nox a écrit :il vaut mieux apprendre à lire véritablement une clé plutôt que de recourir à un stratagème de transposition. Néanmoins pour l'usage qu'en ont la plupart des pianistes, cette méthode est tout à fait suffisante, et permet déjà de déchiffrer une partition en clé d'ut. Donc pour moi ça n'a rien d'absurde, et ça permet d'atteindre le but recherché avec un minimum d'effort.
A quel usage penses-tu ? J'ai appliqué cette "mauvaise" méthode de "lecture" pendant longtemps au conservatoire, et ça n'apporte vraiment rien. Quand tu dois jouer par exemple avec un clarinettiste, on peut se dire (dans un premier temps) qu'on n'a pas besoin de lire en détail sa partie, la suivre suffit. Or, avec la méthode "transposition des notes", on connaît le nom des notes mais sans véritablement les visualiser.
Pour moi c'est très déroutant d'entendre des notes jouées qui ne correspondent pas à celles que j'arrive à lire... (mais pourquoi les éditeurs n'impriment-il pas tous les partition pn.+cl. en notes réelles ?

)
De plus en cas de décalage avec le clarinettiste, on a beaucoup de mal à parcourir rapidement la partition pour retrouver où il s'est arrêté.
Après, je reconnais que ce serait peut-être plus facile de jouer en laissant faire la musique plutôt que de chercher à tout contrôler en se raccrochant à la partition.
De plus, ce que tu dis semble laisser entendre qu’il est long et difficile d’apprendre une nouvelle clef. Or je suis persuadé qu’avec les bonnes méthodes, ce n’est pas le cas ! (notamment celle que j’ai mentionné qui permettrait de faire d’une pierre deux coups

)
Le BON truc pour lire une clef est de repérer la note par rapport à une note de référence : soit la note précédemment lue, soit un do de la clef. C’est simple, non ?
Petit à petit, on arrive à lire sans avoir à se référer à l’intervalle avec le do. (d’où l’impressionante capacité des pianistes à lire les lignes supplémentaires…)
Il est vrai que les clef qu’on utilise peu s’oublient vite… (mais reviennent vite aussi !).
Sauf la clef de sol1 qui, étant très doué, ne m'a jamais posé de problème pour l'apprendre
Pour ceux qui souhaitent s’exercer plus, le manuel de Dandelot est très bien et suffisant.
(Je ne comprends pas pourquoi on nous faisait acheter 5 “partitions” de solfège chaque année… Je commence à croire que le système est fait pour entretenir les auteurs de ces partitions

)
Bref je ne rate pas une occasion de taper sur les conservatoires

, je ne sais pas si les méthodes ont évolué depuis. Si on enseignait vraiment la musique et la théorie de la musique, les profs de solfège seraient plus enthousiastes et les cours moins ennuyants !
Mais bon j’ai un peu trop dévié sur le sujet “à quoi reconnaît-on un mauvais prof de solfège?”, il est temps de revenir au sujet principal et je propose la boutade suivante : “un mauvais prof enseigne au conservatoire.”
