De nouveaux pianos français

mécanique, commerces/achat, facteurs...
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Bonusmalus
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Re: De nouveaux pianos français

Message par Bonusmalus »

Ah d'accord, ben dans ce cas, tu fais comme les autruches, tu te mets la tête dans le sable et tu pries qui tu veux en espérant un miracle. [-o<
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Re: De nouveaux pianos français

Message par Bonusmalus »

degvero a écrit :Quelle emphase soldat sans culottes Bonus! =D> :mrgreen:
je dois avouer que ce n'est pas moi qui ai écrit cette chanson :oops: :wink: :lol:
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degvero
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Re: De nouveaux pianos français

Message par degvero »

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alex2612
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Re: De nouveaux pianos français

Message par alex2612 »

il y a encore des sarchosistes???j: Espece en voie d'extinction.
pour en revenir au sujet, Je pense qu'il y a de la place pour tout le monde.
je ne vois d'ailleurs pas comment chavane et pleyel pourraient fournir en piano tous le marché francais.
je ne connais pas leur production mais le vu le nombre d'employés..,,?
en revanche promouvoir et faire connaitre leur instruments , c'est un début .
arretons deja de denigré les pianos Chavane sans les connaitre reellement.
voir certains post.....
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Yapluka
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Re: De nouveaux pianos français

Message par Yapluka »

Koll a écrit :Cela dit, ma question est: comment relancer la facture française du piano.
Qui veut s'y lancer?
Comment produire plus que les quelques Pleyel ou Chavanne?

Racheter le nom d'une marque?

C'est cela ma question, car sur 8000 pianos acoustiques vendus en France chaque année, quelques dizaines sont français: ce n'est pas beaucoup!!!
S'il y avait de la demande, la production suivrait ... La vraie question (à mon avis :wink: ) à se poser, est pourquoi n'achète-t-on pas Français ? Par exemple, j'ai du mal à comprendre pourquoi Chavanne ne vent pas davantage de pianos :?: Evidemment, celui qui veut acheter un piano très haut de gamme, n'est pas concerné, mais pourquoi ceux qui visent l'entrée ou le milieu de gamme ne se dirigent pas davantage vers lui ?
Honnêtement je ne comprends pas #-o ! (Bien sûr je n'ai aucun lien d'aucune sorte avec M. Chavanne :mrgreen: )
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Re: De nouveaux pianos français

Message par Koll »

Yapluka a écrit : S'il y avait de la demande, la production suivrait ... La vraie question (à mon avis :wink: ) à se poser, est pourquoi n'achète-t-on pas Français ? Par exemple, j'ai du mal à comprendre pourquoi Chavanne ne vend pas davantage de pianos :?: Evidemment, celui qui veut acheter un piano très haut de gamme, n'est pas concerné, mais pourquoi ceux qui visent l'entrée ou le milieu de gamme ne se dirigent pas davantage vers lui ?
Honnêtement je ne comprends pas #-o ! (Bien sûr je n'ai aucun lien d'aucune sorte avec M. Chavanne :mrgreen: )
Voilà qui devient plus intéressant.
Je crois que s'il en a envie, M.Chavanne peut répondre puisqu'il est sur ce forum.

Quant à Pleyel, c'est volontairement qu'il a cessé sa production (plus de pianos droits, et seulement quelques queues de luxe): on ne sait pas pourquoi non plus.

Il reste que, même si l'on veut augmenter la cadence, il faut augmenter la main d'oeuvre, avoir plus de place, plus de machines. Le personnel doit être formé, cela ne se fait pas en quelques jours...
Après il faut les débouchés: Chavanne distribue lui-même ses pianos, ce qui lui permet des prix plus compétitifs, mais il n'a pas de service commercial comme les autres marques...
Il peut corriger ce que j'écris s'il y a des erreurs, mais je crois être à peu près dans le vrai.

