[HS] Loi DADVSI

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Sebos
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Message par Sebos »

Bien vu volute.

Juste un bémol sur l'accès à l'art gratuit, il faut bien que les artistes vivent aussi. Alors concerts payants, prestations payées et vente de sa production (CD, tableaux, poésies etc....) seraient des choses normales dans un monde sans la grande distri du disque. La diffusion à grande échelle, oui mais à des tarifs raisonnables et qui rémunèrent l'artiste plus que le distributeur.... on peut bien réver, c'est noël non?
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volute
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Message par volute »

Juste un petit lien pour ceux qui voudraient en savoir plus sur cette loi :

http://www.monde-diplomatique.fr/carnet ... e-sous-cle


=^.^=
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dominique
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Message par dominique »

Merci Volute, t'avais vu mon lien vers le ministère de la culture, sous le panneau "j'ai rien compris" ?
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Sebos
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Message par Sebos »

Tres interessant
Un des liens fournis dans l'article est aussi assez sympa arg!

http://www.musique-libre.org/article.php?sid=308
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volute
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Message par volute »

Non dominique, je n'avais pas vu que le smiley cachait un lien :)

C'est vrai que la version officielle est longue à lire et pas très claire... c'est pour ça que cet article du monde diplomatique n'est pas mal, je trouve qu'il dégage bien les implications de la loi.

Sebos, je suis d'accord que les artistes doivent vivre. Je suis pour un accès gratuit à l'art, mais je ne crois pas que ça empêche d'en vivre.
Par exemple moi je fais de la peinture et de la photo. Si je peux être amené à chercher à vendre des originaux, pourquoi ne pas proposer en même temps des reproductions haute définition numérique en libre téléchargement sur un site web ? Ca permettra à l'imense majorité des gens qui n'ont pas les moyens de s'offrir un tableau original de quand même pouvoir en profiter. (en admettant qu'ils aient envie de voir ce que je fais, ce qui est loin d'être évident huhu)
C'est un exemple parmi d'autres, on pourrait en discuter longuement. Mais je crois qu'il y a une vraie alternative à la distribution commerciale de l'art, à l'industrie que l'ont connait aujourd'hui.

=^.^=
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egtegt
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Message par egtegt »

Ce qui m'étonne, c'est que vous écrivez qu'on aurait maintenant le droit de payer une sorte de forfait pour pouvoir télécharger, mais ce que je lis, c'est que désormais, les protections techniques contre la copie seront légales et qu'on pourra même être attaqué en justice pour les avoir contournées.

Donc si je résume, j'achéte un CD vierge en france, à un prix d'environ 80 cents au lieu d'environ 30 cents en Allemagne parce que je paye 50 cents à la SACEM comme droit de copie privée (les sommes sont approximatives). J'ai par ailleurs un CD d'un chanteur actuel que j'ai acheté à la FNAC, je le copie sur mon CD vierge pour lequel j'ai payé des droits ... et je suis condamné pour avoir contourné le système de protection de copie du CD de la FNAC.

J'ai un peu l'impression de me faire avoir, pas vous ? D'autant plus que j'ai lu que pour la première fois, les ventes de musique sur internet ont dépassé la baisse de vente de CD.

Est-ce que ça signifie qu'avec mon lecteur mp3 de 20g, il va falloir que je me trimballe avec un dossier de 3kg avec toutes les factures d'achat de morceaux sur internet pour ne pas me faire embarquer par la police ?

J'aimerais savoir pourquoi les députés ne se posent pas la question de la validité de notre système de droits d'auteurs. Et en passant, il me semble qu'ils sont élus par nous, pourquoi prennent-ils des mesures qui nous pénalisent ?
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Richard
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Message par Richard »

egtegt a écrit :J'aimerais savoir pourquoi les députés ne se posent pas la question de la validité de notre système de droits d'auteurs. Et en passant, il me semble qu'ils sont élus par nous, pourquoi prennent-ils des mesures qui nous pénalisent ?
Tout à fait d'accord mais malheureusement nos élus sont plus sensibles aux désiderata des grandes sociétés qu'à nos problèmes de consommateur et dans tout les domaines: musique mais aussi informatique en général ces grandes boites gagnent sur tous les tableaux et ...à nos dépends :x
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Christophe
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Message par Christophe »

Il y a en effet deux choses distinctes : le projet de loi proposé par le gouvernement qui est une attaque en règle de la copie privée et les 250 amendements dont le 153-154 :
« De même, l’auteur ne peut interdire les reproductions effectuées sur tout support à partir d’un service de communication en ligne par une personne physique pour son usage privé et à des fins non directement ou indirectement commerciales, à l’exception des copies d’un logiciel autres que la copie de sauvegarde, à condition que ces reproductions fassent l’objet d’une rémunération telle que prévue à l’article L. 311-4 ; ».
voté à 30/28 et autorisant donc le téléchargement suivant certaines conditions.

