Cucucha !
Le livre qu'elle a écrit n'existe qu'en espagnol !
Il s'agit de "Enseñanzas de un gran maestro, Vicente Scaramuzza.
[Buenos Aires, Ediciones Ossorio, 1973?]"
Il a l'air assez introuvable...
Wikipedia cite ceci
Grâce à sa méthode d’enseignement, Scaramuzza acquit immédiatement une grande notoriété mondiale. Il était admiré et tenu en grande estime par les plus grands pianistes de sa génération (comme Arthur Rubinstein par exemple à qui il a donné de précieux conseils technique. Il ne laissa aucune trace livresque de son système d’enseignement, bien qu’une de ses élèves Maria Rosa Oubiña de Castro, l’ait reconstruit à partir des notes qu’il a laissées toute sa vie durant. Ce livre, publié en 1927 s’intitule Enseñanzas de un gran maestro. Deux ouvrages plus récents lui ont été consacrés : l'un en italien du Professeur Antonio Lavoratore intitulé "L'arte pianistica di Vincenzo Scaramuzza", l'autre en français de Pierre Tran dont le titre est "Le Moi intime du Piano" aux Editions Van de Velde.
C'est une amie de Martha Argerich.
Extrait d'un article de libé du 21 décembre dernier, au sujet de la sortie du film de sa fille :
Dans sa loge, elle est d’humeur moyenne : «Ça ne va pas du tout, ce premier mouvement est de toute façon bancal, je ne sais pas comment on va y arriver, il faut que je travaille.» On repasse deux heures plus tard et on la surprend en pleine discussion avec Jacques Thelen sur son projet de maison de retraite pour artistes. Elle en a eu l’idée, il y a trois ans, quand son ami, le pianiste Alexis Weissenberg, disparu en janvier, a été atteint de la maladie de Parkinson. «Il faudrait un endroit pas trop isolé et que le personnel soit jeune. On doit trouver des sponsors pour que ce soit gratuit pour ceux qui ne peuvent pas payer. Cucucha aussi est dans une maison de retraite, près du quartier où habite sa famille. C’est propre et décent, mais triste quand même.»
Cucucha, c’est Maria Rosa Oubiña de Castro, l’amie pianiste qui fut également élève de Scaramuzza, et a écrit un livre sur lui. «La seule chose qui la rende heureuse, c’est quand de jeunes pianistes viennent lui demander conseil et qu’elle leur montre comment on fait un trille en pianotant sur leurs bras nus. Le problème, c’est que les infirmiers bourrent les vieux de tranquillisants pour qu’ils ne les dérangent pas et après on dit qu’ils dépriment, perdent la mémoire et le sens des réalités. La famille de Cucucha a vendu son piano car il fallait vider l’appartement qu’elle louait. Alors je l’ai acheté. Il y a des tas de salles de concert et des conservatoires en Argentine qui n’ont pas de piano ; il pourrait y avoir une salle en son honneur. Pour elle, ce serait bien d’avoir un petit Clavinova dans sa maison de retraite quand il n’y a pas de jeunes garçons pour leur faire des trilles [rires]. La dernière fois que je l’ai vue, elle ne m’a pas reconnue. Elle me parlait de Martha Argerich sans réaliser que c’était moi. Pourtant, elle n’a pas d’Alzheimer, c’est vraiment toutes ces drogues qu’on lui donne. Je lui ai demandé si elle avait envie de quelque chose et elle m’a dit : "Non, j’ai envie de rien".»
Donc les nouvelles ne sont pas bonnes...