Pas facile tout cela.
Phiphi
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Re: De nouveaux pianos français

Message par Phiphi »

Pour faire a nouveau des pianos francais, il faudrait:

1) Encourager Chavanne. Mais il faudrait que Chavanne s'encourage lui-meme. Je n'en avais jamais entendu parler avant de venir sur ce forum. Voir le post precedent.
2) Proposer des produits traditionnels de fabrication "artisanale" de qualite a un prix abordable. Chavanne arrive a sortir le 125 a un prix correct. Ca prouve qu'on peut produire en France sans etre hors de prix.
3) Innover tant sur la conception que sur la fabrication. Une conception "originale", surtout dans le choix des materiaux, permet de se distinguer de la concurrence et de faciliter la fabrication. Des techniques de fabrication innovantes permettent de baisser les couts et les delais de production.
4) Des sources de financements pour la R&D.
5) Des clients qui soient prets a acheter des pianos beneficiant d'innovations ad-hoc. Pas du genre qui n'achetent un piano que si la table d'harmonie est faite du bois d'un epicea coupe a la troisieme lune en presence de 5 druides et debite en Espagne a la main par des scieurs de long aveyronnais avec une scie lubrifiee exclusivement avec de la graisse d'elan abattu pendant une aurore boreale.
6) Des gens desesperes d'etre au chomage et assez passionnes et frappadingues pour se lancer dans une telle aventure.
Un Erard, sinon rien !
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bach_addict
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Re: De nouveaux pianos français

Message par bach_addict »

Koll a écrit : Quant à Pleyel, c'est volontairement qu'il a cessé sa production (plus de pianos droits, et seulement quelques queues de luxe): on ne sait pas pourquoi non plus.
La sacro sainte rentabilité.
Le "nom" Pleyel constitue une sorte de rente, un peu comme le nom "Champagne"...Pleyel est bien sûr associé au nom "Chopin", et ça évoque des images très positives pour le client. Alors ils poussent la logique jusqu'au bout : fabrication de pianos à queue de luxe tout à fait banals mais étiquette prix "haut de gamme", et pour les bobos, les people, les fous, on vous peint le piano en rouge ferrari si ça vous chante, pour quelques milliers d'euro de plus...
c'est très amusant mais ça n'est pas très glorieux, ça ne fait pas beaucoup d'emplois, et ça ne peut pas durer éternellement, car la barrière à l'entrée est faible...le jour où Yamaha se met à peindre ses pianos de la couleur que l'on souhaite (comme un concessionnaire automobile)...

On en revient au problème de la compétitivité : si on produit de la bonne qualité à un prix raisonnable, on peut vendre au bon prix et être rentable.

il faudrait monter une mission commando avec des ingénieurs des techniciens pianos des consultants en stratégie (pour faire les power point avec les graphes qui pointent vers le haut) et aller proposer à Chavanne un audit, on fait un plan pour réduire les coûts de fabrication de 30%, tripler la production, innonder les conservatoires et écoles de musique de pianos Chavanne, hop des powerpoint avec camemberts et graphes très classieux, avec ça on va emprunter plein de vraie thune auprès d'investisseurs, on reprend la boite en LBO, on l'introduit en bourse, on promet la lune, on utilise le cash pour faire monter le cours de bourse (comme dans l'Argent de Zola, c'est très bien expliqué), et on finit tous en taule. Heu...fausse bonne idée.
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Koll
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Re: De nouveaux pianos français

Message par Koll »

On avance... :D
bach_addict a écrit : La sacro sainte rentabilité.
Le "nom" Pleyel constitue une sorte de rente, un peu comme le nom "Champagne"...Pleyel est bien sûr associé au nom "Chopin", et ça évoque des images très positives pour le client. Alors ils poussent la logique jusqu'au bout : fabrication de pianos à queue de luxe tout à fait banals mais étiquette prix "haut de gamme", et pour les bobos, les people, les fous, on vous peint le piano en rouge ferrari si ça vous chante, pour quelques milliers d'euro de plus...
Oui, mais la production est tellement réduite, que même si elle est rentable, le chiffre d'affaire et le bénéfice restent très faibles: le but d'une entreprise, c'est aussi de se développer.