J'ai un peu suivi les débats en direct et j'ai au contraire trouvé pas mal de députés bien au courant du dossier et attentifs aux droits des citoyens (consommateurs?) et quelque soit leurs bord politique (une bonne partie de l'UMP a ainsi voté contre l'avis du gouvernement).

Plus de détail ici.
«J'ai dû m'appliquer; quiconque s'appliquera de la même façon arrivera au même résultat.»
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quasimodo
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Message par quasimodo »

Je suis d'accord avec Volute a 150%.
Ce qu'on appelle l'industrie du disque (déjà l'expression est repoussante : parler d’industrie alors qu’il s’agit en principe d’un art !) s’efforce de faire croire au public qu’elle est au service de la musique et des musiciens, ce qui est totalement faux.
A part les superstars, les artistes ne vivent pas des ventes de disques, ils vivent des concerts. Dans la mesure ou un artiste gagne par CD vendu a peine quelques centimes d’euros, il arrive que des artistes sous contrat avec des majors en soient de leur poche sur la production, l’édition et la distribution d’un CD. Seulement ils se sentent obligés de le faire car la parution d’un CD est potentiellement une promotion pour les concerts qui s’ensuivent.
Ce que le consommateur paye très cher dans un CD, ce n’est évidemment pas le contenu, c’est principalement deux choses :
- des bénéfices pour les actionnaires des maisons de disques (ce qui est déjà assez rageant mais inévitable dans une société construite sur l’économie de marche),
- et le budget publicité / promotion des maisons de disques, et c’est là que les choses deviennent carrément délirantes, car ce budget-là ne sera pas reparti de façon équilibrée entre les artistes, les maisons de disques vont largement privilégier ceux qui sont déjà ultra-connus (genre Britney Spears ou… Hélène Grimaud) au détriment de ceux qui ont réellement besoin d’être poussés.
En réalité tout le discours sur la protection du droit des artistes n’est qu’une grande hypocrisie, il est significatif de voir que la question de la prohibition du téléchargement est loin de faire l’unanimité entre les artistes eux-memes.
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Sebos
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Message par Sebos »

Oui, d'ailleurs les "artistes" qui se proclament haut et fort contre le p2p sont les Johnny (quel prénom ridicule), Obispo et autre M ou Zazie (que j'ai entendu dire qu'elle méritait l'argent qu'elle gagnait)

Vivement la fin de tout ca, grace au p2p
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egtegt
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Message par egtegt »

En tout cas, ce qui m'énerve particulièrement dans ce discours, c'est le calcul débile que font les majors qui assimilent une copie pirate à un manque à gagner, comme si celui qui copie achéterait inévitablement tout ce qu'il copie s'il n'avait que ce choix !

Mais il est évident que les droits d'auteurs ne servent que ceux qui pourraient s'en passer facilement en remplissant les salles. En plus, saviez vous que la SACEM est l'organisme de ce genre avec le taux de gestion le plus important au monde ?

J'avais un ami musicien et il y a un truc que je n'ai jamais compris. Dans certains de ses spectacles, il chantait uniquement des chansons de sa composition, mais ça n'empéchait pas l'organisateur de payer la SACEM. Et le plus fort, c'est qu'à la fin de l'année, ce qu'il recevait de la SACEM correspondait à une part infinitésimale de ce qui avait été versé pour ces concerts.

A mon avis, une simple protection contre l'exploitation commerciale des oeuvres sans l'autorisation de l'auteur suffirait largement. Si je voulais vivre de la musique, j'essayerais d'être écouté le plus possible, payé ou pas. Et je mettrais moi même mes morceaux gratuitement sur internet, histoire d'essayer de me faire connaître. Mais je comprend que ce genre d'attitude ne plaise pas aux industriels de la musique.
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Gastiflex
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Message par Gastiflex »

Pour moi, tout le concept même du droit d'auteur est à remettre en question.
Est ce qu'on paie un sculpteur à chaque fois que quelqu'un voit sa statue ?
Et puis les ayants-droit. Des mecs dont le seul effort a été de naître avec un nom intéressant qui vont pouvoir engendrer du pognon, voir même massacrer l'oeuvre de leurs parents au travers de reprises et d'opérations marketing douteuses (exemple : "résusciter" virtuellement un chanteur).
Sans compter que la SACEM a fait des trucs pas joli-joli avec l'argent des juifs pendant la guerre...

