Je ne vois vraiment pas en quoi un compositeur comme Dukas (que j'aime beaucoup par ailleurs) est plus abouti, complexe que ce bon Jean Sébastien.
Ni qu'Aristote ne soit pas encore aujourd'hui meilleur philosophe et plus intelligent que notre BHL, c'est sûr !
Mais attention au relativisme culturel. Nous avons fait collectivement des progrés.
En fait je pensais plus au développement personnel qu'à l'évolution de l'espèce. Je pense sincèrement que je suis aujourd'hui mieux qu'hier, car la journée passée m'a enrichi. Je suis construit, en tant qu'individu, sur l'héritage des générations précédentes et mon expérience (parti de rien pour arriver à pas grand chose, en quelques sortes

).
Je ne me suis jamais senti "intelligent" en sortant d'un concert, toute une palette d'émotions mais pas d'amélioration cognitive.
Respectueusement, tu es le plus mal placé pour quantifier ou juger et je suis sûr d'avoir "un peu" raison. Les émotions nouvelles enrichissent ton expérience et leur souvenir fait de toi un être cognitif plus complet, plus expérimenté, plus efficace et plus évolué.
Qu'est-ce qui te permet de mettre la mélodie au premier plan par rapport au rythme
Parce qu'il suffit, après avoir mangé la cervelle d'un ennemi, de taper avec une régularité acceptable sur ce crane à l'aide d'un fémur pour créer un rythme. Le rythme est immédiat, instinctif, primal. Il a une force envoutante, ouvre des voies mystérieuses vers les esprits invisibles.
Une mélodie sophistiquée demande d'avoir théorisé des notes, conçu et fabriqué une gamme, des instruments. Et la mémoire doit conserver les mélodies, les méthodes. C'est une démarche d'accumulation de la connaissance, complexe, trans-générationnelle, collective et civilisatrice.
La petite différence art majeur/mineur de Gainsbourg. Ce qui ne diminue en rien l'importance du rythme, son omniprésence indispensable.
Je ne vois pas pourquoi l'on devrait se droguer pour écouter de l'électro
Moi non plus.
Mais les primitif ne se gênaient pas non plus avec les champignons, il doit bien y avoir quelque chose. Si je me rappelle l'état de certains étudiants le lundi matin, la tradition perdure assez bien

.
Ce qui compte c'est le ressenti qu'à l'auditeur de l'intention de l'artiste.
Ça me va. Ce qui compte, c'est qu'il y ait une intention et qu'elle soit plus ou moins comprise.
L'artiste peut se tromper et le public être mauvais (ou/et l'inverse

)
curtis newton, au sujet de Wendy Carlos, un grand merci de me l'avoir rappelée. Je me suis replongé dans la BO d'Orange mécanique, ça a vraiment bien vieilli. Mais si j'ose dire (et j'ose toutes les vannes, c'est même à ça qu'on me reconnait) elle n'a pas fait beaucoup de petits et ce genre de musique électronique ressemble à une impasse. pour tout dire, les jeunes ne connaissent même pas Vangelis et ne reconnaissent que quelques pub ou génériques d'émissions, quelques sonneries de téléphone... Henry est inconnu du public bien que sa messe soit partout, Messiaen n'en parlons même pas...
Et si le destin de la musique électronique avait simplement été de se banaliser en imitant la musique acoustique ?
http://www.youtube.com/watch?v=16oaGSlt ... re=related