Piquage et ponçage de marteaux.
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Piquage et ponçage de marteaux.
Une chose me tracasse - enfin, façon de parler - depuis pas mal de temps.
La plupart des techniciens disent qu'il ne faut pas piquer le point de frappe (sauf Daniel Magne qui le "picotait").
Or, en piquant à côté, on ne libère pas la fibre au niveau du point de frappe, qui se tasse de plus en plus.
Conséquences:
Au cours des années, le piano a tendance à se durcir au niveau de la sonorité, malgré les harmonisations.
Les marteaux se creusant, on est obligé de les poncer, donc de retirer de la matière, ce qui change leur configuration.
Lorsqu'on utilise la pédale douce, le timbre change.
Pourquoi ne pas piquer légèrement (mais plus souvent) l'endroit qui est "martelé" plutôt que - à terme - de poncer les marteaux?
La plupart des techniciens disent qu'il ne faut pas piquer le point de frappe (sauf Daniel Magne qui le "picotait").
Or, en piquant à côté, on ne libère pas la fibre au niveau du point de frappe, qui se tasse de plus en plus.
Conséquences:
Au cours des années, le piano a tendance à se durcir au niveau de la sonorité, malgré les harmonisations.
Les marteaux se creusant, on est obligé de les poncer, donc de retirer de la matière, ce qui change leur configuration.
Lorsqu'on utilise la pédale douce, le timbre change.
Pourquoi ne pas piquer légèrement (mais plus souvent) l'endroit qui est "martelé" plutôt que - à terme - de poncer les marteaux?
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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
il y en a qui font ça, question de gagner du temps. mais les marteaux se déforment et la frappe devient large.
Piquoter la frappe tient tre speu, piquoter juste a coté tend a détendre beaucoup (perte de volume) , piquer plus profond est nécessaire pour conserver de la puissance. (mais surtout il est fréquent de devoir redonner de l’élasticité en profondeur, avant de retravailler la frappe, histoire de ne pas écrouler le son)
La façon de piquer modifie beaucoup la forme du marteau, aussi, le temps de rebond aux différentes puissances.
l'elasticité vient de loin, la frappe elle même doit etre assez ferme en fait, tout un jeu avec les couches que l'on atteint en piquant, vers ou elles se densifient, et vers ou elles s'aerent.
Le ponçage lui même c'est tous les ans sur un piano d'école, par exemple, ,ce que conseillent les fabriquants en tout cas.
Piquoter la frappe tient tre speu, piquoter juste a coté tend a détendre beaucoup (perte de volume) , piquer plus profond est nécessaire pour conserver de la puissance. (mais surtout il est fréquent de devoir redonner de l’élasticité en profondeur, avant de retravailler la frappe, histoire de ne pas écrouler le son)
La façon de piquer modifie beaucoup la forme du marteau, aussi, le temps de rebond aux différentes puissances.
l'elasticité vient de loin, la frappe elle même doit etre assez ferme en fait, tout un jeu avec les couches que l'on atteint en piquant, vers ou elles se densifient, et vers ou elles s'aerent.
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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
Pour quelqu un qui joue peu 1/jour de piano on utilise la technique du " picotage" efficace et peu dangereuse pour le marteau.;
En ce qui concerne les gros joueurs 3/4 heure / jour la technique n' est plus la même, il faut aller assez loin avec des aiguilles assez grosses 7/10 eme il faut vraiment casser la fibre assez loin dans le centre dessus/ dessous pour ne pas comme dit Olek que le marteau s 'ecrase a la frappe, mais de toute façon a terme un remodelage du marteau est nécessaire les traces profondes rendent le son nasillard ..
En ce qui concerne les gros joueurs 3/4 heure / jour la technique n' est plus la même, il faut aller assez loin avec des aiguilles assez grosses 7/10 eme il faut vraiment casser la fibre assez loin dans le centre dessus/ dessous pour ne pas comme dit Olek que le marteau s 'ecrase a la frappe, mais de toute façon a terme un remodelage du marteau est nécessaire les traces profondes rendent le son nasillard ..
Modifié en dernier par picolo le mar. 26 févr., 2013 13:48, modifié 1 fois.
Profitez de la vie, il est plus tard que vous ne le pensez ! !
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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
C'est bien tout ça, mais les conséquences?
Par exemple le changement de timbre quand on joue la pédale douce?
Par exemple le changement de timbre quand on joue la pédale douce?
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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
Olek a écrit :il y en a qui font ça, question de gagner du temps. mais les marteaux se déforment et la frappe devient large.
Piquoter la frappe tient tre speu, piquoter juste a coté tend a détendre beaucoup (perte de volume) , piquer plus profond est nécessaire pour conserver de la puissance. (mais surtout il est fréquent de devoir redonner de l’élasticité en profondeur, avant de retravailler la frappe, histoire de ne pas écrouler le son)
La façon de piquer modifie beaucoup la forme du marteau, aussi, le temps de rebond aux différentes puissances.
l'elasticité vient de loin, la frappe elle même doit etre assez ferme en fait, tout un jeu avec les couches que l'on atteint en piquant, vers ou elles se densifient, et vers ou elles s'aerent.
Le ponçage lui même c'est tous les ans sur un piano d'école, par exemple, ,ce que conseillent les fabriquants en tout cas.
Le piquage en tête près de la frappe ça tient effectivement très peu mais ça peut dépanner... Il faut rétravailler les couches pour qu'elles réagissent entre-elles et réecouter chaque corde pour obtenir une longueur de son satisfaisante selon les différents degrès de frappe ... evidemment ça prend du temps ...

