BluePhoenix05 a écrit :Je constate aussi que tu ne mentionnes pas dans tes raisons, un éventuel blocage psychologique (qui serait tout à fait compréhensible) qui t'empêcherait de jouer devant n'importe quel public, a fortiori un prof ; je craignais que ce soit la raison principale à ton esquive évasive d'un prof.
Je suis complètement incapable de jouer devant auditoire alors que dans le principe ça me serait égal de le faire, mais je ne réussis pas à surmonter celà.
C'était une raison importante des essais de cours avec un prof que j'ai fait, je lui demandais de travailler en ce sens, elle n'a pas écouté, me reprenait dès que je commençais à jouer. Donc c'est plutôt le contraire vis-à-vis d'un prof sur ce point particulier.
BluePhoenix05 a écrit :...tu passes à côté de ce qu'on peut gagner à travailler avec un prof, tu ne peux pas les mentionner puisque tu n'en connais pas les avantages, ce qui fait que tu pèses mal le pour et le contre.
C'est vrai et c'est pour celà que ça m'a démangé à un moment : voir, peser, disséquer le contenu des cours (le contenu des quelques cours que j'ai pris est noté, j'ai même re-saisi les partitions de ce qu'on travaillait). Mais ça rendrait caduque la recherche personnelle. Donc le choix de la curiosité.
BluePhoenix05 a écrit :BM607 a écrit :le fait que je me fiche d'avancer vite ou d'atteindre des sommets,
Ca je n'y crois pas non plus, ou alors je te comprends mal.
On cherche tous à progresser le plus vite possible, afin de passer plus de temps à faire véritablement de la musique et "se libérer" de la technique (je ne suis pas trop fan de cette expression...).
Pas moi. C'est effectivement très tendance en occident de vouloir le plus.., la plus.., d'aller le plus vite, de jouer le plus de notes à la seconde, de voir les plus beaux monuments du Monde et pas le temps pour les petits villages ni marcher au milieu des habitants les mains dans les poches, etc... je trouve ça plutôt nuisible.
J'espère que vous prenez tous du plaisir à travailler, sinon vous devez être assez démoralisés, des dizaines d'heures de travail pour une petite œuvre de quelques minutes, c'est un ratio faible.
Personnellement j'aime travailler, que ce soit la technique ou la musicalité, j'y prend du plaisir, et je me moque de savoir jouer plein de trucs au final. Sinon je ne ferais pas de piano.
BluePhoenix05 a écrit :Le fait que tu voies plein de choses à améliorer dans ton jeu est normal et témoigne d'un perfectionnisme louable chez tout artiste, mais ce n'est pas une raison pour ignorer un prof qui saurait déceler les vraies causes des symptômes apparents de tes problèmes, et prioriser les axes de travail, sachant que certains autres problèmes se régleront alors d'eux-mêmes.
Encore une fois c'est aussi ce que je cherche, savoir si on peut s'en débrouiller seul. Au prix de ne pas faire le chemin le plus court, ce dont j'ai pris le parti.
BluePhoenix05 a écrit :BM607 a écrit :
le fait que je me limite à BACH et qu'il m'importe peu de jouer d'autres compositeurs, j'en jouerais quand j'en aurais envie, entrent peu ou prou en ligne de compte dans le choix).
Totalement d'accord, il faut jouer la musique qu'on aime. Pourquoi perdre du temps à jouer une musique qui ne nous parle pas et ne nous permet de rien exprimer ? Mais cela n'exclut pas une ouverture d'esprit avec des incursions dans des répertoires nouveaux, peut-être porteurs de richesses méconnues.
Possible mais de toute façon je ne saurais jamais jouer tout ce que je souhaiterais jouer, donc peu importe.
Et comme je ne veux pas non plus être un "bon pianiste", même pas un "pianiste amateur", en fait je me moque d'être étiqueté, je veux faire ce dont j'ai envie et déjà comme ça la vie est trop courte, je ne fais donc plus que ce dont j'ai envie lorsque je n'ai pas d'imposition par ailleurs ; ce qui ne m'empêche pas d'écouter et d'apprécier d'autres choses (d’ailleurs curieusement si j'aime beaucoup jouer BACH, ce n'est pas celui que je préfère écouter, lui préférant par exemple BEETHOVEN ou CHOPIN).
Ca reprend un peu les messages ci-dessus (qui fusent plus vite que mes doigts de "mauvais pianiste" sur un clavier AZERTY

).
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville