Avez-vous écouté la pièce de Ducros ? C'est... Edifiant.
Vous qui aimez la musique tonale (comme moi), ne me faites pas de frayeur : j'espère que vous conviendrez avec moi qu'il est encore plus mauvais compositeur que conférencier ?

Franchement je trouve ça deplacé.alcalde françois a écrit :Ah ah ah, s'il est mauvais conférencier et mauvais compositeur, que lui reste-t-il dans la vie?
Lorsqu'on s'exprime sur un espace public, on s'expose aux critiques. C'est la vie.Okay a écrit :Franchement je trouve ça deplacé.alcalde françois a écrit :Ah ah ah, s'il est mauvais conférencier et mauvais compositeur, que lui reste-t-il dans la vie?
Surtout qu'il est avant tout connu en tant que pianiste, et c'est un très bon pianiste. Il y a quelques jours j'ignorais qu'il avait écrit une note de musique dans sa vie. Mais c'est un pianiste des plus respectables et respectés.
Il y a un moment où il faut distinguer l'individu de ses positions, surtout que ce débat n'a aucune considération éthique, donc on lui doit au moins ce respect la. Stop lynchage.
100 ans au bas mot. (si on prend comme réel point de départ le Pierrot lunaire en 1912. Mais il y a des prémices très impressionnants. Le sacre date de 13. Fortiche hein, le Igor. Et rien de Tonal dans cette période Russo Française)Voilà bientôt une cinquantaine d'année que la création de la musique atonale a débuté.
On peut choisir d'utiliser des éléments issus de la musique tonale, à condition de réfléchir, faute de quoi, on retombe systématiquement dans de la soupe assaisonnée.Neéanmoins, il est un fait assez peu discutable qu'on a un peu fait le tour de la musique tonale, des sommets ont été atteints et il est très difficile de faire mieux que ce qui a déjà été écrit.
Mahler était honni jusqu'à une date très avancée. Il a fallu lutter contre les courants anti (et antisémites d'ailleurs) pour imposer son art. Mais on trouvait plus de détracteurs que de fans jusque dans les années 80. Stravinsky, c'était des batailles rangées à presque chaque concert. Il faut lire ce qu'en disait la critique jusque dans les années 60. Tchaï, bon. C'est encore une autre question...ou encore Mahler, Tchaïkovsky, Stravinsky.
Certains programmateurs sont hélas très frileux vis à vis la musique de notre temps ? Ils le furent à toutes les époques. Pense à ce pauvre vieux Schubert qui a eu un mal fou à donner UN SEUL grand concert dans sa pauvre et courte vie.ourquoi écrit-on de la musique? S'agit-il d'écrire quelque chose de différent à tout prix? Au point même que cette musique reste confinée à un certain public très choisi? Ou s'agit-il de communiquer au travers d'un langage commun et inconscient, partagé au sein d'une même cultur
Mais jsutement, pourquoi est-ce comme ça? Les mamies n'ont-elles pas les mêmes oreilles que toi? Elles sont toutes sourdes?Gracou a écrit :Les mamies du coin se déplaceront plus facilement pour aller écouter du Chopin que du Boulez.
Pas exactement non...Gracou a écrit :Oula, je note pour plus tard qu'il vaut mieux éviter les traits d'humour, même très minces. Je t'ai vexé Jean-Luc, tu es en fait une petite mamie ?
Non, absolument pas. Ce serait effrayant d'ailleurs. J'essayais juste d'expliquer pourquoi les directeurs de théâtre sont si frileux pour les productions contemporaines. Je ne fais qu'un constat : pas de succès, pas de programmation... Ca nous ammène en effet directement à la médiatisation, aux choix des journalistes et autres programmes télé affligeants. Mais je pense que là, le problème est différent et nous emmène sur un autre sujet.Krisprolls a écrit : Jean-Luc, à ce compte, avec un argumentaire tel, tu vas tuer toute la musique classique et jeter le bébé et l'eau du bain.
Du penses que l'impact médiatique et le taux de fréquentation devrait être le seul critère pour évaluer ce qui doit être gardé et rejeté ?
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis, mais encore une fois, tu déplaces le sujet pour parler d'une chose, certes capitale, mais qui est en dehors de la discussion. Je ne faisais qu'illustrer la popularité de différents type d'ouvrages. De tout temps, c'est le public qui choisit, qui fait un succès. Ca a toujours été comme ça. Sauf qu'aujourd'hui, il y a les médias, la télé, et un formatage assez désastreux de ce qu'on doit aimer ou pas.Krisprolls a écrit :Tu crois que la musique classique est si solide que ça ? Compare aux événements pop, aux volumes échangés (disques, téléchargements, passages radios) entre le classique dans son ensemble et le reste de la prod musicale. Compare l'offre : 1000 ans de musiques dans quelques 99,9 % de fnac et 1mois dans le reste !
A ce compte, tu supprimes toute culture, toute littérature, le cinéma, chopin, debussy, et tout les autres. Tu connais l'état désastreux des ventes de disque classique ? Les quelques rares maisons qui financent encore des enregistrements (où les musiciens sont de moins en moins payés) le font strictement à perte et leur branche classique est sous perfusion..
Je ne te suivrais pas sur Schonberg, mais sur Kurt Weil ou Malher, je suis d'accord. De plus, dans la musique de Malher, il y a tant de consonnances de la musique juive de l'Europe de l'Est que bien sûr, ça a beaucoup dérangé. Je n'aime pas Schonberg, mais j'adore toutes les symphonies de Mahler (mais c'est quand même très tonal, nonKrisprolls a écrit :Malher était catholique. (et oui). D'origine juive. Sa musique a été surtout bannie par l'Allemagne Nazie, strictement au même titre que celle des compositeurs modernes de l'époque tel que Schönberg, l'école de Vienne, Weil et d'autres. Leur art "dégénéré" risquait de salir la pureté arienne. Pour laver cette souillure historique, nous devons d'autant plus comprendre et aimer et défendre ces musiques !.
On s'égare, on s'égare. C'est une autre question très différente, avec une autre problématique. Je ne crois pas qu'il soit pertinent de comparer la "perdition" de la musique classique, et le "problème" de la musique atonale.Krisprolls a écrit :Pourquoi le classique est-il en perdition pour le plus large public ? J'ai une autre explication : justement le protocole figé de certaines salles trop conformistes a tenu à l'écart le public le plus large. Ce petit monde entre soi n'a pas voulu ouvrir ses portes et partager cette culture qu'on a voulu reserver à certaines castes et certaines élites. Je crois que là encore, il faut convaincre, montrer que le classique n'est pas synonyme de perruque et de col empesé. Que la pratique musicale est une discipline rigoureuse mais exaltante. Et pour ça, il faut que le plus grand nombre puisse y avoir accès.