Donner des cours à un enfant de 11 ans

[Glouglou]

Ma fille a démarré avec une méthode puis est passée à "de Bach à nos jours". Pour compléter, elle a eu qqs exercices écrits par le professeur pour travailler qqs points précis. Elle a démarré en avril 2011, ça fait donc un peu plus d'un an. Mais elle est plus jeune (bientôt 7 ans). Elle a du mal pendant la phase de déchiffrage d'un morceau nouveau parce que ses yeux naviguent des notes à ses mains donc elle utilise sa bonne mémoire pour apprendre les morceaux par coeur et pouvoir ainsi consacrer sa vue à ses mains. Quand je suis avec elle pendant le travail, je lui cache les mains pour lui montrer que ça marche quand même. J'espère que ça va passer.

[Franz]

Oui, ma prof me dit que c'est souvent comme ça avec les enfants. Une technique consisterait à lui cacher les mains avec la partition. De surcroît, cela lui apprendrait à bien sentir les intervalles.

[bach_addict]

Le cliché qui consiste à dire que plus ça va, plus les enfants sont habitués à zaper et qu'il est nécessaire de changer souvent d'activité n'en est pas un, c'est une réalité (peut-être pas systématique, mais tout de même très répandue).

En gros: hop on lit les notes d'un nouveau morceau, hop on essaie par exemple mains séparées, hop vous faites la main gauche et il fait la main droite, etc, puis vous partez sur autre chose, un peu de rythme à taper dans les mains, pourquoi pas, vous donnez des modèles et il vous imite, et hop on essaie d'écrire le rythme, hop un peu plus tard on revient sur le morceau, etc. Il ne s'agit pas de le noyer dans un tourbillon d'hyper-activité non plus hein

intéressant, mais qu'est ce que l'élève retient de tout ça, si on zappe toutes les 5 minutes ?
la mémorisation repose quand meme essentiellement sur la bonne vieille répétition, et donc sur le temps passé sur UNE difficulté donnée. On occupe l'enfant, c'est sûr, en zappant, mais est-ce bien pédagogique?

[gigipiano]

Quelques idées:
* Le temps de concentration d'un enfant est de l'ordre de 20mn, parfois 30mn, pas plus.
* Pour apprendre, il faut répéter inlassablement. ça peut parraitre pénible, mais ça finit par rentrer.

Donc sur une séance d'une heure, il faut profiter du premier tiers pour travailler. Ensuite, peut-être relacher un peu, en répétant des choses déjà vues pour le 2ième tiers, et enfin sur le dernier tiers, faire jouer l'enfant sur un morceau, et éventuellement terminer sur un rappel de ce qui a été vu en début de séance.

Le recueil "de Bach à nos jours" semble emporter pas mal d'avis positifs pour démarrer un apprentissage.
Voir peut-être "J'apprends le piaon... tout simplement" de Christophe Astié qui est bien construit et part de 0 (ce qui n'est pas le cas du receuil, qui ne permet que d'appliquer des méthodes vues en cours, et donc demandra au prof en herbe de construire un plan d'apprentissage).

[Gracou]

Le cliché qui consiste à dire que plus ça va, plus les enfants sont habitués à zaper et qu'il est nécessaire de changer souvent d'activité n'en est pas un, c'est une réalité (peut-être pas systématique, mais tout de même très répandue).

En gros: hop on lit les notes d'un nouveau morceau, hop on essaie par exemple mains séparées, hop vous faites la main gauche et il fait la main droite, etc, puis vous partez sur autre chose, un peu de rythme à taper dans les mains, pourquoi pas, vous donnez des modèles et il vous imite, et hop on essaie d'écrire le rythme, hop un peu plus tard on revient sur le morceau, etc. Il ne s'agit pas de le noyer dans un tourbillon d'hyper-activité non plus hein

intéressant, mais qu'est ce que l'élève retient de tout ça, si on zappe toutes les 5 minutes ?
la mémorisation repose quand meme essentiellement sur la bonne vieille répétition, et donc sur le temps passé sur UNE difficulté donnée. On occupe l'enfant, c'est sûr, en zappant, mais est-ce bien pédagogique?

Je ne dégage là en aucun cas une règle à suivre ni même un idéal pédagogique. Tout dépend de l'élève qu'on a en face de soi, il s'agit juste d'une manière de faire qui convient aux élèves qui ne tiennent pas en place et qui sont de plus en plus nombreux.

L'art de la démarche consiste à faire en gros la même chose, ou à tourner autour du pot en donnant l'impression qu'on fait des choses différentes. Je résume, mais c'est de cet ordre là.