans le livre d'Alfred Cortot, "Principes rationnels de la technique pianistique". En voici deux dans la partie "Gymnastique quotidienne du clavier" :
Exercice 1 : Poser les doigts sur les touches indiquées (do-ré-mi-fa-sol) par les rondes, sans les enfoncer. Puis, en conservant aux autres doigts leur position muette à fleur de touche, enfoncer chacun des doigts affectés à l’exécution des doubles croches en comptant 4 sur chaque noire : 1 pour faire parler la note - 2, pour appuyer le doit à fond de touche (sans crisper, ni raidir les autres doigts) - 3, pour laisser la touche revenir sous le doigt - 4 pour suspendre l'enfoncement.
Exercice 2 : Cet exercice joue sur les mêmes notes que le précédent et en conservant la position muette des doigts sur les rondes. Mais le doigt qui exécute les doubles croches décrira les mouvements suivants, toujours en comptant 4 sur chaque noire et dans le mouvement métronomique indiqué : 1, pour faire parler la note - 2, pour faire glisser le doigt qui joue au-dessous du niveau des doigts immobiles, en quittant la touche et en allongeant le doigt perpendiculairement à la face externe de la touche (ceci, aussi profondément que possible.) - 3, pour relever le doigt au niveau du clavier - 4, pour élever le doigt verticalement et tendu, aussi haut que possible.
Dans cet exercice, le doigt agissant ne sera donc en contact avec la touche que sur la première double croche de chaque temps.
J'ai besoin d'une explication plus simple et moins ambiguë. Merci d'avance.
J'ai du mal à comprendre certains exercices proposés dans le livre d'Alfred Cortot, "Principes rationnels de la technique pianistique". En voici deux dans la partie "Gymnastique quotidienne du clavier" :
Exercice 1 : Poser les doigts sur les touches indiquées (do-ré-mi-fa-sol) par les rondes, sans les enfoncer. Puis, en conservant aux autres doigts leur position muette à fleur de touche, enfoncer chacun des doigts affectés à l’exécution des doubles croches en comptant 4 sur chaque noire : 1 pour faire parler la note - 2, pour appuyer le doit à fond de touche (sans crisper, ni raidir les autres doigts) - 3, pour laisser la touche revenir sous le doigt - 4 pour suspendre l'enfoncement.
Exercice 2 : Cet exercice joue sur les mêmes notes que le précédent et en conservant la position muette des doigts sur les rondes. Mais le doigt qui exécute les doubles croches décrira les mouvements suivants, toujours en comptant 4 sur chaque noire et dans le mouvement métronomique indiqué : 1, pour faire parler la note - 2, pour faire glisser le doigt qui joue au-dessous du niveau des doigts immobiles, en quittant la touche et en allongeant le doigt perpendiculairement à la face externe de la touche (ceci, aussi profondément que possible.) - 3, pour relever le doigt au niveau du clavier - 4, pour élever le doigt verticalement et tendu, aussi haut que possible.
Dans cet exercice, le doigt agissant ne sera donc en contact avec la touche que sur la première double croche de chaque temps.
J'ai besoin d'une explication plus simple et moins ambiguë. Merci d'avance.
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Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Bonjour $oleil,
L'exercice 1 consiste à juste poser tes doigts sur do-ré-mi-fa-sol, en gardant bien la voûte de ta main solide. Ensuite, pour commencer avec le pouce, tu enfonces la touche et tu relâches la pression le minimum possible pour que le doigt remonte à sa position intiale. En fait le doigt ne doit jamais quitter la touche. Et tu recommences le même procédé avec chaque doigt isolément à tour de rôle.
Personnellement, je te conseille d'utiliser plutôt la position de Chopin pour cet exercice, à savoir mi-fa#-sol#-la#-do, plutôt que do ré mi fa sol.
L'exercice 2 est infaisable, surtout pour le 4ème doigt.
Et quoiqu'il en soit, je ne trouve pas ces exercices très utiles. Vu ton niveau, et si je peux me permettre un conseil, le meilleur échauffement qui soit est de faire du déchifffrage (n'importe quel morceau fait l'affaire), lentement, sans tension, et sans t'arrêter. Non seulement tu t'échauffes les doigts mais tu travailles aussi le déchiffrage. C'est une pierre deux coups...
