Piano de concert autre que Steinway

[Gilles2]

De mon côté (et sans avoir écouté le kawaï), je reste du côté de Richter,de ce qu'il dit dans son émission de Monsaingeon : en gros : je moque du piano, je déteste l'essayer avant le concert, je m'adapte à l'instrument. Mais j'ai conscience que mon message est hors sujet, et que Richter est Richter.

[Olek]

Ce procédé est assez décrié en Europe, je ne crois pas que de grand constructeurs européen l'utilise, je ne crois pas non plus que des restaurateurs de piano le fasse ( a vérifier?)


Ce n'est pas tout à fait exact. La plupart des fabricants et techniciens allemands (Feurich Sauter Foerster Steinway par ex) italiens (Fazioli) et autrichiens (Boesendorfer) utilisent tous des liquides d'imprégnation de différentes sortes appliqués de façons différenciées sur les marteaux en fonction du registre à traiter lors des étapes de finitions. Certains préfèreront piquer des feutres d'origine très durs ou imprégner des feutres un peu trop softs parfois on à les deux au sein d'un même jeu de marteaux. Ce qu'il ne faut pas faire : mettre n'importe quoi directement sur le point de frappe.

COmme sur les petits pianos d'Europe de l'est dans l'espoir d'avoir quelque brillance (encollage de la frappe)

Les têtes des marteaux americains sont en principe "pressées a froid" c'est a dire chauffage minimum, alors que les marteaux" industriels" ont longtemps été collés avec des presses très chaudes (trop pour le feutre d’après ce qui a été découvert dans les années 90) . Le séchage accéléré par micro ondes aussi utilisé a outrance (pour libérer les presses plus vite ) a causé pas mal de dégâts.

les Steinway NY ont les tetes en feutre (Bacon) tres mou , tres peu comprimé, mais pas mal étiré tout de même. On montrait une vidéo des années 30 (?) avec un traitement "antimite" , mais d'après ce que j'ai lu les têtes acuelles sont "trempées" dans un produit cellulosique (il y a quelques années les marteaux arrivaient non impregnés, d'ailleurs beaucoup de techniciens américains montaient des têtes Renner 'pressées" sur leurs Steinway de concert lors des réparations

( dans les années 90 , les mécaniques étaient parfois tellement lourdes qu'elles partaient en atelier dès la livraison du piano, ce qui a donné lieu au développement d'une expertise pour analyser les problèmes de masse dans les mécaniques, nous n'avions pas ce type de problèmse en Erope , pas a ce point en tout cas) le niveau de finition était bas , beaucoup d etravail de préparation laissé au vendeur.

Sur ces pianos l’imprégnation (sur marteaux tendres) sert d'assise au son, a mon avis au détriment de la richesse dynamique .


encore qujourd'hui on trouve une imprégnation sur certraines têtes neuves dans la zone ou il n'y a plus de sous garniture, juste pour obtenir la densité recherchée pour les aigues.

Le problème est pratiquement quil faut que les produits puissent sécher assez pour pouvoir retravailler. On gagne en revanche une certaine stabilité de l’harmonisation et une meilleure résistance a l'humidité.

On impregne parfois localement , en appoint, ou parfois complétement juste pour pouvoir intoner (cas de vieux marteaux Yamaha U1 par exemple) Différents produits produisent des fibres collées plus ou moins fortement entre elles.
Une imprégnation trop forte les marteaux sont fichus, et pour réussir a les travailler on ne peut que les charger en diluant... bricolage.. , sinon toutes les aiguilles cassent (peut etre avec une pince "attendrisseur", latéralement)

le son d'une frappe imprégnée se rapproche du bruit blanc, comme celui produit par les échelles duplex, on a cette composante du timbre qui est présente a tous les niveaux de jeu, ce qui "raidit" le timbre . Mais il n'y a pas vraiment d'autre choix parfois. SI quand on pique les marteaux 15 jours après l'effet a disparu c'est que le feutre ne se tient plus assez...
Ca arrivait assez souvent avec les marteaux des années 80 que a la fin de l'intonation il n'y ait plus d'autre choix, le jeu piano trop pauvre en harmonique... Certains produits "raviveur de marteaux" sont assez mauvais niveau son ... mais permettent d'améliorer de vieux marteaux détendus et donc d'harmoniser un peu.
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e

[Patrice Scanavini]

Merci Olek pour toutes ces précisions !

[Bergamotte]

Haha merci Gilles

[roland]

De mon côté (et sans avoir écouté le kawaï), je reste du côté de Richter,de ce qu'il dit dans son émission de Monsaingeon : en gros : je moque du piano, je déteste l'essayer avant le concert, je m'adapte à l'instrument. Mais j'ai conscience que mon message est hors sujet, et que Richter est Richter.

idem de Arrau, il n'essayait jamais les pianos avant un concert, bon c'était Arrau

Je suis toujours troublé par cette quête du son qui existerait en dehors de celui qu'on va produire. Vous savez l'instrument génial même si le pianiste est mauvais; Bon cela évite de se poser certaines question ! Mais c'est sûr j'ai un piano à 15 000 € et je suis sûr qu'avec un piano à 30 000 € je jouerai deux fois mieux

[Olek]

De mon côté (et sans avoir écouté le kawaï), je reste du côté de Richter,de ce qu'il dit dans son émission de Monsaingeon : en gros : je moque du piano, je déteste l'essayer avant le concert, je m'adapte à l'instrument. Mais j'ai conscience que mon message est hors sujet, et que Richter est Richter.

idem de Arrau, il n'essayait jamais les pianos avant un concert, bon c'était Arrau

Je suis toujours troublé par cette quête du son qui existerait en dehors de celui qu'on va produire. Vous savez l'instrument génial même si le pianiste est mauvais; Bon cela évite de se poser certaines question ! Mais c'est sûr j'ai un piano à 15 000 € et je suis sûr qu'avec un piano à 30 000 € je jouerai deux fois mieux

Pas sur, une alimentation saine et variée est nécessaire pour bien jouer

Je crois surtout qu'on joue dans des styles différents selon le piano, chacun a sa palette . Ne pas essayer le piano n'est pas tres sage mais ça peut se comprendre, d'autant plus si on sait qui l'a préparé, éventuellement on peut faire confiance , et ne pas déflorer le moment du concert, pour un pianiste ce peut être un plaisir supplémentaire, déja qu'il n’improvise pas , au moins laisser l'instant se vivre sans trop essayer de le préparer au denier moment.