Gracou a écrit :
Donc on se forgerait un avis sur un compositeur selon qu'il soit apprécié d'une majorité ou non? Si je prends les musiciens tous styles confondus, je pense que Jarrett n'est pas forcément apprécié par la majorité
Ben il me semble que si, dans son domaine (le jazz si je ne m'abuse) il doit être apprécié de la majorité. Sinon effectivement il faut se demander pourquoi
Gracou a écrit :
Pour le reste, les phrases écrites en rouge et tout, ça dégénère un peu, très peu pour moi. Au plaisir de se croiser sur un autre sujet.
C'est à dire que quand on se répète pour la 4ème ou 5ème fois, ça exaspère un tantinet. Après comme je l'ai dit par ailleurs, ce n'est pas au sens "je hausse le ton" mais "j'augmente la visibilité". Et puis c'est aussi parce que sur le ton de l'humour j'avais dit "je peux le mettre en grand et en rouge aussi" ce que j'ai fait
Je n'ai pas lu tout le fil de la discussion, mais je dirais qu'il peut y avoir plusieurs raisons pour lequel on parle de grands compositeurs. Pour moi, dans tous les cas, ils doivent témoigner de qualités qui les distinguent du commun. Ce peut être un talent supérieur du contrepoint ou de la mélodie, la création d'un nouveau langage, le développement de techniques instrumentales inédites... Bref, une capacité à sortir de l'ordinaire et du commun.
En même temps, ce n'est pas forcément lié à la reconnaissance par une majorité de personnes. Après tout, du temps de Liszt ou de Chopin, peut-être y-a-t-il eu d'autres compositeurs plus populaires. Comme actuellement Lady Gaga est plus populaire que d'autres chanteurs ou chanteuses moins célèbres mais plus talentueux. Comme le disait quelqu'un plus haut, je dirais que c'est l'histoire et les institutions (donc le lieu du pouvoir plutôt que de la majorité...) qui par convention collective déterminent ceux qui sont destinés à devenir des grands compositeurs. Mais il n'y a rien d'absolu là dedans puisque les choses peuvent évoluer dans un sens comme dans l'autre. Par exemple, j'ai cru comprendre que Brahms ou Rachmaninov n'étaient pas joués dans les conservatoires il y a encore quelques décennies. Alors qu'ils sont désormais considérés comme de grands compositeurs...
Bref, toujours cette question du temps qui passe, qui permet de prendre du recul et qui finit par faire ressortir l'ordinaire du reste. Et peut-être que l'histoire institutionnalisée se trompe aussi en retenant tel compositeur plutôt qu'un autre... Après tout, il y a toujours des biais par lesquels on envisage le passé.