L'exercice 1 consiste à juste poser tes doigts sur do-ré-mi-fa-sol, en gardant bien la voûte de ta main solide. Ensuite, pour commencer avec le pouce, tu enfonces la touche et tu relâches la pression le minimum possible pour que le doigt remonte à sa position intiale. En fait le doigt ne doit jamais quitter la touche. Et tu recommences le même procédé avec chaque doigt isolément à tour de rôle.
Personnellement, je te conseille d'utiliser plutôt la position de Chopin pour cet exercice, à savoir mi-fa#-sol#-la#-do, plutôt que do ré mi fa sol.
L'exercice 2 est infaisable, surtout pour le 4ème doigt.
Et quoiqu'il en soit, je ne trouve pas ces exercices très utiles. Vu ton niveau, et si je peux me permettre un conseil, le meilleur échauffement qui soit est de faire du déchifffrage (n'importe quel morceau fait l'affaire), lentement, sans tension, et sans t'arrêter. Non seulement tu t'échauffes les doigts mais tu travailles aussi le déchiffrage. C'est une pierre deux coups...

Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Merci de ta réponse rapide. Je fais aussi du déchiffrage, mais j'ai quand même décidé de faire ces exercices pour améliorer ma technique. En faites ces exercices se font dans toutes les tonalités et dans différents accords. Ces exercices ne font partie que de l'échauffement, il y a différents chapitres dans ce livre qui traite chacune de difficultés précises rencontrées au piano (Chapitre 1 : Égalité, indépendance et mobilité des doigts ; Chapitre 2 : Passage de pouce - Gammes - Arpèges ; etc.) . C'est pour cela que je trouve ce livre très intéressant. Ton explication de l'exercice 1 confirme ce que je pensais, mais j'ai toujours du mal à comprendre l'exercice 2... Quelqu'un peut m'aider ? 

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Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
En réalité, je ne suis pas persuadé que ces exercices amélioreront ta technique... Ensuite, l'exercice n°2 est intitulé "développement des muscles des doigts". Or il n'y a pas de muscles dans les doigts. Il existe bien entendu des muscles qui actionnent les doigts et qui se situent au niveau de la paume de la main jusque dans le bras.
Donc, admettons qu'il s'agisse d'un abus de langage et qu'il faille travailler ces muscles-là. Alors dans ce cas, cet exercice n'est pas du tout adapté. C'est à mon sens musculairement (ou physiologiquement) contre productif.
Mais bon, je vais essayer de l'expliquer : les doigts sont posés sur les touches sans les enfoncer. Il faut :
1- jouer une note avec un doigt
2- tu glisses le doigt vers toi le plus loin possible : le doigt quitte donc la touche, et tu maintiens le doigt dirigé vers le sol : il est donc perpendiculaire à la surface de la touche. Cela signifie qu'il faut baisser la pulpe du doigt en-dessous du niveau du clavier de manière à quasiment toucher le rebord du piano, et si tu peux dessendre encore plus bas, n'hésite surtout pas (c'est ce que dit Cortot!)
3- tu replaces le doigt à sa position intiale, c'est à dire dans la position avant de commencer l'exercice
4- tu lèves le doigt vers le ciel le plus haut possible, en le maintenant tendu.
L'exercice 3 est encore pire.
Bien entendu, il va de soi que les autres doigts, toujours posés sur les touches sans les enfoncer ne doivent absolument pas bouger.
Ces deux exercices sont impossibles à réaliser :
- avec le pouce : du fait de la conformation de la main, les autres doigts bougent forcément un peu, sauf si tu as un pouce particulièrement court
- avec le 3ème et 4ème doigt qui pour des raisons anatomiques de tendons "partagés" ne peuvent être totalement indépendants (ce qui est nécessaire pour réaliser l'exercice).
La seule chose qu'il est possible de faire c'est d'assouplir les tendons sans jamais trop forcer (sinon c'est la tendinite assurée). Chopin l'avait compris il y a presque 200 ans de ça...
