Le piano a t' il un effet enervant ?

[pianocomposer]

hello

je me demandais si le piano pouvait avoir sur vous un effet énervant ? un peu comme le café en somme ?
notamment pour ceux qui en font plus de 2-3 heures/j

[Ecalucie]

2, 3 heures de piano, c'est un véritable exercice physique, sans parler de l'effort de concentration, et à ce titre, comme tout exercice physique d'une durée longue, fait en soirée, ça ne favorise pas le meilleur sommeil.
Je ne pense pas que le piano y soit directement pour quelquechose.

[twane]

ça m'est arrivé de taper sur les touches (mon numérique no respect) , mais ça dépend tu tempérament de chacun je pense.

[alex2612]

quand on s'enerve au piano
travailler un passage demande de la concentration mais il n'y a pas d'effet exitant reconnu.
Pour ma part c'est plutot le stress avant concert . et meme apres qui empeche de dormir.
Il m'arrivait de travailler la nuit (dans mon lit je rejouais les pieces au rallenti. c'est plutot nefaste .

[joël]

Pour moi qui suis toujours speed, même après plusieurs heures de jeux, il aurait tendance à m’apaiser...comme quoi...

[Fnor]

Chez moi le piano a tendance à évacuer le stress plutôt que d'en créer... En dehors des auditions, évidemment ^^

[lafloma]

Oui le piano a un effet énervant......sur mes proches quand je répète plusieurs dizaines de fois un passage difficile !!!

[philmumu]

il peut avoir un effet énervant sur ceux qui subissent mes séances de piano

[Gershwin']

Si on commence à jouer et qu'on est pas dans la bonne attitude (par exemple j'estime qu'il y a des jours où je joue parce que je m'ennuie et sans que cela me procure grand chose à part passer le temps), ça peut avoir cet effet je pense. Mais tant que ça reste un plaisir, j'pense pas qu'il y ait d'effet secondaire d'énervement vraiment inhérent au piano. Par contre, un truc énervant, c'est quand j'essaye de m'enregistrer, que j'suis pas vraiment dedans, que j'y arrive pas, que je m'acharne, encore et encore et là, ça m'énèrve XD

[Volga]

Ca dépend des morceaux. En ce moment je travaille une transcription de l'Arioso de Bach, je chante en jouant, c'est très relaxant car chanter libère. Mais il y a des morceaux ( les sonatines de Clementi par exemple ou même les Inventions de Bach) qui me rendent nerveuse, surtout quand je les répète dans ma tête la nuit en cherchant le sommeil

[Creed]

Vous allez me dire que vous n'avez JAMAIS, au moins une fois dans votre vie, plaqué vos deux mains violemment sur le clavier après avoir raté une note ?

[lirzhin]

Vous allez me dire que vous n'avez JAMAIS, au moins une fois dans votre vie, plaqué vos deux mains violemment sur le clavier après avoir raté une note ?

Oh oui moi j'ai fais ça, mdr, plusieurs fois... mais c'est normal je pense !! Et oui moi cela m'empêche de m'endormir lorsque je me suis concentré sur un morceaux pendant un long moment et que le morceaux tourne dans ma tête sans cesse et que je revois dans ma tête les partitions.

Le mieux serait de jouer essentiellement des morceaux connu, enfin je veux dire pas travailler à fond un morceaux le soir, plutot dans la journée pour le travail .
Après c'est personnel, tout le monde ne réagit pas pareil.
Je pense que je vais écouter mes conseils

[zebestovol]

Je trouve ce sujet très intéressant.
Alex parle plutôt de stress, en ce qui me concerne, ça m'arrive souvent d'être stressé pour de multiples raisons: l'erreur de ne pas éteindre la télé, les voisins qui claquent leur porte, le style du morceau, de mauvais réflexes de travail, de mauvaises habitudes à se défaire, mon age qui me donne un peu moins de vitalité...

A mon avis, le remède est toujours le même (sauf pour la télé, il suffit de l'éteindre!): jouer lentement, voire très lentement pour se calmer et se retrouver soi-même face au piano et dans l'ambiance du morceau travaillé.
Quand Alex tu dis que c'est néfaste de rejouer le morceau dans sa tête la nuit, j'ai l'impression qu'en fait (mais ça ne vient pas tout de suite), on peut arriver aussi à contrôler ça en recherchant le calme, (et non pas chercher à l'arrêter, car ça peut avoir à mon avis de fantastiques bénéfices) et en ralentissant le morceau dans sa tête...

