Les passages les plus beaux sont les plus difficiles !

[christianj]

Bonjour,

C'est énervant à la fin ! Il faut suer sang et eau pour jouer les plus beaux passages, alors qu'on peut faire de la bonne musique avec seulement 3 ou 4 notes.

[Okay]

C'est marrant, je refléchissais à un fil que je vais sûrement lancer, et qui indirectement prend cette idée totalement à contre-pied (je ne développe pas ici pour ne pas polluer).
Je pense qu'il n'y a pas de corrélation entre la difficulté et la puissance de l'idée musicale. On trouve autant d'exemples que de contre-exemples.
On trouve dans le repertoire du très difficile qui est magnifique (Iberia), de l'épuré qui est très évocateur (des pas sur la neige), du clairsemé qui sonne fade (certaines pièces lyriques de Grieg ou saisons de Tchaikowsky), du difficile qui camoufle une bonne partie des efforts (l'essentiel de Brahms) ...

[bigrounours]

Je suis d'accord avec vous 2

En fait, ce que dit Okay c'est qu'il y a des morceaux faciles très beaux. Et ce que dit Christian c'est que dans la plupart des morceaux, les moments les plus beaux sont aussi les plus difficiles, ce que je trouve assez vrai dans l'ensemble

[Okay]

ce que dit Christian c'est que dans la plupart des morceaux, les moments les plus beaux sont aussi les plus difficiles, ce que je trouve assez vrai dans l'ensemble

J'arrive difficilement à ce constat là. Je ne vais pas lister plein de contre-exemples, car on pourrait me rétorquer autant de bons exemples. Mais pour moi, ça montre que c'est une idée assez difficile à soutenir "dans l'ensemble".
Ce serait bien que Christian donne un ou deux exemples de ce qui le fait suer sang et eau en ce moment. Juste pour qu'on cerne ce qu'il appelle "beau" et "difficile". Pour le difficile, j'imagine que c'est le virtuose démonstratif. Pour le beau, c'est déjà plus compliqué de créer une sorte de consensus.

Le problème aussi, c'est que plus on s'emerveille devant la musique, plus on a tendance à la trouver difficile quelque soit la dificulté de départ. Car lorsqu'on se fait une haute idée d'une partition, on devient plus exigent avec soi-même pour lui rendre justice... et les efforts qu'on souhaite alors fournir nous font éprouver la difficulté.

[Line-Marie]

Oui oui oui. ..merci de mettre des mots sur ce que je ressentais et que je n'arrive pas à mettre en mots.
Je travaille le scherzo 2 de Chopin et lorsque on arrive à la"2eme" partie sostenuto , les premières mesures ne représentent il me semble aucune difficulté technique mais je passe beaucoup de temps à chercher le son qui me semble juste. ..Et je suis rarement satisfaite.... ou dans le 2eme mvt Andante de la sonate KV283 de Mozart, c'est vraiment un travail d'orfèvre pour obtenir une interprétation dont le style soit celui de Mozart. Rien n'est facile. ..Et je ne sais pas s'il existe des phrases musicales plus belles que d'autres. ..la beauté est tellement subjective