Et puis généralement pour cette méthode de Cortot : elle est intéressante par certains aspects, mais certains exercices sont impossibles à faire, d'autres engendrent plus de raideur que de souplesse. Enfin quelques exercices sont intéressants par leur formule notamment ceux des arpèges composés.
Mais globalement, je ne trouve pas que ça soit vraiment pertinent.
Par contre, les exercices de Brahms qui sont certes diffficiles, mais toujours jouables, t'apporteront infiniment plus que les exercices de Cortot. Mais pour les bien les exécuter, il faut de nombreuses années.
Donc, admettons qu'il s'agisse d'un abus de langage et qu'il faille travailler ces muscles-là. Alors dans ce cas, cet exercice n'est pas du tout adapté. C'est à mon sens musculairement (ou physiologiquement) contre productif.
Mais bon, je vais essayer de l'expliquer : les doigts sont posés sur les touches sans les enfoncer. Il faut :
1- jouer une note avec un doigt
2- tu glisses le doigt vers toi le plus loin possible : le doigt quitte donc la touche, et tu maintiens le doigt dirigé vers le sol : il est donc perpendiculaire à la surface de la touche. Cela signifie qu'il faut baisser la pulpe du doigt en-dessous du niveau du clavier de manière à quasiment toucher le rebord du piano, et si tu peux dessendre encore plus bas, n'hésite surtout pas (c'est ce que dit Cortot!)
3- tu replaces le doigt à sa position intiale, c'est à dire dans la position avant de commencer l'exercice
4- tu lèves le doigt vers le ciel le plus haut possible, en le maintenant tendu.
L'exercice 3 est encore pire.
Bien entendu, il va de soi que les autres doigts, toujours posés sur les touches sans les enfoncer ne doivent absolument pas bouger.
Ces deux exercices sont impossibles à réaliser :
- avec le pouce : du fait de la conformation de la main, les autres doigts bougent forcément un peu, sauf si tu as un pouce particulièrement court
- avec le 3ème et 4ème doigt qui pour des raisons anatomiques de tendons "partagés" ne peuvent être totalement indépendants (ce qui est nécessaire pour réaliser l'exercice).
La seule chose qu'il est possible de faire c'est d'assouplir les tendons sans jamais trop forcer (sinon c'est la tendinite assurée). Chopin l'avait compris il y a presque 200 ans de ça...

Et puis généralement pour cette méthode de Cortot : elle est intéressante par certains aspects, mais certains exercices sont impossibles à faire, d'autres engendrent plus de raideur que de souplesse. Enfin quelques exercices sont intéressants par leur formule notamment ceux des arpèges composés.
Mais globalement, je ne trouve pas que ça soit vraiment pertinent.
Par contre, les exercices de Brahms qui sont certes diffficiles, mais toujours jouables, t'apporteront infiniment plus que les exercices de Cortot. Mais pour les bien les exécuter, il faut de nombreuses années.
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot

Je reprendrai simplement une phrase de la pianiste Monique Haas, magnifique interprète de Debussy et Ravel, qui composait elle même les exercices nécessaires pour créer le son adéquat dans un morceau donné : " si l'apprenti pianiste suit scrupuleusement ce qu'écrit Cortot dans ses Principes rationnels, alors le pauvre pianiste n'aura aucun temps à consacrer à l'étude des œuvres du répertoire."
Quand aux exercices de Brahms, mieux vaut au début les étudier avec un professeur . Ce dernier vérifiera que la main est bien placée d'une part et d'autre part , que le son produit correspond à ce qu'on peut attendre de l'exercice donné.
Enfin faire des exerices, sans que ceux ci ne soit rattachés à un problème rencontré dans l'étude d'une oeuvre , ne sert pas à grand chose.
Je terminerai par un extrait du livre de Dieter Hildebrandt, LE ROMAN DU PIANO, page 103: " Arthur Schnabel a dit un jour: " Je raierai du vocabulaire le mot "étudier", car il a transformer le piano en croquemitaine. Je leur demanderai: " As-tu musiqué aujourd'hui? Non? alors rentre chez toi et fait de la musique". Un professeur de piano de la RDA déplorait récemment que " l'imagination de l'élève, son amour d ela musique et la joie qu'il éprouve à en faire soient trop rarement au centre de l'enseignement, que l'on passe bien trop d etemps à apprendre le nom des notes et des touches, à résoudre les problèmes de tenue de la main et de la position des doigts, et que l'activité musicale et les premiers germes d'une véléité créatrice soient tués lentement , mais sûrement."