[jean-séb]

Vous allez me dire que vous n'avez JAMAIS, au moins une fois dans votre vie, plaqué vos deux mains violemment sur le clavier après avoir raté une note ?

Non, JAMAIS, et ça ne me viendrait même pas à l'idée. Mais mon pauvre piano a déjà subi cet affront de la part d'autres pianistes, et ça me met en rogne quand je suis là pour le voir !

[Mona]

Dans l'ensemble, le piano a sur moi un effet apaisant, à un point même étonnant, d'autant plus que je suis d'un naturel particulièrement peu apaisé !!. Dès que je pose les mains sur le clavier, pouf ! je suis envahie d'un sentiment de bien être très intense et les tensions s'envolent. Les seuls moments où je suis énervée, c'est quand mon cours approche, et que je ne maîtrise toujours pas mes 2 pauvres mesures alors que je les ai jouées 672 fois dans la matinée.... Là, oui, je suis agacée (c'est un euphémisme....). J'essaie généralement de m'arrêter quand je me sens dans cet état là, les choses empirant quand je m'obstine... Je reprends plus tard, quand je me sens plus calme, et ça passe... Par contre, j'ai remarqué un truc rigolo : le sentiment de réel apaisement ne se produit que sur mon acoustique, pas sur mon numérique.... En ce moment, je n'ai que mon numérique à disposition, et les sensations sont vraiment très en deça de ce que j'éprouve avec l'acoustique. Je prends bien sûr plaisir à jouer, mais ça n'a rien à voir.... Du coup, les gestes d'énervement qu'évoque Creed sont différents aussi : plaquer des accords violents, ça m'est arrivé sur le numérique (sans jamais aller jusqu'à frapper l'instrument cependant... ça, je le réserve à mon copain ! ). Mais sur l'acoustique, jamais... J'ai un respect presque exagéré pour mon piano, ça frôle l'anthropomorphisme....

[Oupsi]

En ma qualité de névrosée de base, je peux témoigner que le piano a un effet existentiellement apaisant. Ce n'est pas un sédatif, ça ne calme rien du tout, mais ça apaise. C'est simplement parce que c'est un "faire" et qu'au piano il n'est plus temps de se torturer sur les comment? pourquoi? Qui suis-je? Où vais-je d'où viens-je? etc., à la place de tout ça il y a le temps du morceau (son tempo sa structure son déroulement dans le temps) et voilà, ouf, là je peux vivre, je respire.
(sauf pendant les leçons où je suis encore en apnée tachychardique pour cause de timidité excessive mais j'espère bien que ça changera )

[Volga]

Mais sur l'acoustique, jamais... J'ai un respect presque exagéré pour mon piano, ça frôle l'anthropomorphisme....

Non, je ne frappe JAMAIS mon piano, même si je me trompe pour la 658ème fois et si je suis très agacée envers moi-même! J'aime trop mon piano et je le respecte trop pour que m'effleure l'idée de le frapper. Je suis complètement "jetée" avec Beau Schimmel. Je lui parle, je le caresse, je l'entoure de mille attentions: pas de soleil, 2 hygromètres, un humidificateur, un paravent pour le protéger de la cheminée qui est à 5 mètres, radiateur éteint....etc etc... Bref, mon mari en a parfois sa dose de Beau Schimmel. L'hiver je préfère avoir froid (et pourtant je suis extrêmement frileuse) plutôt qu'allumer le radiateur ou la cheminée, mieux vaut vivre dans la pénombre qu'ouvrir le vélux d'où pourraient passer les rayons du soleil, je mets de l'eau osmosée (que je fabrique) dans l'humidificateur....et je rends visite à Beau Schimmel plusieurs fois par jour même quand je ne joue pas, je lui parle presqu'à chaque fois.
Peu après l'avoir acquis l'an dernier, je suis partie 3 semaines en vacances. Il n'était pas content du tout et quand je suis rentrée, il m'a fait payer mon absence! Il sonnait moins juste ! Depuis quand je m'en vais, je lui explique bien que je ne l'abandonne pas, que je vais revenir, qu'il n'a pas de soucis à se faire. Et bien il comprend!
Nooooooooon, s'il vous plaît, ne m'enfermez pas! Je ne suis pas dangereuse!

