Bonjour,
Un petit de ma grande famille se passionne pour le chant lyrique. Il a un métier déjà mais je pense qu'il lui serait fort envisageable d'entamer si ce n'est une carrière, au moins une formation étant donné qu'il n'en a pas eu.
N'étant pas grande musicienne, je ne sais que lui conseiller, mais j'ai pensé que par ici je trouverai des spécialistes plus aguerris et moins complaisants que moi ! Et puisque il se juge trop mauvais pour voir plus loin que le bout de son nez, peut être pourrais-je lui fournir des arguments raisonnés. Une vidéo de lui ( http://www.youtube.com/watch?v=AXvHV4n72h0&feature=plcp Ismael Billy ). Bonne journée à toutes et tous.
Chant lyrique
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Krisprolls
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Re: Chant lyrique
Visiblement, il est passionné (du vérisme), musicien dans l'âme, et doté d'un potentiel indéniable.
Il faut qu'il se rapproche d'un professeur confirmé pour peaufiner les choses. Dégager plus de clarté du timbre en première urgence, avec une position de chant plus haute dans les résonateurs car tenir ce type de répertoire sur scène exige une technique très accrochée dans le masque. Les appuis laryngés trop lourds, s'ils semble assombrir la voix, ne lui permettent pas d'avoir la brillance nécessaire pour passer la rampe (puissante) d'un orchestre dans un théâtre, même en fosse, dont la puissance est bien différente de celle d'un enregistrement diffusé comme sur la vidéo.
Sa façon de négocier les aigus dénote déjà une bonne pratique de la couverture vocale. Je crois qu'en cherchant plus de clarté et de brillance, sans forcément chercher la puissance, le rendement sera optimisé au profit également de la souplesse. On a vu éclore une mode récente de ténors qui cherchent à "barytonner", à assombrir leur voix en cultivant ce côté un peu corsé, pour imiter Jonas Kaufmann, dans la lignée des Domingo. Ce type d'émission, très flatteur, n'est pas forcément donné à toutes les voix et peut amener une fatigue prématurée. C'est un peu la tendance que je remarque dans l'extrait vidéo.
Voilà pour mon avis technique qui n'engage que moi (je suis baryton, et d'autres chanteurs auront peut-être une autre perception).
Faire carrière dans le lyrique de nos jours est une bataille redoutable. Les jeunes chanteurs sont formés toujours plus tôt, avec des bases solidissimes sous tout les angles. L'époque de la belle voix naturelle propulsée sur les grandes scènes sans bagage est révolue. Il faut être extrêmement solide musicalement, physiquement, et surtout psychologiquement car je ne te cache pas que cet univers est un univers de tueurs (au figuré, naturellement).
Mais pour quelqu'un de très volontaire, et passionné, rien n'est impossible à condition de s'y consacrer corps et âme.
Après un parcours technique abouti auprès de professeurs, il faut passer des concours nationaux et internationaux qui permettent de chanter devant des agents et directeurs de théâtre. Parfois, ces concours ouvrent des opportunités de décrocher des rôles, ou des récitals. (Marmande, Macon, Clermont...). Et ... Il y a du monde sur les listes ! La limite d'âge arrive vite (une trentaine pour les hommes, moins pour les femmes).
Il est ténor. Disons qu'il sera confronté non pas à 300 personnes comme les sopranos, ou à 75 comme les barytons, mais à une bonne quarantaine de concurrents dans ce genre de concours. Sur l'ensemble des concurrents, certains fragiles ou peu préparés, s'éliminent naturellement. Il reste ensuite les concurrents coriaces, qui pour certains font déjà de belles carrières internationales sur des scènes diverses.
Obtenir une audition privée avec un agent est redoutablement difficile ; Parfois, par hasard, on peut tomber dans un "mercato" favorable, mais il faut alors mettre le paquet au niveau répertoire pour convaincre. L'agent, s'il accepte de faire entrer le candidat dans son écurie, le rangera alors dans un tiroir : une forme de spécialisation. Tel baryton correspond à tel rôle, tel caractère, tel ténor ferai bien un Nadir, un Paillasse, telle soprano est une violetta, telle autre une petite barberine. L'agent enverra alors, selon les demandes des maisons d'opéra, son poulain à des auditions très sélect, où le candidat sera confronté au haut du panier pour décrocher le rôle. La voix est bien sûr primordiale, mais pas seulement : l'aspect physique, l'aisance en scène, la capacité à camper un rôle, l'endurance, vocale, l'âge (jeune... SI possible sous la trentaine pour un rôle de premier plan d'amoureux par exemple)... Bref un ensemble de choses qui composent tout casting, comme au ciné ou au théâtre.