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Tout à fait d'accord avec le prof de la RDA cité par Strumpf, mais vu comme on enseigne chez nous la musique aujourd'hui, il ne faut pas s'en étonner.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Faut arrêter de sauter à la gorge de l'enseignement au moindre prétexte.
Quel rapport avec la demande initiale ?
Par ailleurs, ne dénigrons pas trop Cortot, grand pianiste et pédagogue. Si son ouvrage et ses exercices plaisent à certains, pourquoi vouloir les en dégouter ?
Quel rapport avec la demande initiale ?
Par ailleurs, ne dénigrons pas trop Cortot, grand pianiste et pédagogue. Si son ouvrage et ses exercices plaisent à certains, pourquoi vouloir les en dégouter ?
Modifié en dernier par nox le ven. 10 janv., 2014 10:05, modifié 2 fois.
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Pardon Nox, la prochaine fois j'essaierai de dire le plus grand bien de l'enseignement tel qu'il est pratiqué aujourd'hui, à savoir qu'il développe au plus haut point la créativité des élèves. Promis je le ferai.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Sinon tu peux juste ne pas en parler, sauf si ça a un lien avec le sujet ou la demande initiale.
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
[/quote]
Après, s'insurger contre la musique écrite n'est pas à mon sens la solution. La créativité peut heureusement s'exprimer dans toutes les musiques et le rôle principal d'un enseignant serait donc d'ouvrir le maximum de portes d'entrée.
Savoir vraiment dans quel but on apprend ou l'on enseigne quelque chose est le nœud du problème..!
De plus ces exercices sont harmoniquement très riches et ne nuisent pas aux oreilles de l'entourage..!strumpf a écrit :oui les exercices de Brahms sont certainement plus intéressants que ceux de Cortot car ces exercices ne dissocient pas la technique pianistique, du son à obtenir. le but de jouer du piano est de faire de la musique avec le plus de plaisir possible.

C'est tout à fait juste dans la mesure où tout questionnement technique part d'une nécessité musicale et qu'ils ne peuvent être dissociés sous peine de nous "réduire"à être de petits soldats de la musique.strumpf a écrit :Un professeur de piano de la RDA déplorait récemment que " l'imagination de l'élève, son amour d ela musique et la joie qu'il éprouve à en faire soient trop rarement au centre de l'enseignement, que l'on passe bien trop d etemps à apprendre le nom des notes et des touches, à résoudre les problèmes de tenue de la main et de la position des doigts, et que l'activité musicale et les premiers germes d'une véléité créatrice soient tués lentement , mais sûrement."
Après, s'insurger contre la musique écrite n'est pas à mon sens la solution. La créativité peut heureusement s'exprimer dans toutes les musiques et le rôle principal d'un enseignant serait donc d'ouvrir le maximum de portes d'entrée.
Savoir vraiment dans quel but on apprend ou l'on enseigne quelque chose est le nœud du problème..!
Il est bon de lire entre les lignes, ça fatigue moins les yeux...
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Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Comment faire progresser sa technique si ces méthodes ne servent à rien et si on a pas le niveau pour jouer les exercices de Brahms?
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Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Oui, tu as raison. Je ne dénigre pas spécialement son ouvrage, disons que pour m'y être intéressé de près il y a une dizaine d'années, je n'ai pas constaté un bénéfice fulgurant. C'est juste mon expérience perso.nox a écrit :Par ailleurs, ne dénigrons pas trop Cortot, grand pianiste et pédagogue. Si son ouvrage et ses exercices plaisent à certains, pourquoi vouloir les en dégouter ?
Il n'existe pas de méthode universelle, mais il y a des bases disons. Par exemple, pas mal d'exercices dans la méthode Marguerite Long me semblent plus "efficaces" (mais pas tous non plus). Le 1er chapitre est assez bien fait de mon point de vue.oiseau.prophète a écrit :Comment faire progresser sa technique si ces méthodes ne servent à rien et si on a pas le niveau pour jouer les exercices de Brahms?
