_Julien_ a écrit :Parmi d'autres qui sont moins avancés, ceux qui, il me semble, progressent le mieux sont justement ceux qui cherchent à aller au plus loin de leur capacité, avec les moyens techniques disponibles à un instant donné. Pour prendre un exemple (et lancer des fleurs, un peu

) je suis toujours impressionné par le niveau de finition des vidéos de bigrounours (
qui a quand même un niveau... bref). A chaque niveau de son apprentissage, on sent que l'enregistrement est un témoignage du mieux qu'il puisse faire (bien qu'il dira probablement le contraire ?). Et plusieurs sur le forum fonctionnent, à mon avis, de la même manière.
Quelle belle journée que ce 23 janvier 2014

Merci _Julien_.
Tu as vu juste lorsque tu dis que lorsque je m'enregistre c'est un témoignage de ce que je peux faire le mieux au moment donné. C'est effectivement le cas, après il y a aussi les remarques/conseils de certains sur ce forum qui font encore progresser et/ou prendre des directions légèrement différentes.
_Julien_ a écrit :D'où un élément qui me semble potentiellement une limite à la progression : une attention insuffisante aux détails, qui va empêcher le pianiste de voir ce qui peut le faire progresser. La progression sera toujours présente, mais je soupçonne que plus on avance dans son parcours pianistique, plus ce sont les petits détails qui vont progresser, comme si les difficultés devenaient plus fines, moins saisissables, demandant plus de travail pour un effet sonore moindre, quel-qu’important qu'il soit.
J'ai parfois cette impression, mais parfois non.
En principe je choisis mes morceaux à mon niveau, et oui je fais donc attention aux détails, et je pense que c'est comme cela qu'on progresse, majoritairement.
Mais parfois, minoritairement, je pense qu'il faut s'attaquer à des morceaux très/trop dificiles pour soi (trop difficile de par la longueur du morceau, ou la virtuosité, ou autres...). On ne s'attaquera alors pas aux moindres détails, mais ces morceaux feront progresser eux aussi par le travail technique qu'ils demandent. Ces morceaux peuvent être un long chemin de plusieurs mois de travail (voire plusieurs années). Il faut travailler ces morceaux difficiles avec en parallèle d'autres morceaux plus simples (pour se remonter le moral

)
_Julien_ a écrit :Pour prendre mon cas, j'ai tendance à me satisfaire d'un morceau "bien" interprété, et pas forcément à vouloir aller jusqu'au "très bien", probablement du fait d'une certaine impatience ; impatience de passer au morceau suivant, de changer d'air, d'arrêter de tourner en rond sur un morceau présent sur le pupitre depuis 6 ou 8 semaines.
6 ou 8 semaines seulement ?
A tout ceux qui me font part de leurs bonnes impressions sur mes progrès, j'insiste sur le fait qu'il me faut des mois avant de prétendre connaitre un morceau, et donc passer à l'étape de l'enregistrement.
Je pense que tu as l'impression de tourner en rond car tu ne travailles pas ce qu'il faut travailler. Le travail sur la recherche de sonorité est très intéressant, le morceau en est changé, et lorsque tu fais cela tu n'as plus l'impression de tourner en rond. C'est là que le prof est très important, car c'est lui qui donne des indications sur telle ou telle direction à prendre dans la sonorité d'un morceau.
Bizarrement, on a l'impression de tourner en rond lorsque le morceau est difficile, et qu'il faut inlassablement le répéter en se concentrant sur la technique et pas le son. De ce fait, notre oreille entend toujours la même chose, parfois toujours les mêmes erreurs, et de là vient cette impression de lassitude. Je te conseille de choisir un morceau qui te parait simple, et tu verras que tu y passeras peut être plus de temps que sur un morceau difficile, pour un résultat meilleurs, mais bien sur c'est à toi de choisir comment tu veux apprendre le piano, la seule règle est le plaisir d'apprendre. Si passer plus de 2 mois sur un morceau t'ennuie, il faut rechercher les causes de cet ennuie, et si tu ne trouves pas les raisons de cet ennuie, alors ne passe pas plus de 2 mois sur un morceau, de façon à continuer à prendre du plaisir et ne pas être lassé, car une chose est sure : on ne progresse pas en s'ennuyant.