Accord et météo

[parallele]

Bonjour,

Mon piano est arrivé à la maison en septembre dernier et n'a bénéficié d'aucune intervention depuis. Il s'agit d'un piano d'occasion (20 ans), acheté chez un accordeur. Ce dernier avait fait les réglages, harmonisation et accord avant la livraison.

J'envisageais de faire le prochain accord à l'automne prochain (après avoir allumé le chauffage).
En effet le piano avait peu bougé dans les semaines suivant son arrivée (il avait un peu baissé dans les basses mais rien de bien méchant).
Mais, depuis environ 1 mois, je sens qu'il aurait besoin d'un réglage et/ou d'un accord (2-3 touches paresseuses, difficile de faire des pp ou bien le son a tendance à zinguer, aigus qui deviennent un peu criards).
Cela doit correspondre peu ou prou à la période ou le chauffage s'est arrêté ou a tourné moins souvent.
Néanmoins, étant donné que nous sommes déjà en juin et que la météo est plutôt imprévisible, je me demande si ce serait opportun d'appeler l'accordeur maintenant : est-ce que le travail qu'il ferait maintenant ne serait pas très rapidement à refaire ? Du coup quel intérêt ?
Je précise que je n'ai qu'un usage amateur (maxi 1h par jour).

Merci de m'apporter vos avis éclairés...!

[BM607]

Le changement n'est pas tant lié au chauffage qu'au changement d'hygrométrie.

Il y a 2 mois j'avais l'humificateur en service avec un débit relativement important (surtout pour cette saison), et maintenant, depuis un mois, c'est le déshumidificateur qui tourne, et il tourne fort (en ce moment avec l'orage il tourne presque en continu), j'ai déjà rempli la moitié d'un des bidons de 20 l qui me servent à stocker l'eau ainsi déminéralisée.

C'est parti jusqu'à l'automne, cette humidité (surtout si la pièce est fraîche). Personnellement je récolte environ 70 l d'eau entre printemps et automne.

BM

[BM607]

Hier à 11h25, 89 % d'humidité à Paris ! Pour une température de 17,3 °C !
Ce matin, 7h45, "que" 80 % pour 20,2 °C.

Combien de piano sont désaccordés ? Ou sont restés avec toutes les touches coincées ?

BM

[André Quesne]

Chez moi ici en Haute Normandie près de la mer, le chauffage est éteint depuis plusieurs jours. J'ai actuellement une température intérieure de 19° et une hygrométrie de 74%. L'accordeur est passé il y a quelques jours. En général il vient 2 fois par an à l'ouverture et fermeture du chauffage.

[parallele]

Bon OK, j'en conclus que s'il n'y a que mes oreilles à en souffrir, le piano pourra attendre l'automne pour la "révision".
Merci de vos réponses !

[accordeurdepianos.com]

Bonjour,

Tout d'abord, dans le but de maintenir son piano bien accordé, il est indispensable de faire l'acquisition d'un hygromètre, de préférence digital, afin de savoir un peu dans quelle amplitude votre hygrométrie est en mesure de fluctuer.
Les fabricants préconisent de rester idéalement entre 50 et 70 % et je crois savoir que dans les musées, l'hygrométrie est régulée à 65% par la climatisation.
Il faut rester très vigilant à une baisse importante en période de grands froids, quand les températures extérieures sont négatives, car avec le chauffage artificiel ( et surtout chauffage électrique ) on peut vite se retrouver en dessous de 40 % voire moins de 30 % et là, cela devient dangereux pour les tables d'harmonies, surtout celles des vieux pianos, dont les bois de résonances étaient séchées naturellement...

Cette baisse de l'hygrométrie entraine l'asséchement général du piano ( table, bois de sommier, mécanique, etc...) avec les risques suivants:
-baisse du diapason,essentiellement dans les médiums
-desserrage des 5000 pièces de la mécanique
-apparition de fentes dans la table d'harmonie pouvant entrainer le décollement des barres de table
-asséchement des feutres de marteaux entrainant un éclaircissement du timbre de l'instrument
-décollement de pièces d'ébénisterie
-etc...