Tu peux aussi essayer le Gradus as Parnassum de Clémenti qui comporte des exercices assez ingénieux.
Ces exercices sont des exercices types. On progresse aussi beaucoup en travaillant les morceaux.
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
chaque méthode peut servir , si à un moment donné ce que l'on recherche à travailler se trouve dans cette méthodeoiseau.prophète a écrit :Comment faire progresser sa technique si ces méthodes ne servent à rien et si on a pas le niveau pour jouer les exercices de Brahms?
par exemple, le Hanon qui est souvent décrié , m a permis à un moment d'avancé, parce qu il correspondait à ma progression.
j ai arrêté pour les heures du matin de Czerny , ce qui correspond pile à ce qu il me faut en ce moment, ( les exercices de Brahms, cela m'est
inacessible ), d'autres plus avancés diront que Czerny ne sert à rien , etc....
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Je suis en phase avec ça 
Moi c'est les études de Cramer qui m'ont énormément aidé, et m'aident toujours.
Dans l'ordre, j'ai commencé tout jeune (à partir de 7ans) par des gammes et du Hanon.
Ensuite c'était un recueil appelé Rie, et Mozkowski.
Ensuite ça a été Cramer
Et récemment, je suis retourné aux gammes, que j'alterne avec Cramer et Clementi

Moi c'est les études de Cramer qui m'ont énormément aidé, et m'aident toujours.
Dans l'ordre, j'ai commencé tout jeune (à partir de 7ans) par des gammes et du Hanon.
Ensuite c'était un recueil appelé Rie, et Mozkowski.
Ensuite ça a été Cramer
Et récemment, je suis retourné aux gammes, que j'alterne avec Cramer et Clementi
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
T'es gentil, mais je rebondissais sur le post précédent (de Strumpf) que je trouvais intéressant, donc je n'étais pas spécialement hors sujet et je n'ai d'ailleurs pas spécialement besoin de ton aval lorsque je m'exprime sur un sujet. Si la discussion prend dérive, libre à toi de passer ton chemin, mais tu peux souffrir qu'on puisse discuter entre nous même si cela ne te plaît pas.nox a écrit :Sinon tu peux juste ne pas en parler, sauf si ça a un lien avec le sujet ou la demande initiale.
Tu attaques l'année en pleine forme toi, dis donc.

La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
La raison qui m'a poussée à faire du Cortot, c'est que cette méthode me semblait bien cibler les difficultés rencontrées au piano. Dès que je fais ces exercices, je sens directement que mes doigts travaillent, par les nombreux étirements notamment. Après la question est pour moi de savoir si mes doigts travaillent "dans le bon sens". Jean-Luc, toi qui a travaillé avec la méthode de Cortot, j'aimerais savoir si tu as suivi le programme proposé ? Moi j'ai souvent des problèmes lorsque dans un morceau rapide ce présente des ornements assez complexes. Ma main "bloque". C'est pour ça que je pense qu'avec les exercices de Cortot, avec les nombreux exercices d'étirements, mes mains seront plus souples. Il y a un moment pour moi où la technique ne suit plus l'interprétation... Lorsque que j'ai travaillé "Sur les touches noires" de Chopin, j'avais vraiment des difficultés dans certains passages quand je jouais le morceau a tempo, et j'avais beau passé trois heures à travailler chaque jour, je n'y arrivais toujours pas... J'ai regardé certaines méthodes que vous m'avais proposées comme Brahms, Cramer et Hanon, et je les trouve intéressant. J'attend d'acquérir une certaine souplesse dans mes bras avant de m'y mettre, histoire de ne pas avoir de mauvaises habitudes J'ai aussi regardé la méthode de Marguerite Long que je ne connaissais pas et je la trouve également très intéressante... Je ne sais pas trop quelle méthode va m'apporter le plus... Je vais y méditer demain...
Merci de vos réponses... Je prend un plaisir à lire chacun de vos commentaires. Continuez à donner votre avis sur le sujet, ou à nous faire partager votre expérience personnelle.