Quelqu'un a-t-il une autre idée quant au motif de la reconversion de Pleyel?
bach_addict a écrit : il faudrait monter une mission commando avec des ingénieurs des techniciens pianos des consultants en stratégie (pour faire les power point avec les graphes qui pointent vers le haut) et aller proposer à Chavanne un audit, on fait un plan pour réduire les coûts de fabrication de 30%, tripler la production, innonder les conservatoires et écoles de musique de pianos Chavanne, hop des powerpoint avec camemberts et graphes très classieux, avec ça on va emprunter plein de vraie thune auprès d'investisseurs, on reprend la boite en LBO, on l'introduit en bourse, on promet la lune, on utilise le cash pour faire monter le cours de bourse (comme dans l'Argent de Zola, c'est très bien expliqué), et on finit tous en taule. Heu...fausse bonne idée.
Mouais.
Mais tripler la production, ce serait mieux que rien, mais pas suffisant.
Ta proposition a cependant le mérite d'exister... :mrgreen:

Une autre idée?
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jean-séb
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Re: De nouveaux pianos français

Message par jean-séb »

bach_addict a écrit :Le "nom" Pleyel constitue une sorte de rente, un peu comme le nom "Champagne"...Pleyel est bien sûr associé au nom "Chopin", et ça évoque des images très positives pour le client.
Au moins le champagne est fabriqué en Champagne et peut effectivement revendiquer une certaine tradition.
Pour Pleyel, il y a quasiment une tromperie, ou pour le moins un flou artistique, savamment entretenu par la marque qui se targue de 200 ans de savoir-faire. C'est oublier un peu vite que la manufacture de pianos Pleyel a coulé et disparu. Seule la marque a subsisté. Et les marques Pleyel, Gaveau et Erard ont même été pendant vingt ans concédées à Schimmel !Certes entre temps, quelques anciens cadres et peut-être quelques ouvriers de la maison française ont créé la manufacture Rameau d'abord à Montreuil puis à Alès, et cette société a ensuite été rachetée par Hubert Martigny quand celui-ci a racheté les marques Pleyel, Gaveau et Erard. Mais quelle transmission de savoir-faire effective lors de tous ces bouleversements ? À mon avis, pas grand chose. Mais le nom Pleyel brille toujours. Je ne m'en plains pas, mais il ne faut pas se leurrer.
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chavanne
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Re: De nouveaux pianos français

Message par chavanne »

Koll a écrit : Je crois que s'il en a envie, M.Chavanne peut répondre puisqu'il est sur ce forum.
Oui...euh...je me sens un peu concerné par ce post :wink:
Les réponses sont en fait trés simples...
@Yapluka: oui, on pourrait vendre beaucoup plus de 125, ce piano a beaucoup de succès, même plus un en stock en démo au magasin de Paris ni a Toulouse, la prod des 125 est vendu jusqu'en Octobre 2012, idem pour le Chavanne 187, obligé de livrer celui du magasin de Paris cause retard dans les délais, production vendu jusqu'en Décembre...et le prochain part en Albanie, on exporte ! même le roi du Maroc a un Chavanne 187 :)
On voit donc bien que la facture française est toujours très appréciée du consommateur, pas de soucis.

MAIS.....pourquoi ne pas augmenter le prod ??? 3 raisons:

1) D'abord il faut vouloir gagner plus :D , le soucis est que ce n'est pas du tout mon cas, je me réalise pleinement dans la technique et l'amélioration des instruments, et donc pourquoi se compliquer la vie par le stress d'une production semi industrielle ???

2) Admettons que le 1) passe #-o il faudrait former du personnel, mission quasi impossible, très difficile de trouver des jeunes motivés, le temps de formation est très long, aucune école sérieuse en France, la seule est l 'Itemm qui ne forme que des accordeurs et réparateurs.