Une fois dans la place... Les ennuis... Continuent. La vie d'un chanteur lyrique est une vie assez solitaire. De productions en productions, dans différents théâtres et différentes villes. Nécessité de se préserver au quotidien, de mesurer son effort aux répétitions, sans donner l'impression de faiblesse. De se mesurer en permanence à des égos surdimensionnés de chefs d'orchestres ou d'autres chanteurs sur le plateau, se trouver aussi plus tard confronté à l'accueil du public qui ne se prive pas de siffler à la moindre faiblesse. Puis vient la parution des critiques, où certains peuvent se faire démolir en deux phrases après la première, et avoir tout de même le courage d'enchainer les représentations suivantes, sans rien laisser paraître d'une amertume légitime.
Je ne veux pas donner l'impression de noircir le trait. Il y a heureusement 100 façons de faire de la musique, et du chant (j'ai choisi pour ma part comme chanteur une approche différente). Chacune présentant ses spécificités, et ses contraintes, ses connaissances des filières. Mais il faut savoir que se lancer dans l'art lyrique n'est pas une mince affaire. C'est du même ordre que pour les sportifs de haut niveau vouloir devenir international. Une sélection drastique, où les plus forts seuls peuvent percer.
Tout ça n'est pas un tableau riant.
Mais je te redis qu' Ismael a beaucoup de belles qualités : un timbre qui ne demande qu'à éclore d'avantage, une belle projection et une bonne gestion des aigus, visiblement une bonne réserve de puissance (pour autant qu'on puisse en juger avec l'enregistrement). Bref, je n'entends pas de problème qui puisse l'empêcher de mettre tout les outils sur l'établi.
Il faut qu'il se rapproche d'un professeur confirmé pour peaufiner les choses. Dégager plus de clarté du timbre en première urgence, avec une position de chant plus haute dans les résonateurs car tenir ce type de répertoire sur scène exige une technique très accrochée dans le masque. Les appuis laryngés trop lourds, s'ils semble assombrir la voix, ne lui permettent pas d'avoir la brillance nécessaire pour passer la rampe (puissante) d'un orchestre dans un théâtre, même en fosse, dont la puissance est bien différente de celle d'un enregistrement diffusé comme sur la vidéo.
Sa façon de négocier les aigus dénote déjà une bonne pratique de la couverture vocale. Je crois qu'en cherchant plus de clarté et de brillance, sans forcément chercher la puissance, le rendement sera optimisé au profit également de la souplesse. On a vu éclore une mode récente de ténors qui cherchent à "barytonner", à assombrir leur voix en cultivant ce côté un peu corsé, pour imiter Jonas Kaufmann, dans la lignée des Domingo. Ce type d'émission, très flatteur, n'est pas forcément donné à toutes les voix et peut amener une fatigue prématurée. C'est un peu la tendance que je remarque dans l'extrait vidéo.
Voilà pour mon avis technique qui n'engage que moi (je suis baryton, et d'autres chanteurs auront peut-être une autre perception).
Faire carrière dans le lyrique de nos jours est une bataille redoutable. Les jeunes chanteurs sont formés toujours plus tôt, avec des bases solidissimes sous tout les angles. L'époque de la belle voix naturelle propulsée sur les grandes scènes sans bagage est révolue. Il faut être extrêmement solide musicalement, physiquement, et surtout psychologiquement car je ne te cache pas que cet univers est un univers de tueurs (au figuré, naturellement).
Mais pour quelqu'un de très volontaire, et passionné, rien n'est impossible à condition de s'y consacrer corps et âme.
Après un parcours technique abouti auprès de professeurs, il faut passer des concours nationaux et internationaux qui permettent de chanter devant des agents et directeurs de théâtre. Parfois, ces concours ouvrent des opportunités de décrocher des rôles, ou des récitals. (Marmande, Macon, Clermont...). Et ... Il y a du monde sur les listes ! La limite d'âge arrive vite (une trentaine pour les hommes, moins pour les femmes).