Sinon je tenais aussi à vous montrer le morceau que je travaille en ce moment, c'est une reprise au piano de la bande original du "Seigneur des anneaux", vous pouvez voir la première page de la partition du morceau et l'écouter à ce lien : http://bit.ly/1iYtlG0. Ça change du classique !

Sinon je tenais aussi à vous montrer le morceau que je travaille en ce moment, c'est une reprise au piano de la bande original du "Seigneur des anneaux", vous pouvez voir la première page de la partition du morceau et l'écouter à ce lien : http://bit.ly/1iYtlG0. Ça change du classique !

Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Il me semble assez clair que pour ces problèmes de bloquage et de souplesse, les exercices ne résoudront pas grand chose. Je ne poste pas pour relancer le débat "pour ou contre les exercices" (à la limite du trollage - et mon avis sur la question est tranché depuis longtemps), mais pour souligner que dans ces cas précis comme les ornements et passages qui demandent de la vélocité, les étirements et autres exercices bizarres à la Cortot semblent impropres voire nuisibles.
Il n'existe pas de "principes rationnels" qui permettent de remettre les choses en place, même si c'est attirant que le papier. Il existe par contre des façons d'aborder le clavier, qui sont plutôt des principes de bon sens qui semblent empiriquement fonctionner.
Tu peux toujours faire des exercices pour délier tes doigts mais si tu bloques sur un trait rapide ou ornement, c'est sûrement parce que tu ne demandes pas a ton cerveau de traiter suffisamment d'information. La première chose à faire c'est de temporairement ne plus voir le trait ou ornement comme une entité ou décoration, mais bien comme un ensemble de notes qui doivent être chacune jouées, les unes après les autres. Pense chaque note et non pas l'ensemble.
Ensuite la clé pour la sécurité et la détente, c'est de descendre le tempo jusqu'à que deux conditions simples soient remplies (ce sont "mes" principes, je n'ai pas de référence la dessus) :
- ne pas physiquement jouer la note tant que le cerveau ne l'a pas conscientisée, puis donné l'instruction de jouer
- ne pas accélérer voire ralentir encore tant que la main n'est pas dans un état de détente satisfaisant
Ce travail necessite un contrôle permanant mental et aussi physique. Au niveau physique il faut surveiller à la fois la détente, et s'assurer que la note est réellement attaquée (pas mollement jouée, juste attaquée en gardant le poignet libre). Au debut tu n'y arriveras pas directement, puis à un moment tu verras que pour vraiment penser à tout ca tu voulais aller trop vite. Le geste va ensuite s'automatiser (le bloquage sera contourné mais rien ne sera négligé), et quand tu seras à l'aise tu montes tout doucement le tempo.
Un autre bloquage va survenir : sans experience, le geste du travail ultra lent n'est pas celui du travail rapide. À un moment ça va sûrement recoincer en chemin. C'est la qu'il faut recommencer à penser en groupes de notes. Au lieu de penser note à note, penser par groupes de 2, puis 3, etc. Et enfin placer des points de repères dans le trait, qui seront les seules choses conscientes dans l'execution finale au tempo. Ça peut être par exemple la première et la dernière note ainsi qu'une 3ème note pivot au milieu qui doit recevoir du poids afin de relancer l'impulsion...
C'est un travail au cas par cas mais dont chaque cas bien traité fera gagner du temps sur les suivants.
Bon travail.
Il n'existe pas de "principes rationnels" qui permettent de remettre les choses en place, même si c'est attirant que le papier. Il existe par contre des façons d'aborder le clavier, qui sont plutôt des principes de bon sens qui semblent empiriquement fonctionner.
Tu peux toujours faire des exercices pour délier tes doigts mais si tu bloques sur un trait rapide ou ornement, c'est sûrement parce que tu ne demandes pas a ton cerveau de traiter suffisamment d'information. La première chose à faire c'est de temporairement ne plus voir le trait ou ornement comme une entité ou décoration, mais bien comme un ensemble de notes qui doivent être chacune jouées, les unes après les autres. Pense chaque note et non pas l'ensemble.