3)Enfin, pour augmenter la prod, il faudrait que les marchands de pianos nous suivent, c'est pas avec 2 boutiques que la prod serait multipliée par 50, 1er soucis: Le 125 se vend très bien au prix direct fabricant de 6200 €, mais le marchand appliquant une marge classique, le piano se retrouvera a 9300 €... Aie :( se vendra t-il toujours aussi bien devant la concurrence allemande ?? #-o
et enfin surtout il faut savoir que la majorité des marchands n'a que faire de relancer la facture française, et ne prendra aucun risque, c'est tellement plus simple de vendre de l'allemand a ce prix :roll:

A+
Modifié en dernier par chavanne le dim. 12 févr., 2012 12:47, modifié 2 fois.
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bach_addict
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Re: De nouveaux pianos français

Message par bach_addict »

bin plus sérieusement
Pleyel : on oublie, leur business plan est grosso modo celui que j'ai expliqué, ils ont été racheté par un gars qui a réussi dans les services informatiques (fondateur d'une boite de conseil tres connue) , et ce gars est aussi facteur de piano dans l'ame que moi je suis charcutier. Le gars doit avoir comme principale ambition de la revendre très cher une fois qu'il se sera lassé de son jouet. Le jour où il la revendra, ce sera une coquille vide complètement décédibilisée auprès des vrais pianistes, avec quasi zero capacité de production, bref , ce sera juste le nom Pleyel. Franchement, sauf si la boite est vraiment vendue à la casse, ça ne me semble pas une bonne idée. En plus tu auras forcément un fonds d'investissement chinois ou quatari pour mettre une valo absurde sur la boite. Investisseur ou repreneur avec un vrai projet, passe ton chemin.

Reste donc la solution reprise d'un Chavanne ou création ex-nihilo d'un facteur de Piano. Vu l'expérience nécessaire il vaut mieux reprendre ou développer Chavanne (d'autant qu'il a récupéré il me semble des anciens de l'usine Pleyel d'Ales enfin il faudrait vérifier tout ça).(Edit je vois que monsieur Chavanne vient de poster une réponse que je n'ai pas prise en compte dans la rédaction de ce post, je m'en excuse)
Pas de miracle, il faut etre compétitif, donc arriver dans une premier temps à fournir les conservatoires afin qu'ils n'achetent pas que des Yam U1,2,3. si tu veux attaquer ce segment du piano piano droit en fabriquant en France, fichtre, c'est un sacré défi. Il faudrait voir si les process de production sont optimisables pour permettre les gains de productivité suffisants (là il faut un audit sérieux, donc aller voir Chavanne, concrètement).
Après il y a tout l'aspect marketing. Bon, faut pas tricoter et faire en sorte qu'il soit suggéré en haut lieu aux directeurs de conservatoire "d'acheter Français". C'est du travail de lobbying où une boite de communication peut aider (mais ça coute), aller voir le député-maire du coin, organiser des rencontres en essayant de remonter tout en haut du ministère de la culture, etc. Faut s'attendre à ce que les commerciaux de Yam / Kawai tapent fort pour défendre leur position dominante, et c'est là qu'avoir des entrées très haut placé peut être intéressant voir nécessaire pour les claquer.

Donc ce n'est pas évident, il y a un défi technique / marketing et probablement lobbying car tu ne peux pas prendre une petite boite à la production confidentielle (edit: par rapport à Yamaha) et la faire jouer sur le terrain d'une multinationale uniquement avec des ingénieurs qui rendront le produit meilleur. En fait c'est pas tellement le probleme.
Idéalement, tu touches à rien, mais tu appelles le conseiller de Sarko qu'il faut et tu lui fais comprendre qu'il y a plein de voix à gagner en se faisant photographier devant l'usine du "dernier facteur de piano français" qui vient d'être recapitalisé par l'état et qui vient opportunément de signer un contrat d'appovisionnement sur 10 ans avec les conservatoires, et que ça va créer 100 emplois dans nos belles régions, et blablabla. Tu as le script, faut mettre ça en musique.