Il est ténor. Disons qu'il sera confronté non pas à 300 personnes comme les sopranos, ou à 75 comme les barytons, mais à une bonne quarantaine de concurrents dans ce genre de concours. Sur l'ensemble des concurrents, certains fragiles ou peu préparés, s'éliminent naturellement. Il reste ensuite les concurrents coriaces, qui pour certains font déjà de belles carrières internationales sur des scènes diverses.
Obtenir une audition privée avec un agent est redoutablement difficile ; Parfois, par hasard, on peut tomber dans un "mercato" favorable, mais il faut alors mettre le paquet au niveau répertoire pour convaincre. L'agent, s'il accepte de faire entrer le candidat dans son écurie, le rangera alors dans un tiroir : une forme de spécialisation. Tel baryton correspond à tel rôle, tel caractère, tel ténor ferai bien un Nadir, un Paillasse, telle soprano est une violetta, telle autre une petite barberine. L'agent enverra alors, selon les demandes des maisons d'opéra, son poulain à des auditions très sélect, où le candidat sera confronté au haut du panier pour décrocher le rôle. La voix est bien sûr primordiale, mais pas seulement : l'aspect physique, l'aisance en scène, la capacité à camper un rôle, l'endurance, vocale, l'âge (jeune... SI possible sous la trentaine pour un rôle de premier plan d'amoureux par exemple)... Bref un ensemble de choses qui composent tout casting, comme au ciné ou au théâtre.
Une fois dans la place... Les ennuis... Continuent. La vie d'un chanteur lyrique est une vie assez solitaire. De productions en productions, dans différents théâtres et différentes villes. Nécessité de se préserver au quotidien, de mesurer son effort aux répétitions, sans donner l'impression de faiblesse. De se mesurer en permanence à des égos surdimensionnés de chefs d'orchestres ou d'autres chanteurs sur le plateau, se trouver aussi plus tard confronté à l'accueil du public qui ne se prive pas de siffler à la moindre faiblesse. Puis vient la parution des critiques, où certains peuvent se faire démolir en deux phrases après la première, et avoir tout de même le courage d'enchainer les représentations suivantes, sans rien laisser paraître d'une amertume légitime.
Je ne veux pas donner l'impression de noircir le trait. Il y a heureusement 100 façons de faire de la musique, et du chant (j'ai choisi pour ma part comme chanteur une approche différente). Chacune présentant ses spécificités, et ses contraintes, ses connaissances des filières. Mais il faut savoir que se lancer dans l'art lyrique n'est pas une mince affaire. C'est du même ordre que pour les sportifs de haut niveau vouloir devenir international. Une sélection drastique, où les plus forts seuls peuvent percer.
Tout ça n'est pas un tableau riant.
Mais je te redis qu' Ismael a beaucoup de belles qualités : un timbre qui ne demande qu'à éclore d'avantage, une belle projection et une bonne gestion des aigus, visiblement une bonne réserve de puissance (pour autant qu'on puisse en juger avec l'enregistrement). Bref, je n'entends pas de problème qui puisse l'empêcher de mettre tout les outils sur l'établi.
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Krisprolls
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Re: Chant lyrique
Ma réponse ne provoque pas de torrent de commentaires...
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Praeludium
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Re: Chant lyrique
Je suppose que, comme d'autres, j'ai lu avec attention, mais je ne réponds pas car je n'ai rien à dire vu mon niveau en chant ^^
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jean-séb
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- Localisation : Paris
Re: Chant lyrique
Probablement parce que tu as fait une réponse très complète et que je crois juste.
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Krisprolls
- Messages : 777
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Re: Chant lyrique
Je viens d'ailleurs de relire ma réponse... Et... Elle est assez... Modérée. C'est vraiment très très très dur.
En france, nous n'avons plus de troupes dans les maisons d'opéra. Quelques expériences pilotes ici et là pour intégrer au long cours une poignée de jeunes chanteurs, qui touchent une forme de bourse, mais ce ne sont que quelques exceptions très saupoudrées.
C'est dommage, car ces troupes étaient un moyen sûr pour apprendre le métier, engranger le répertoire, et se mesurer aux efforts quotidiens de la scène.