Ensuite la clé pour la sécurité et la détente, c'est de descendre le tempo jusqu'à que deux conditions simples soient remplies (ce sont "mes" principes, je n'ai pas de référence la dessus) :
- ne pas physiquement jouer la note tant que le cerveau ne l'a pas conscientisée, puis donné l'instruction de jouer
- ne pas accélérer voire ralentir encore tant que la main n'est pas dans un état de détente satisfaisant
Ce travail necessite un contrôle permanant mental et aussi physique. Au niveau physique il faut surveiller à la fois la détente, et s'assurer que la note est réellement attaquée (pas mollement jouée, juste attaquée en gardant le poignet libre). Au debut tu n'y arriveras pas directement, puis à un moment tu verras que pour vraiment penser à tout ca tu voulais aller trop vite. Le geste va ensuite s'automatiser (le bloquage sera contourné mais rien ne sera négligé), et quand tu seras à l'aise tu montes tout doucement le tempo.
Un autre bloquage va survenir : sans experience, le geste du travail ultra lent n'est pas celui du travail rapide. À un moment ça va sûrement recoincer en chemin. C'est la qu'il faut recommencer à penser en groupes de notes. Au lieu de penser note à note, penser par groupes de 2, puis 3, etc. Et enfin placer des points de repères dans le trait, qui seront les seules choses conscientes dans l'execution finale au tempo. Ça peut être par exemple la première et la dernière note ainsi qu'une 3ème note pivot au milieu qui doit recevoir du poids afin de relancer l'impulsion...
C'est un travail au cas par cas mais dont chaque cas bien traité fera gagner du temps sur les suivants.
Bon travail.
- JPS1827
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Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Tu es en train d'expliciter ce phénomène bizarre que les doigts sont à peu près indispensables au jeu du piano, mais qu'on joue surtout avec son cerveau et ses oreilles. J'avais remarqué depuis longtemps que les apprentis pianistes pensaient surtout à entraîner leurs doigts et pas leur système nerveux ni leurs oreilles. Je pense que la plupart pourraient jouer beaucoup mieux avec les moyens techniques qu'ils ont, mêmes s'ils sont modestes, en se concentrant effectivement sur d'autres choses. Pour ma part je reste persuadé que tous ces exercices ne servent à peu près à rien (c'est à peu près comme tourner une par une et regarder sans lire toutes les pages d'un livre de Voltaire pour s'initier à la philosophie), alors que je suis convaincu que travailler "les heures du matin" en soignant le son et le phrasé peut faire faire d'immenses progrès. L'avantage d'un recueil comme "les heures du matin", c'est qu'il a été écrit pour apprendre le piano (ce qui n'est évidemment pas le cas des Sonates de Beethoven ou des Ballades de Chopin. Je citerais volontiers Neuhaus qui s'insurgeait contre ses collègues qui trouvaient "utile" de travailler telle ou telle sonate de Mozart, il demandait en retour de quelle utilité était l'élève pour la sonate…)
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
JPS1827 a écrit :Je citerais volontiers Neuhaus qui s'insurgeait contre ses collègues qui trouvaient "utile" de travailler telle ou telle sonate de Mozart, il demandait en retour de quelle utilité était l'élève pour la sonate…)

Excellents conseils en effet.Okay a écrit :Un autre bloquage va survenir : sans experience, le geste du travail ultra lent n'est pas celui du travail rapide. À un moment ça va sûrement recoincer en chemin. C'est la qu'il faut recommencer à penser en groupes de notes. Au lieu de penser note à note, penser par groupes de 2, puis 3, etc. Et enfin placer des points de repères dans le trait, qui seront les seules choses conscientes dans l'execution finale au tempo. Ça peut être par exemple la première et la dernière note ainsi qu'une 3ème note pivot au milieu qui doit recevoir du poids afin de relancer l'impulsion...
C'est un travail au cas par cas mais dont chaque cas bien traité fera gagner du temps sur les suivants.
On a l'habitude d'insister sur la détente et la souplesse du jeu.
J'ai une question un peu bateau...
Mais que pensez vous de son aspect musculaire, c'est à dire que le jeu requiert un équilibre et une résistance de la musculature de la main..?
Par exemple, les études de Chopin visent à travailler cet équilibre sous toutes ses formes, Chopin les ayant écrit pour lui à la base...