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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
Tu as raison la longueur est plus importante que la percussion. En piquant en tete legerement on perd vite en longueur sonore, ou plutot on s apercoit qu on en avait pas tant que ca.
L habitude, un "alphabet" pour bien marquer le travail a realiser (a une aiguille assez longue) mais aussi ce qu on sent sous l aiguille, le bruit qu elle fait.. On doit avoir un bon feeling.
Et commencer par regagner de la longueur parce qu on la perd vite en egalisant.
La pedale UC c est vrai que parfois elle est tellement reussie qu on a pas envie de poncer et de tout densifier. Mais il faut si on veut avoir un beau son... L harmo de la pedale se fait separement. J ai tendance a la faire avant le reste, sur de pas "oublier" ainsi, mais en principe on la fait tout a la fin..
Mise a la corde tres precise : possible d avoir une vraie pedale UC.
Il est frequent de devoir employer un produit pour redonner de la fermete et reten
dre le feutre. Cette decision est difficile a prendre, mais necessaire souvent (feutres detendus) au lieu de galerer on repart d un son assez soutenu. C est etonnant comment meme de tres vieux marteaux reagissent a l impregnation, puis peuvent se travailler comme si ils etaient recents.
Mais on a tres vite fait d employer trop de produit...
tres interessant en dehors du piquage "standard"(90 % des cas) differentes orientations et profondeurs pernettent d aller vers l estethique sonore propre a la marque - Bechstein, Steinway, Boesendorfer, Grotrian, Bluethner, ont des dynamyques et formes differentes... Il y a eu une certaine normalisation de la facon de piquer mais certaines vieilles methodes sont toujours d actualite . Histoire d obtenir l amorti adequat.. Par la concentration du feutre plus ou moins poussee a tlle couche, et la forme de la tete. Le marteau Renner standard travaille de facon standard , a une signature sonore qui n est pas toujours optimale pour un piano donne.
L habitude, un "alphabet" pour bien marquer le travail a realiser (a une aiguille assez longue) mais aussi ce qu on sent sous l aiguille, le bruit qu elle fait.. On doit avoir un bon feeling.
Et commencer par regagner de la longueur parce qu on la perd vite en egalisant.
La pedale UC c est vrai que parfois elle est tellement reussie qu on a pas envie de poncer et de tout densifier. Mais il faut si on veut avoir un beau son... L harmo de la pedale se fait separement. J ai tendance a la faire avant le reste, sur de pas "oublier" ainsi, mais en principe on la fait tout a la fin..
Mise a la corde tres precise : possible d avoir une vraie pedale UC.
Il est frequent de devoir employer un produit pour redonner de la fermete et reten
dre le feutre. Cette decision est difficile a prendre, mais necessaire souvent (feutres detendus) au lieu de galerer on repart d un son assez soutenu. C est etonnant comment meme de tres vieux marteaux reagissent a l impregnation, puis peuvent se travailler comme si ils etaient recents.
Mais on a tres vite fait d employer trop de produit...
tres interessant en dehors du piquage "standard"(90 % des cas) differentes orientations et profondeurs pernettent d aller vers l estethique sonore propre a la marque - Bechstein, Steinway, Boesendorfer, Grotrian, Bluethner, ont des dynamyques et formes differentes... Il y a eu une certaine normalisation de la facon de piquer mais certaines vieilles methodes sont toujours d actualite . Histoire d obtenir l amorti adequat.. Par la concentration du feutre plus ou moins poussee a tlle couche, et la forme de la tete. Le marteau Renner standard travaille de facon standard , a une signature sonore qui n est pas toujours optimale pour un piano donne.
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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
Juste une phrase que j'ai entendue d'un technicien (bien) expérimenté : "celui qui dit qu'il ne faut pas piquer le point de frappe ne sait pas harmoniser".
Après rien ne remplace l'expérimentation et le fait de travailler en ayant du recul sur ce qu'on fait. C'est pourquoi je trouve intéressant tous vos commentaires issus de vos expériences et les échanges qui se font ici...
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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
Tout dépend comment évoluent les couches en cours de piquage (parfois c'est "à retardement"
) Il faut atteindre les couches inférieures sans détendre la pointe tout en ayant des coussins amortisseurs qui se forment sur les épaules du marteau