[Mona]

En ma qualité de névrosée de base, je peux témoigner que le piano a un effet existentiellement apaisant. Ce n'est pas un sédatif, ça ne calme rien du tout, mais ça apaise. C'est simplement parce que c'est un "faire" et qu'au piano il n'est plus temps de se torturer sur les comment? pourquoi? Qui suis-je? Où vais-je d'où viens-je? etc., à la place de tout ça il y a le temps du morceau (son tempo sa structure son déroulement dans le temps) et voilà, ouf, là je peux vivre, je respire.
(sauf pendant les leçons où je suis encore en apnée tachychardique pour cause de timidité excessive mais j'espère bien que ça changera )

Il me semble qu'au delà de ce "faire" dont tu parles Oupsi, et qui est à prendre un compte en effet, il y a aussi, pour moi en tout cas, un aspect très "sensoriel", voir sensuel, qui entre en jeu, une dimension très physique qui engage le corps d'une certaine façon. Il me semble que c'est aussi ça qui m'apaise, cette sensation éprouvée quand je joue sur l'acoustique, la façon dont les sens sont sollicités en même temps. Et c'est ce qui expliquerait que je ne ressente pas cet apaisement quand je joue sur le numérique, la dimension sensorielle étant infiniment moins présente. J'éprouve par moments une espèce de plénitude sur l'acoustique, que je ne ressens jamais sur le numérique. Je suis rattrapée par le côté "plastique" qui me coupe des sensations éprouvées sur un vrai piano. Et pour rejoindre le sujet initial, là, je m'énerve beaucoup plus vite....

[Mona]

Non, je ne frappe JAMAIS mon piano, même si je me trompe pour la 658ème fois et si je suis très agacée envers moi-même! J'aime trop mon piano et je le respecte trop pour que m'effleure l'idée de le frapper. Je suis complètement "jetée" avec Beau Schimmel. Je lui parle, je le caresse, je l'entoure de mille attentions: pas de soleil, 2 hygromètres, un humidificateur, un paravent pour le protéger de la cheminée qui est à 5 mètres, radiateur éteint....etc etc... Bref, mon mari en a parfois sa dose de Beau Schimmel. L'hiver je préfère avoir froid (et pourtant je suis extrêmement frileuse) plutôt qu'allumer le radiateur ou la cheminée, mieux vaut vivre dans la pénombre qu'ouvrir le vélux d'où pourraient passer les rayons du soleil, je mets de l'eau osmosée (que je fabrique) dans l'humidificateur....et je rends visite à Beau Schimmel plusieurs fois par jour même quand je ne joue pas, je lui parle presqu'à chaque fois.
Peu après l'avoir acquis l'an dernier, je suis partie 3 semaines en vacances. Il n'était pas content du tout et quand je suis rentrée, il m'a fait payer mon absence! Il sonnait moins juste ! Depuis quand je m'en vais, je lui explique bien que je ne l'abandonne pas, que je vais revenir, qu'il n'a pas de soucis à se faire. Et bien il comprend!
Nooooooooon, s'il vous plaît, ne m'enfermez pas! Je ne suis pas dangereuse!

Bon ben voilà qui me rassure ! Je crois que j'ai trouvé adversaire à ma taille !! (et puis comme ça, on s'ennuiera moins à 2 dans notre petite cellule !)

[Syl]

Vous allez me dire que vous n'avez JAMAIS, au moins une fois dans votre vie, plaqué vos deux mains violemment sur le clavier après avoir raté une note ?

(ça me rappelle mon petit neveu et la tête que j'ai faite quand il a commencé à taper dessus avec ses poings )

Jamais énervée. Apaisée oui mais de temps à autre mal à la tête à force de concentration (ça disparaît très vite).

Par contre, après les répét d'orchestre, très difficile de m'endormir (je joue du synthé et c'est tout type de musique sauf du classique...)