En france, nous n'avons plus de troupes dans les maisons d'opéra. Quelques expériences pilotes ici et là pour intégrer au long cours une poignée de jeunes chanteurs, qui touchent une forme de bourse, mais ce ne sont que quelques exceptions très saupoudrées.
C'est dommage, car ces troupes étaient un moyen sûr pour apprendre le métier, engranger le répertoire, et se mesurer aux efforts quotidiens de la scène.
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Line-Marie
Re: Chant lyrique
j'ai envoyé la vidéo à une prof de chant lyrique du conservatoire de Nancy , mais qui donne aussi des cours à Marseille;elle dit , entre autre:
je viens de voir il n a pas pris de cours de chant s'il veut travailler et qu'il a envie de découvrir sa vraie voix de ténor et qu'il arrêtes découter del monaco ou corelli alors je veux bien l'aider
je viens de voir il n a pas pris de cours de chant s'il veut travailler et qu'il a envie de découvrir sa vraie voix de ténor et qu'il arrêtes découter del monaco ou corelli alors je veux bien l'aider
Modifié en dernier par Line-Marie le lun. 18 juin, 2012 21:23, modifié 1 fois.
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Krisprolls
- Messages : 777
- Enregistré le : lun. 07 mai, 2012 9:27
Re: Chant lyrique
Je vous suggère d'éditer votre message ensupprimant le numéro de téléphone. Un forum étant un espace public, je doute que le professeur soit ravi de voir son numéro perso divulgué sur internet !
Sinon, je suis en phase avec son analyse. Il est plus dans l'imitation que dans une technique comprise et le chant ne se résume pas à certains tics lyriques.
Mais je persiste à penser que so potentiel est intéressant. Bien guidé, il devrait évoluer de façon très significative et augmenter son plaisir de chanter !
Sinon, je suis en phase avec son analyse. Il est plus dans l'imitation que dans une technique comprise et le chant ne se résume pas à certains tics lyriques.
Mais je persiste à penser que so potentiel est intéressant. Bien guidé, il devrait évoluer de façon très significative et augmenter son plaisir de chanter !
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Line-Marie
Re: Chant lyrique
vous doutez mal, mais je vous pardonne 
jamais je ne me permettrais de mettre une adresse ou un numéro de téléphone sans que la personne concernée m'ait dit de le faire !
c'est un espace public, certes , mais restreint.
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Krisprolls
- Messages : 777
- Enregistré le : lun. 07 mai, 2012 9:27
Re: Chant lyrique
Je voulais juste rendre service...
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Line-Marie
Re: Chant lyrique
je sais bien !!!! aucun souci !au plaisir de vous entendre chanter un jour....
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Krisprolls
- Messages : 777
- Enregistré le : lun. 07 mai, 2012 9:27
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Jean-Luc
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- Enregistré le : mer. 21 juin, 2006 22:03
- Mon piano : Kawaï GL 10 Anytime
- Localisation : Paris
Re: Chant lyrique
Cette invitation au voyage de Duparc est une des plus belles choses que j'ai pu accompagner au Conservatoire... 
C'est aussi intéressant à travailler avec le chanteur, enfin la chanteuse, car dans mon cas c'était une mezzo!
Belles interprétations en tous cas. Tu as une voix, un timbre et des inflexions qui ressemblent beaucoup à ce que fait François Le Roux!
C'est aussi intéressant à travailler avec le chanteur, enfin la chanteuse, car dans mon cas c'était une mezzo!Belles interprétations en tous cas. Tu as une voix, un timbre et des inflexions qui ressemblent beaucoup à ce que fait François Le Roux!
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Krisprolls
- Messages : 777
- Enregistré le : lun. 07 mai, 2012 9:27
Re: Chant lyrique
Merci beaucoup.
Pour rendre justice à ma pianiste, je dois avouer que je l'ai un peu prise au dépourvu avec l'invitation.
Elle déchiffre... J'ai d'ailleurs coupé son exclamation à la fin "c'est pas commode ce truc là !!!" suivi d'un grand éclat de rire !
(enfin disons qu'elle déchiffre presque. Nous avions chanté ça en concert plusieurs années auparavant mais elle ne s'attendait absolument pas à ce que je lui place un couple de micros sous le nez ce jour là... Je voulais lui faire tester mon Kawai fraichement harmonisé et tester de nouveaux micros).