Au contraire une humidité excessive entrainera :
-la montée du diapason dans les médiums
-une prise générale d'humidité dans la mécanique dont les pièces deviendront "paresseuses" entrainant un toucher plus lourd et un risque important de pannes ( pivots grippés,etc...)
-une oxydation des cordes,chevilles,pièces métalliques...
-un gonflement des bois de clavier et des garnitures de mortaises
-apparition de moisissures sur le meuble
-etc...

Le pire scénario est celui d'un piano qui a été stocké quelques mois dans un endroit humide, et qui se retrouve soudainement exposé à un chauffage excessif...là c'est rapidement la mort du petit cheval...

Il existe des appareils permettant de réguler son hygrométrie, ce qui entrainera une stabilité de l'accord ainsi qu'une utilisation plus agréable de l'instrument,sans compter l'incidence sur l'assainissement de la maison et les conséquences sur votre santé.

Bien à vous

[Krisprolls]

Nous n'avons heureusement pas dépassé les 70 % ici, ni ne sommes descendus sous les 40% au plus fort de l'hiver.
Malgré tout, je vois bien que les instruments souffrent un peu de ces phénomènes de yoyo, en particulier l'épisode de mini Saïgon il y a quelques jours ou de froid très sec accompagnant l'épisode neigeux en région parisienne, en... Mars dernier !
C'est encore plus évident sur la harpe (ma fille joue de la harpe). Elle a pété 3 cordes, et l'instrument avait une tendance haussière du diapason.
Le piano quand à lui me fait aléatoirement un peu plus de bruits de mécanique et quelques vibration fugaces et intermittentes.
Il n'est pas trop désaccordé, mais les unisons ne sont plus aussi beaux qu'il y a quelques mois.

La harpe est parfois transportée et jouée dans des lieux qui peuvent être très variables, allant de petits auditoriums certainement secs à des églises humides. Pas idéal. Mais elle est de bonne facture et nous la protégeons soigneusement.
Le piano, lui... Ne bouge pas... (un petit quart de tour dans certains cas mais juste pour une acoustique plus favorable lorsque j'enregistre des démos à la maison).

Bref.
Quel système de régulation préconisez-vous ? Je commence sérieusement à y songer.
Je crois que j'avais vu passer un sujet sur ce thème dans les recoins de ce très riche forum. Je vais tenter de rechercher les infos... Mais si vous aviez un bon appareil à conseiller, au rapport Q/P intéressant, je suis preneur.

[topipap]

Bonjour

Cela fait un moment que je suis avec intérêt ces diverses discussions sur l'hygrométrie et les appareils permettant sa modification.
Je m'y intéresse non pas pour des raisons instrumentales (je n'ai qu'un numérique) mais nasales. Je suis en effet assez sensible à la sécheresse de l'air et la qualité de mon sommeil s'en ressent lorsque le taux baisse. Je réside en grande banlieue parisienne dans une petite maison individuelle à deux étages dont seul le rez de chaussé est chauffé en hiver par un système de chauffage central à chaudière à gaz. Je suis équipé d'un hygromètre numérique et d'un humidificateur à ultrason que j'ai fait fonctionner la nuit en cette période hivernale et j'ai constaté ceci:

Le taux idéal d'hygrométrie pour rester dans ma zone de confort pour la préservation et la bonne santé de mes muqueuses se situe entre 50 et 60%.
Cet hiver, le taux est descendu allégrement en dessous des 40% (un taux de 35% avec 16 ou 17 ° n'était pas rare).
Il faut dissiper une sacré quantité d'eau dans la pièce pour que le taux remonte à des valeurs plus humaines.
Ce mois de mai, lorsque les températures extérieures sont remontées (tout est relatif!) et qu'il s'est mis à pleuvoir, le taux d'humidité à dépassé plusieurs fois les 70%.
L'humidificateur à utrason n'est pas totalement silencieux (du moins le mien) et laisse une poussière blanche sur les meubles et le sol.(Avec l'eau du robinet en tout cas, je n'ai pas essayé en utilisant l'eau du condensat de la séchante).
Je pense que si l'on veut assurer un contrôle permanent et non pas ponctuel, un appareil avec une réserve d'eau conséquente est nécessaire.

