en France c'est dur (dans tous les domaines) quand on ne suit pas la "voie royale", c'est à dire si on emprunte des sentiers de traverses parcequ'on se réveille un peu tard ou qu'on a une vocation "tardive" (et l'âge considéré commme "tardif" peut prêter à sourire chez nous...tu veux changer de voie à 30 ans ? mais qu'est ce qui te prend ? tu es "trop vieux" etc ou un ami qui voulait commencer le piano à 12 ans en conservatoire et qui était "trop vieux" pour le piano...et s'est donc retrouvé à martyriser un pauvre hautbois).
C'est grosso modo parcequ'on est un pays à économie assez mature qui n'est plus dans une phase de développement, donc il n'y a pas des tonnes de place, et la compétition est rude. En comparaison, j'imagine que si tu veux faire prof de piano en Chine où la petite bourgeoisie se développe vite, tu pourrais avoir du travail à la pelle, même en étant un prof très moyen.
Mais en France, quand j'entends une de mes profs qui a fait le CNSMP dans les sixties se plaindre qu'il y a moins d'élèves qu'avant (pourtant on est sur Paris) et qu'elle déconseillerait à un jeune de se lancer dans le professorat aujourd'hui (et elle n'est pas du tout du genre pessimiste ou à broyer du noir), j'ai tendance à te dire : tu as probablement intérêt à assurer tes arrières...et avoir un très bon "plan B"
je vais passer pour le relou briseur de rêves de service (hou hou dehors bach_addict, just be yourself mv12 bidule

)
C'est juste le point de vue de l'amateur (car il y avait et c'est naturel surtout des réponses de pros ou futurs pros) ... on peut aussi se faire très plaisir à un niveau amateur, et c'est agréable de ne pas dépendre de son niveau en piano pour payer son loyer ou remplir son assiette (même si on n'a pas les applaudissements du public, le fun de la scène, qu'on ne peut pas faire pleurer en jouant 4 mesures de Chopin etc)
« L'inconvénient du piano, c'est que chaque bonne note est située entre deux mauvaises. » A.Schnabel