Pour rendre justice à ma pianiste, je dois avouer que je l'ai un peu prise au dépourvu avec l'invitation.
Elle déchiffre... J'ai d'ailleurs coupé son exclamation à la fin "c'est pas commode ce truc là !!!" suivi d'un grand éclat de rire !
(enfin disons qu'elle déchiffre presque. Nous avions chanté ça en concert plusieurs années auparavant mais elle ne s'attendait absolument pas à ce que je lui place un couple de micros sous le nez ce jour là... Je voulais lui faire tester mon Kawai fraichement harmonisé et tester de nouveaux micros).
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Line-Marie
Re: Chant lyrique
je n'ai pas pu ouvrir les liens ... satané ordi !!! je le déteste !.... je vais essayer sur un autre dans la journée... -
jean-séb
- Messages : 11298
- Enregistré le : lun. 16 oct., 2006 20:36
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- Localisation : Paris
Re: Chant lyrique
Chapeau bas ! Très belle voix, technique et interprétation.
Et qui confirme tout à fait que la réponse que tu as donnée en tête de ce fil vient d'une personne qualifiée.
N'hésite pas à nous signaler les concerts que tu donnes.
Re: Chant lyrique
Hello Krisprolls, jean-sèb et les autres !
Je viens de prendre connaissance de ce forum seulement maintenant et, en plus d'être rouge de confusion et de timidité, je vous suis fort reconnaissant d'avoir pris du temps pour "défricher" cette affreuse vidéo au son médiocre...
Krisprolls, quelle analyse ! Merci encore d'avoir pris ce temps pour moi.
Pour tout vous dire, je suis totalement autodidacte en effet, ce qui explique bien quelques uns de vos arguments considérant la prise d'appuis laryngés trop lourds etc...
J'ai été danseur classique, fait le conservatoire etc... Me suis blessé gravement et ai du renoncé à mon art il y a quelques années... J'imagine que la passion de chanter ( qui existait déjà en parallèle ) a du se renforcer de cette frustration...
Quoi qu'il en soit, vos réponses m'encouragent désormais à m'inscrire dans un cadre plus institutionnel. J'ai 24 ans, j'envisage donc de postuler pour faire une formation à l'ENM de Lyon ou son Conservatoire régional. Qu'en pensez-vous ?
Cela serait-il suffisant ou en plus devrais-je trouver un professeur particulier ( comme toi Krispolls si tu es lyonnais héhé ^^.... )
Étant très ignorant puisque n'ayant travaillé que seul, j'aurai du plaisir à vous lire et les oreilles parfaitement ouvertes...
Mes remerciements chaleureux,
Ismael
Je viens de prendre connaissance de ce forum seulement maintenant et, en plus d'être rouge de confusion et de timidité, je vous suis fort reconnaissant d'avoir pris du temps pour "défricher" cette affreuse vidéo au son médiocre...
Krisprolls, quelle analyse ! Merci encore d'avoir pris ce temps pour moi.
Pour tout vous dire, je suis totalement autodidacte en effet, ce qui explique bien quelques uns de vos arguments considérant la prise d'appuis laryngés trop lourds etc...
J'ai été danseur classique, fait le conservatoire etc... Me suis blessé gravement et ai du renoncé à mon art il y a quelques années... J'imagine que la passion de chanter ( qui existait déjà en parallèle ) a du se renforcer de cette frustration...
Quoi qu'il en soit, vos réponses m'encouragent désormais à m'inscrire dans un cadre plus institutionnel. J'ai 24 ans, j'envisage donc de postuler pour faire une formation à l'ENM de Lyon ou son Conservatoire régional. Qu'en pensez-vous ?
Cela serait-il suffisant ou en plus devrais-je trouver un professeur particulier ( comme toi Krispolls si tu es lyonnais héhé ^^.... )
Étant très ignorant puisque n'ayant travaillé que seul, j'aurai du plaisir à vous lire et les oreilles parfaitement ouvertes...
Mes remerciements chaleureux,
Ismael
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Krisprolls
- Messages : 777
- Enregistré le : lun. 07 mai, 2012 9:27
Re: Chant lyrique
Bé, vraiment merci.
Comme je disais, il y a heureusement d'autres moyens de faire du chant autrement qu'en premier plan sur les scènes internationales.
