Nelson Freire à Pleyel hier soir

[florebius]

Joli concert.
Après un choral de Bach de haute tenue, il a fait ce qu'il a pu pour sauver l'indigeste sonate n°3 de Brahms, avec cependant de très beaux moments dans l'andante et un intermezzo magnifique..pour le reste, c'est vraiment trop lourd à écouter...surtout le finale où il n'y a rien à sauver. Puis des scénes d'enfant en totale magie...quelle sensibilité chez cet homme...deux Villa-Lobos, où l'on a bien senti qu'il était "chez lui" (Alma Brasileira...il faut être du cru pour dompter ces rythmes...) et trois Chopin de belle facture (une magnifique barcarolle)...le public glacial de Pleyel s'est enfin réveillé à la fin du concert ce qui nous a permis d'avoir 3 bis, dont une funambulesque Arabesque de Schumann...à la décharge du public, l'acoustique de Pleyel reste vraiment affligeante pour un pauvre petit piano perdu dans cette salle immense...
Reste un immense pianiste d'une humilité totale devant ses partitions...je suis resté confondu devant la tenue de ses pianissimi dans les scènes d'enfant où il réussit malgré tout à faire passer tellement d'émotions.

[JPS1827]

Je regrette d'avoir manqué ce concert, je n'ai jamais entendu Nelson Freire en live !
Pour Brahms je ne suis pas d'accord, cette sonate op.5 est magnifique, le finale est un peu long il est vrai, mais on peut vraiment en faire quelque chose, elle est de plus passionnante à travailler.

[florebius]

Je regrette d'avoir manqué ce concert, je n'ai jamais entendu Nelson Freire en live !
Pour Brahms je ne suis pas d'accord, cette sonate op.5 est magnifique, le finale est un peu long il est vrai, mais on peut vraiment en faire quelque chose, elle est de plus passionnante à travailler.

chacun ses gouts...en effet...je trouve le premier mouvement lourdingue, voire balourd...l'andante recèle des pages magnifiques, qui préfigurent quelques unes de ses plus géniales pièces ultimes...en particulier dans la partie médiane...splendides recherches d'harmonies en pianissimo...le scherzo est "m'ouais bof"...l'intermezzo est la seule vraie partie originale et surprenante...concise, abrupte, magique, un peu comme les scherzos fantomatiques de la 7e de mahler...quant au finale, ben je connais pas beaucoup plus pompier....donc au total, j'apprécie très modérément...mais je comprends qu'on puisse aimer...et j'avoue aussi que je n'irais pas m'enquiquiner à déchiffrer une partition que je n'apprécie pas...! d'ailleurs, ce fut son dernier essai en matière de sonate pour piano seul, et vu ce qu'il a écrit après, je dirais qu'il vachement bien fait!!!
Dommage que tu n'aies pas pu voir ce concert, car malgré les conditions d'écoute peu favorables, malgré tout c'était très beau, et ça fait du bien de temps en temps de voir un pianiste "sobre" (je parle pas du regretté Richter!), avec une économie de mouvement extrème. Juste ce qu'il faut quand il faut.

[Alexandre G.]

Bonjour,

Cela fait plaisir de lire Florebius car ce qu'il écrit à propos de cette sonate op.5, c'est ce que j'ai toujours pensé mais n'ai jamais osé dire, par peur de, sûrement...
Je trouve vos qualificatifs bien trouvés entre autre pour les premier et dernier mouvement. On est au moins deux dans le monde de la musique à trouver cette sonate vraiment peu digeste et indigne du génie de Brahms si magnifiquement épanoui par la suite.

Cordialement

PS : Edit : correction, mille excuses, Florebius

[florebius]

merci Alexandre, je me sens moins seul, mais please, rends donc à cesar ce qui m'appartient....c'est moi qui n'aime pas cette sonate et non JPS!!!