EDIT : M. Chavanne, sur votre point 3) probleme du reseau de vendeur de pianos qui ne veulent pas prendre de risque: ok rien à espérer à court terme donc, mais si vous arrivez à fournir des conservatoires (mais alors les problemes de volume) dès lors les vendeurs suivront et proposeront le piano "du conservatoire".
Je comprends que le point 1) soit un souci : il est légitime que vous n'ayez pas envie de troquer votre casquette de facteur de piano contre celle de business man / lobbyiste etc...
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Re: De nouveaux pianos français

Message par Koll »

@bach-addict

Ton analyse est intéressante et non dénuée de vérités.
Reste à savoir quand je pourrai racheter - avec l'aide d'autres PMistes bien sûr - Pleyel, pour 1€ symbolique... :D


chavanne a écrit : MAIS.....pourquoi ne pas augmenter le prod ??? 3 raisons:

2) Admettons que le 1) passe #-o il faudrait former du personnel, mission quasi impossible, très difficile de trouver des jeunes motivés, le temps de formation est très long, aucune école sérieuse en France, la seule est l 'Itemm qui ne forme que des accordeurs et réparateurs.

3)Enfin, pour augmenter la prod, il faudrait que les marchands de pianos nous suivent, c'est pas avec 2 boutiques que la prod serait multipliée par 50, 1er soucis: Le 125 se vend très bien au prix direct fabricant de 6200 €, mais le marchand appliquant une marge classique, le piano se retrouvera a 9300 €... Aie :( se vendra t-il toujours aussi bien devant la concurrence allemande ?? #-o
et enfin surtout il faut savoir que la majorité des marchands n'a que faire de relancer la facture française, et ne prendra aucun risque, c'est tellement plus simple de vendre de l'allemand a ce prix :roll:

A+
Pour le 2), effectivement, c'est un problème, mais il me semble aussi que vous avez récupéré au moins un ancien d'Alès, pourquoi pas d'autres?
D'autre part, il y a suffisamment de jeunes en France pour en trouver un - voire beaucoup plus - de motivé.

Pour le 3), là aussi il y a des solutions: rappelons quand même que je ne sais combien de collèges ont été équipés de "Rameau", qui, pourtant, au départ, n'étaient pas extraordinaires (sans être horribles pour autant).
Idem pour les conservatoires comme le fait remarquer Bach-addict.
A 6200€ pour un 125 et à 18 ou 19000 € un 187, il y a de quoi satisfaire pas mal de gens et de collectivités.

Je crois que ce qu'il faut c'est d'abord l'envie.
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Re: De nouveaux pianos français

Message par chavanne »

Koll a écrit : Pour le 2), effectivement, c'est un problème, mais il me semble aussi que vous avez récupéré au moins un ancien d'Alès, pourquoi pas d'autres?
D'autre part, il y a suffisamment de jeunes en France pour en trouver un - voire beaucoup plus - de motivé.

Pour le 3), là aussi il y a des solutions: rappelons quand même que je ne sais combien de collèges ont été équipés de "Rameau", qui, pourtant, au départ, n'étaient pas extraordinaires (sans être horribles pour autant).
Idem pour les conservatoires comme le fait remarquer Bach-addict.
A 6200€ pour un 125 et à 18 ou 19000 € un 187, il y a de quoi satisfaire pas mal de gens et de collectivités.

Je crois que ce qu'il faut c'est d'abord l'envie.
En tous cas, votre investissement sur le sujet me touche :)

J'ai essayé avec des anciens d' Alès, mais sans succès... :(

Le marché des conservatoires n'est pas si énorme que ca, et de plus, il passe toujours par le réseau des marchands locaux pour des raisons administratives..., et aussi la décision d'achat se fait suite a une réunion de profs, souvent commissionnés chez les marchands concernés...
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Re: De nouveaux pianos français

Message par DFU »

Manifestement, la "solution-Chavanne", ça marche... Et ça commence à se savoir...

Je comprends parfaitement son état d'esprit :
chavanne a écrit :1) D'abord il faut vouloir gagner plus :D , le soucis est que ce n'est pas du tout mon cas, je me réalise pleinement dans la technique et l'amélioration des instruments, et donc pourquoi se compliquer la vie par le stress d'une production semi industrielle ???
J'ajouterais que passer à une production semi-industrielle serait probablement se faire hara-kiri...