Deux axes possibles, dans des segments totalement opposés :
Choeurs d'opéras ou d'oratorios permanents (de type choeurs d'opéras ou de radio).
Hélas, ces institutions tendent à disparaitre. Il faut se résoudre à vivre d'une activité unique, parfois un peu répétitive, me^me si le répertoire a des côtés sympas. J'ajoute que les chanteurs peuvent malheureusement parfois sentir une pointe de frustration à se trouver forcément noyés dans la masse. Il ne faut pas croire que le niveaux requis soit peu exigeant. La concurrence est devenue terrible car la crise anxiogène pousse beaucoup de chanteurs à se tourner vers ces carrières, attirés par une certaine sécurité d'emploi. Les concours sont redoutablement difficiles pour entrer à Bastille ou à la radio, et les places disponibles ne sont jamais plus nombreuses qu'une pincée à chaque session.
Autre voie différente, celle que j'essaye de suivre depuis une vingtaine d'années : diversification maximale de l'activité. Ensemble vocaux, choeurs de chambre, oratorio, quelques productions d'opéras. Le mérite est de varier énormément les répertoires, de la musique ancienne à la création contemporaine, avec des chefs et des formations diverses. Il est impératif de pouvoir adapter sa technique au style abordé et aux exigences particulières des chefs. Parfois, grand écart assuré lorsqu'on fait du Bach le matin et du Verdi le soir. Là encore, la concurrence est vive et il faut rester à flot.
A priori, je ne vois pas d'autres orientations possibles pour devenir chanteur que ces trois domaines : soliste sur scène avec agents, choriste professionnel, ou free lance.
Comme je disais, il y a heureusement d'autres moyens de faire du chant autrement qu'en premier plan sur les scènes internationales.
Deux axes possibles, dans des segments totalement opposés :
Choeurs d'opéras ou d'oratorios permanents (de type choeurs d'opéras ou de radio).
Hélas, ces institutions tendent à disparaitre. Il faut se résoudre à vivre d'une activité unique, parfois un peu répétitive, me^me si le répertoire a des côtés sympas. J'ajoute que les chanteurs peuvent malheureusement parfois sentir une pointe de frustration à se trouver forcément noyés dans la masse. Il ne faut pas croire que le niveaux requis soit peu exigeant. La concurrence est devenue terrible car la crise anxiogène pousse beaucoup de chanteurs à se tourner vers ces carrières, attirés par une certaine sécurité d'emploi. Les concours sont redoutablement difficiles pour entrer à Bastille ou à la radio, et les places disponibles ne sont jamais plus nombreuses qu'une pincée à chaque session.
Autre voie différente, celle que j'essaye de suivre depuis une vingtaine d'années : diversification maximale de l'activité. Ensemble vocaux, choeurs de chambre, oratorio, quelques productions d'opéras. Le mérite est de varier énormément les répertoires, de la musique ancienne à la création contemporaine, avec des chefs et des formations diverses. Il est impératif de pouvoir adapter sa technique au style abordé et aux exigences particulières des chefs. Parfois, grand écart assuré lorsqu'on fait du Bach le matin et du Verdi le soir. Là encore, la concurrence est vive et il faut rester à flot.
A priori, je ne vois pas d'autres orientations possibles pour devenir chanteur que ces trois domaines : soliste sur scène avec agents, choriste professionnel, ou free lance.
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Glouglou
- Messages : 140
- Enregistré le : sam. 09 juin, 2012 16:52
- Mon piano : Schimmel & Seiler
- Localisation : Région parisienne
Re: Chant lyrique
Si tu es sur Lyon, il y a le Centre de la Voix Rhône-Alpes dans lequel tu pourrais trouver de bons moyens de te préparer au concours. Ensuite, à ton âge et si tu arrives à rentrer dans une structure publique, c'est sans doute mieux (et moins cher !).
Quand j'habitais pas trop loin, j'ai fait quelques stages de week-end au Centre de la Voix RA et j'avais rencontré de bons professeurs de chant et une approche corporelle complète. Il y a également la partie théâtre qui permet de travailler la scène.
Quand j'habitais pas trop loin, j'ai fait quelques stages de week-end au Centre de la Voix RA et j'avais rencontré de bons professeurs de chant et une approche corporelle complète. Il y a également la partie théâtre qui permet de travailler la scène.
Glouglou