[Patrice Scanavini]

Bonjour

Cela fait un moment que je suis avec intérêt ces diverses discussions sur l'hygrométrie et les appareils permettant sa modification.
Je m'y intéresse non pas pour des raisons instrumentales (je n'ai qu'un numérique) mais nasales. Je suis en effet assez sensible à la sécheresse de l'air et la qualité de mon sommeil s'en ressent lorsque le taux baisse. Je réside en grande banlieue parisienne dans une petite maison individuelle à deux étages dont seul le rez de chaussé est chauffé en hiver par un système de chauffage central à chaudière à gaz. Je suis équipé d'un hygromètre numérique et d'un humidificateur à ultrason que j'ai fait fonctionner la nuit en cette période hivernale et j'ai constaté ceci:

Le taux idéal d'hygrométrie pour rester dans ma zone de confort pour la préservation et la bonne santé de mes muqueuses se situe entre 50 et 60%.
Cet hiver, le taux est descendu allégrement en dessous des 40% (un taux de 35% avec 16 ou 17 ° n'était pas rare).
Il faut dissiper une sacré quantité d'eau dans la pièce pour que le taux remonte à des valeurs plus humaines.
Ce mois de mai, lorsque les températures extérieures sont remontées (tout est relatif!) et qu'il s'est mis à pleuvoir, le taux d'humidité à dépassé plusieurs fois les 70%.
L'humidificateur à utrason n'est pas totalement silencieux (du moins le mien) et laisse une poussière blanche sur les meubles et le sol.(Avec l'eau du robinet en tout cas, je n'ai pas essayé en utilisant l'eau du condensat de la séchante).
Je pense que si l'on veut assurer un contrôle permanent et non pas ponctuel, un appareil avec une réserve d'eau conséquente est nécessaire.

Bonjour,
personnellement je considère les humidificateurs a ultrasons comme le plus mauvais système d'humidification

- emploi indispensable de cartouche déminéralisante couteuses
- brumisation d'eau au lieu d'évaporation dans l'air
- brassage d'air insuffisant donc mauvaise répartition de l'humidité
- retombée humide autour de l'appareil
- fiabilité douteuse en cas de marche prolongée
- reglage hygrostat imprecis

il est preferable d'opter pour un appareil qui humidifie peu et qui brasse une grande quantité d'air que le contraire.
Le marketing de ces appareils est essentiellement basé sur le mot "ultrasons" qui laisse sous-entendre une technologie avancée or il n'en est rien.
Cet avis n'engage que moi
Cordialement

PS

Note: en plus si vous respirez la poussière produite par votre appareil ce n'est pas très sain.

[Koll]

La poudre blanche de calcaire des humidificateurs à ultra-sons se dépose et devient très vite poisseuse sur les tissus, rideaux etc. A proscrire...

[topipap]

Je suis malheuresement assez d'accord avec tout ce qui vient d'être dit sauf sur un point:

...
Le marketing de ces appareils est essentiellement basé sur le mot "ultrasons" qui laisse sous-entendre une technologie avancée or il n'en est rien.
...

Les ultrasons ne laissent rien entendre puisqu'ils sont inaudibles à l'oreille humaine...
Plus sérieusement, il a une vingtaine d'année, lorsque je me suis penché sur le problème pour cette fois le confort de me chérubins en bas âge, seules deux technologies ressortaient dans les appareils grand public et l'argument de vente de l'ultra son n'était pas la technologie de pointe mais la consommation électrique quasi nulle par rapport à l'évaporation sur résistance chauffante.

L'autre chose, c'est que l'on trouve des humidificateurs à ultrason pour une vingtaine d'euro alors que les appareils préconisés dans le cadre d'un instrument acoustique avoisinent plutôt les deux cent euros.
Certes, mes cloisons nasales me sont chères mais elles n'atteignent pas le prix d'un Steinway de concert.

[Patrice Scanavini]

je range les appareils a resistances chauffantes dans la même catégorie que les appareils a ultrasons (utilisés pour les instruments)

Nul.


PS