De par mon métier de professeur de piano, et mon expérience de musicien, je peux vous dire avant tout qu'un piano droit haut de gamme vaut MILLE FOIS un piano à queue de qualité moyenne. Le plus important est qu'il soit
bien entretenu, et aussi souvent qu'il le faut (2-3 fois par an environ): réglage fin, harmonisation et égalisation à travailler et maintenir dans la durée, pour ne jamais douter de son instrument; la fiabilité des sensations dans le travail est primordiale.
La mécanique de piano à queue de moyenne gamme n'est pas forcément révélatrice...
En revanche, la différence de
profondeur sonore est à bien prendre en compte: la longueur des cordes n'est pas la même, et sur un piano droit on ne peut pas travailler la projection du son de la même façon; l'écoute est forcément différente en raison de la position des cordes "face" au pianiste. C'est plus pour des raisons de profondeur sonore et de projection que le travail sur piano à queue me paraît un gain de temps immense.
Jusqu'à un niveau de "tout début de 3° cycle" de conservatoire, un très bon piano droit peut vous donner tout ce dont vous avez besoin.
Au delà de ce niveau, tout est question de savoir vous adapter... Mais encore une fois, je suis convaincu depuis bien longtemps que tout ne vient pas de la seule différence de mécanique.
Travailler sur un piano à queue exigeant et entretenu, c'est une quasi certitude de progresser en qualité, plus qu'en quantité.
Mais il faut un bon budget (30000 euros au moins pour du neuf) pour arriver à disposer d'un tel instrument (Schimmel, Sauter, Grotrian, Bechstein), et surtout il faut que vos objectifs futurs le justifient, car une fois qu'on a un piano à queue sur le dos, mieux vaut pouvoir en faire quelque chose!
Bon courage dans votre réflexion!