Alors, pourquoi ne pas cloner Chavanne ?
Bon, la biotechnologie "Dolly" n'est pas encore très au point, mais peut-être que des jeunes (ou moins jeunes) seraient fana pour surfer sur l'expérience Chavanne, avec leurs propres planches, après un sérieux apprentissage à Toulouse ?... L'alternance va avoir le vent en poupe, pourquoi ne pas en profiter ?... Arriver (en 2058 ?) à un système de "franchises" Chavanne, du même type (pardonnez le parallèle) que le réseau des centres "Leclerc"... Sachant qu'il s'agirait bien de ne pas trahir un concept privilégiant la technique artisanale sur la vente, celle-ci n'étant considérée que comme conséquence normale de celle-là...
Didier, carpediemiste...
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Re: De nouveaux pianos français

Message par bach_addict »

chavanne a écrit : Le marché des conservatoires n'est pas si énorme que ca, et de plus, il passe toujours par le réseau des marchands locaux pour des raisons administratives..., et aussi la décision d'achat se fait suite a une réunion de profs, souvent commissionnés chez les marchands concernés...
là on touche au fond du probleme, la force de vente... si on veut passer à des plus gros volumes de ventes et à des gros contrats d'approvisionnement.
Une solution éprouvée quand on veut faire des "champions français" est de leur donner des parts de marchés publics pour amorcer la "pompe à phynances". Exemple "canonique" : l'industrie de la défense (ha oui...ça nous éloigne de la musique, des fleurs et des petits oiseaux c'est sûr... :mrgreen: ), ou l'aéronautique. Si il n'y avait pas eu de volonté politique forte, Airbus n'existerait pas, l'armée de l'Air frenchie volerait sur des F-16, etc. Il y a eu des échecs retentissants aussi, comme la tentative de développer la micro informatique "made in france" quand toutes les écoles primaires ont été équipées d'ordinateurs "Thomson" qui n'ont (dirons nous pudiquement) jamais trouvé de réels débouchés commerciaux.
Mais si on fait de bons produits, le coup de pouce initial de l'Etat peut se transformer en une réussite durable.
Aujour'hui c'est bien sûr un petit peu plus compliqué, le code des marchés publics s'étant complexifié donc il faut faire des appels d'offres mais on peut s'arranger pour avoir pas mal de chance de gagner tout en restant dans les clous.

purée ça pourrait être passionnant, mais bon j'aime trop avoir du temps libre pour faire du piano :wink:
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Re: De nouveaux pianos français

Message par Koll »

bach_addict a écrit :Il y a eu des échecs retentissants aussi, comme la tentative de développer la micro informatique "made in france" quand toutes les écoles primaires ont été équipées d'ordinateurs "Thomson" qui n'ont (dirons nous pudiquement) jamais trouvé de réels débouchés commerciaux.
Si je me souviens bien, c'étaient des MO5 je crois.
Cela dit, si on avait eu un Steeve Jobs à la tête de Thomson, et bien cela aurait marché.
chavanne a écrit :
J'ai essayé avec des anciens d' Alès, mais sans succès... :(
Oui mais pourquoi?
Salaire?
Obligé de déménager et de quitter le pays?
chavanne a écrit : Le marché des conservatoires n'est pas si énorme que ca, et de plus, il passe toujours par le réseau des marchands locaux pour des raisons administratives..., et aussi la décision d'achat se fait suite a une réunion de profs, souvent commissionnés chez les marchands concernés...
En fait, ce sont les mairies qui achètent. Quant aux commissions, je n'en sais rien, cela s'est fait auparavant, maintenant ce serait dangereux.

En ce qui concerne les collèges et Lycées, ce sont les établissements qui achètent eux-mêmes.
Mais il est évident que ce sont plus des numériques que des acoustiques.
Néanmoins, il y a encore un marché à ce niveau.
N'oublions pas qu'il se vend encore 8000 pianos acoustiques en France par an.