Que faites vous pour améliorer cet aspect ou aider vos élèves..?
Je pense en particulier aux personnes qui au départ ont une faiblesse musculaire les obligeant à beaucoup d'efforts dans le travail...quelles que soient leurs aptitudes musicales.
Il est bon de lire entre les lignes, ça fatigue moins les yeux...
Re: "Gymnastique quotidienne du clavier" d'Alfred Cortot
Je ne suis pas certain mais il ne me semble pas qu'il y ait physiologiquement des muscles en jeu, mais que c'est essentiellement une affaire de tendons. Il n'y a pas pour moi une véritable notion de force ou endurance à vraiment développer, ou de choses comme un doigt vraiment trop faible. Il y a sûrement un minimum bien sur, mais je pense que ce n'est pas grand chose. Personnellement, je pense que je n'ai pas énormément de force dans les doigts, et que c'est plutôt quelque chose d'utile pour manipuler un tournevis ou une pince coupante, que jouer du piano.
Sinon comment expliquer physiologiquement que des enfants prodiges puissent jouer des choses très difficiles avant même que leur corps se soit pleinement développé ?
Pour moi, ils sont prodiges à 95% d'un point de vue cognitif. Ils ont intuitivement compris et assimilé plein de choses très vite et correctement.
Comme le dit bien JPS, c'est surtout arriver à créer une cohérence entre système nerveux et oreille. Apprendre les bons gestes et les associer à un résultat musical, c'est plutôt ça l'étude de notre instrument (et sûrement celle d'autres). Lorsqu'on se sent limité par une difficulté technique, je pense que la réponse au problème est d'ordre mental avant tout.
Pour ce qui est de l'endurance, je pense que "l'entraînement" est indispensable mais que l'elimination de gestes et efforts superflus l'est infiniment plus. Une comparaison pour expliquer ça :
J'ai chaussé des patins à glace pour la 1ère fois de ma vie il y a quelques semaines. Ça a été épique mais au bout d'une demi heure j'avançais comme un escargot sans tomber tous les 3 mètres, et au bout d'une heure j'arrivais à faire un tour de patinoire en une dizaine de minutes. J'avais vraiment très mal aux mollets, alors que pour l'essentiel des patineurs du dimanche, ça semblait encore moins fatigant que la marche en baskets. Il est évident que je gaspillais une quantité considérable d'énergie pour tenter de rester debout, mais ceux qui ne font que l'effort minimal de poussée juste suffisant pour avancer (un effort j'imagine ridicule quand l'équilibre est acquis), plein de tours ne seront presque pas fatigants.
Sinon comment expliquer physiologiquement que des enfants prodiges puissent jouer des choses très difficiles avant même que leur corps se soit pleinement développé ?
Pour moi, ils sont prodiges à 95% d'un point de vue cognitif. Ils ont intuitivement compris et assimilé plein de choses très vite et correctement.
Comme le dit bien JPS, c'est surtout arriver à créer une cohérence entre système nerveux et oreille. Apprendre les bons gestes et les associer à un résultat musical, c'est plutôt ça l'étude de notre instrument (et sûrement celle d'autres). Lorsqu'on se sent limité par une difficulté technique, je pense que la réponse au problème est d'ordre mental avant tout.
Pour ce qui est de l'endurance, je pense que "l'entraînement" est indispensable mais que l'elimination de gestes et efforts superflus l'est infiniment plus. Une comparaison pour expliquer ça :
J'ai chaussé des patins à glace pour la 1ère fois de ma vie il y a quelques semaines. Ça a été épique mais au bout d'une demi heure j'avançais comme un escargot sans tomber tous les 3 mètres, et au bout d'une heure j'arrivais à faire un tour de patinoire en une dizaine de minutes. J'avais vraiment très mal aux mollets, alors que pour l'essentiel des patineurs du dimanche, ça semblait encore moins fatigant que la marche en baskets. Il est évident que je gaspillais une quantité considérable d'énergie pour tenter de rester debout, mais ceux qui ne font que l'effort minimal de poussée juste suffisant pour avancer (un effort j'imagine ridicule quand l'équilibre est acquis), plein de tours ne seront presque pas fatigants.