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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
Piano Scribe a écrit :Juste une phrase que j'ai entendue d'un technicien (bien) expérimenté : "celui qui dit qu'il ne faut pas piquer le point de frappe ne sait pas harmoniser".



moi j'ai entendu et lu tout le contraire...

l'harmonisation n'est pas seulement une question de pianos, de marteaux et de zones à piquer plus ou moins c'est aussi une question de pianistes...
Quand on pratique ce métier, on passe beaucoup de temps à "mutiler" des pianos appartenant à des pianistes qui n'ont aucun contrôle sur leur instrument

jusqu'au jour ou l'on travaille pour quelqu'un qui contrôle parfaitement son jeu et qui demande à avoir la plus grande palette sonore possible...
ce jour là on change ses habitudes et on relativisera pas mal de choses dans ce domaine par la suite
il n'y a pas de règles...
...celui qui dit que "celui qui dit".... ne sait pas grand chose de plus...

PS
Rétablisseur professionnel d'harmonie perdue http://www.pianos-accordeur.ch/416626944
- Piano Scribe
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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
On est d'accord, pas de règle, dans un sens comme dans l'autre! Mais quand on n'a pas 30 ans d'expérience on se réfère aux avis de ceux qui en ont, comme vous et d'autres, comme base pour ses propres recherches et travaux. Ce qui doit compter c'est satisfaire le pianiste, qu'il s'appelle richter ou lambda.
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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
Pour ceux que ça interesse :

Le point de frappe peut être délicatement "picoté" sur 2-3 mm comme c'est indiqué sur cette illustration tirée du livre de A Reblitz "le piano"
Mais ce n'est pas toujours utile. Certains feutres naturellement souples se contentent d'une surface poncée très finement au 4000-6000 et d'un ajustage T000 du frappé.
Le fait de "picoter" la couronne ou point de frappe peut gommer des micros défauts de frappé et donner ainsi l'illusion d'une action indispensable.
Mais le picotage du point de frappe si il améliore le frappé atténue également le "grrrrrrrrain" du son dans le médium.
Un sous feutre souvent trop mou crée un son dur et métallique engendrant peu d'énergie sonore et qu'un piquage selon le schéma illustré n'améliorera pas.
Traiter le sous-feutre, glacer le point de frappe et ajuster la frappe à T000 sont les premières choses à faire avant d'attaquer l'harmonisation proprement dite
qui souvent après ça se résumera à peu de choses.
L'harmonisation opération fatiguante qui demande un boulot monstre 8h00, 10h00 voire 15h00 est un mythe.
Ceux qui piquent le plus sont aussi ceux qui savent le moins pourquoi ils piquent...


Le point de frappe peut être délicatement "picoté" sur 2-3 mm comme c'est indiqué sur cette illustration tirée du livre de A Reblitz "le piano"
Mais ce n'est pas toujours utile. Certains feutres naturellement souples se contentent d'une surface poncée très finement au 4000-6000 et d'un ajustage T000 du frappé.
Le fait de "picoter" la couronne ou point de frappe peut gommer des micros défauts de frappé et donner ainsi l'illusion d'une action indispensable.
Mais le picotage du point de frappe si il améliore le frappé atténue également le "grrrrrrrrain" du son dans le médium.
Un sous feutre souvent trop mou crée un son dur et métallique engendrant peu d'énergie sonore et qu'un piquage selon le schéma illustré n'améliorera pas.
Traiter le sous-feutre, glacer le point de frappe et ajuster la frappe à T000 sont les premières choses à faire avant d'attaquer l'harmonisation proprement dite
qui souvent après ça se résumera à peu de choses.
L'harmonisation opération fatiguante qui demande un boulot monstre 8h00, 10h00 voire 15h00 est un mythe.
Ceux qui piquent le plus sont aussi ceux qui savent le moins pourquoi ils piquent...

Modifié en dernier par Patrice Scanavini le mer. 27 févr., 2013 17:06, modifié 1 fois.
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Re: Piquage et ponçage de marteaux.
Le schéma n'indique pas la conséquence du piquage.
Est-ce à chaque fois pour permettre un son moins dur, moins métallique?
Il n'indique pas non plus comment, tout en diminuant le côté trop percussif, on garde, voire retrouve de la puissance.
Tous à vos aiguilles!
Est-ce à chaque fois pour permettre un son moins dur, moins métallique?
Il n'indique pas non plus comment, tout en diminuant le côté trop percussif, on garde, voire retrouve de la puissance.
Il serait intéressant d'avoir un schéma de ces différentes formes de piquage.Olek a écrit : tres interessant en dehors du piquage "standard"(90 % des cas) differentes orientations et profondeurs pernettent d aller vers l estethique sonore propre a la marque - Bechstein, Steinway, Boesendorfer, Grotrian, Bluethner, ont des dynamyques et formes differentes...
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