De toutes les façons, le problème le plus urgent est celui du manque de l'augmentation de la production!
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Re: De nouveaux pianos français

Message par bach_addict »

Koll a écrit : De toutes les façons, le problème le plus urgent est celui du manque de l'augmentation de la production!
ça dépend dans quelles proportions, si c'est pour satisfaire une demande qui existerait déjà, ok, mais si c'est pour réellement changer d'échelle, gagner des parts
de marché, c'est prématuré (ça va creuser le besoin en fonds de roulement et ça peut etrangler l'entreprise).
Dans tous les cas ça demande des investissements pour augmenter la production (même sans parler de R&D...le simple fait de produire plus demande plus de BFR).
Il faudrait réfléchir à sécuriser du financement long terme et à comment former les employés car concrètement, M. Chavanne a beaucoup de mal à en trouver.
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Re: De nouveaux pianos français

Message par Koll »

bach_addict a écrit :
Koll a écrit : De toutes les façons, le problème le plus urgent est celui du manque de l'augmentation de la production!
ça dépend dans quelles proportions, si c'est pour satisfaire une demande qui existerait déjà, ok, mais si c'est pour réellement changer d'échelle, gagner des parts
de marché, c'est prématuré (ça va creuser le besoin en fonds de roulement et ça peut etrangler l'entreprise).
Dans tous les cas ça demande des investissements pour augmenter la production (même sans parler de R&D...le simple fait de produire plus demande plus de BFR).
Il faudrait réfléchir à sécuriser du financement long terme et à comment former les employés car concrètement, M. Chavanne a beaucoup de mal à en trouver.
Imagine que tu veuilles un piano droit français, maintenant.
Pour un Pleyel, pas possible (ils ne font plus que des queues).

Pour un Chavanne: attendre 10 mois, si j'ai bien lu.
Sans gagner de parts!

Voilà pourquoi le premier problème est là.
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Re: De nouveaux pianos français

Message par bach_addict »

n'empeche, tu as besoin de financement long terme pour investir dans des capacités de production nouvelles (formation des hommes, achat des materiaux, des machines, agrandissement, encadrement de tout ça...). Comme ce n'est pas un domaine particulièrement "booming" (surtout pour un constructeur qui dans un premier temps devra se contenter du marché français, faute d'etre connu hors de nos frontières), faudrait trouver des investisseurs pas spécialement tournés vers la rentabilité, mais avec une vision de long terme. Fonds Strategique d'Investissement, Caisse des Depots. Un bon point d'entrée peut être le Conseil Général (qui ont normalement un service qui cherche à aider le développment d'entreprises locales).
Avec un bon projet industriel, des fonds stables peuvent se trouver. Par stable, j'entends autre chose qu'une avance de trésorerie de 3 mois concédée par l'agence Credit Agricole du coin, mais plutôt des apports en capitaux propres.
Bon en supposant le probleme du financement résolu, reste à savoir comment augmenter cette capacité de production. C'est là qu'un audit de la chaine de production est nécessaire. M. Chavanne a évoqué le problème principal : la pénurie de main d'oeuvre qualifiée (qu'on retrouve un peu dans tous les corps de métier de ce foutu pays qui a pourtant plusieurs millions de chomeurs).
Bon, il faut être pragmatique : les débouchés étant ce qu'ils sont (inexistants) il n'existe aucune école d'ingénieur ou autre qui forme à fabriquer des pianos. Donc nécessité de développer un programme de formation efficace en interne...pour la R&D si on veut en faire à un certain point, aller voir des labos d'acoustique d'universités ou d'écoles d'ingénieurs et leur soumettre des propositions de collaboration sur des sujets précis ("je veux réduire les fréquences de vibration parasites dans telles conditions"). Si on trouve pas on peut toujours demander à BM à titre gracieux :mrgreen:
Bref y a faire
« L'inconvénient du piano, c'est que chaque bonne note est située entre deux mauvaises. » A.Schnabel
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