Libérez la musique !
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dominique
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Message par dominique »

Pour les franciliens, ça discute du sujet actuellement sur la 3 (le 19-20)
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P.F
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Message par P.F »

dominique a écrit :Pour les franciliens, ça discute du sujet actuellement sur la 3 (le 19-20)
merci Dominique je vais regarder avec intérêt! (une simple pause entre deux lectures du Dandelot d'ailleurs)
Nihon e iku no wa hajimete desu, Sugoi desu !
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Gastiflex
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Message par Gastiflex »

J'ai eu une conférence sur la cybercriminalité la semaine dernière, faite par un gendarme. En gros, on peut dormir tranquille. Entre les pédophiles et les arnaques bancaires, ils ont d'autres chats à fouetter. C'est pas des gens qui téléchargent des morceaux dont les compositeurs (et parfois les interprêtes) qui vont être embêtés.
En fait c'est un peu le Loto : de temps en temps, il y a une plainte d'une maison de disque et ils tirent au sort un mec (ou une nana, cf récemment, 100 euros d'amende pour quelqu'une qui doit pas télécharger plus que moi) pour le juger et surtout en parler à la télé pour faire de la dissuasion.
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La440
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Message par La440 »

moi je ne vois rien de mal à télécharger un album afin de juger si il vaut le coup d'être acheté ou non.

Après, le garder ou non sur son disque dur, c'est une autre histoire.
Je vous laisse, j'ai ma clé d'accord qui refroidit...
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Sebos
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Message par Sebos »

Un point de vue....

"Ma petite contribution au débat sur le P2P"
Par Philippe Feuillard

Le projet de loi DADVSI a eu au moins un mérite : celui d’ouvrir le débat sur le P2P et sur les droits d’auteur. Et c’est à ce titre que je me permets quelques remarques.

Le principal grief contre le P2P concerne l’absence de droits d’auteur, le fait qu’un ayant droit ne touche rien sur un échange effectué par cette technologie. Or, depuis quelques années, on assiste à l’explosion de sites de reventes sur Internet (Ebay, Priceminister, Amazon …) où l’on peut trouver des milliers de disques d’occasion à bas prix que tout un chacun propose à la vente. Imagine-t-on interdire ce type de site au motif que les ayants droits ne touchent aucun pourcentage sur ces transactions ? Cela ne paraît pas concevable. Et pourtant…

En dématérialisant la musique (via des sites de vente en ligne), on interdit de fait, le marché de l’occasion. Pas de support, pas de revente. Pourtant, acheter de disques d’occasion, c’est faire preuve de conscience écologique, en recyclant des produits qui pourraient finir dans les décharges.

On entend aussi que le P2P tue la création. Cependant, le P2P permet à des artistes comme moi de diffuser légalement leur musique. En effet, de plus en plus d’artistes se rassemblent sous la bannière de la musique dite libre. Des licences, comme les Creative Common ou le copyleft, permettent désormais à de petits artistes de ne plus passer par la SACEM (et par ses tarifs exorbitants) pour protéger leur musique. Des sites (par exemple Jamendo) s’appuient même sur le P2P pour diffuser leurs artistes. Interdire cette technologie, c’est interdire à ces artistes de diffuser leur musique. Peut-on imaginer interdire la voiture sous le prétexte que de nombreux conducteurs enfreignent chaque jour le code de la route ? Non. C’est pourtant ce qui se passe avec le P2P.

La musique libre est souvent considérée comme une musique au rabais, puisque gratuite. Il suffit pourtant de se promener sur des sites tel que Jamendo ou Musique-libre.org pour bien se rendre compte que la technologie permet aujourd’hui à de nombreux artistes de créer en toute indépendance de véritables chef-d’œuvre. Verra-t-on un jour un DADVSI 2 interdire la musique libre au motif que celle-ci fait de l’ombre aux industriels de la musique ? Rien n’est moins sûr…

Concernant la licence légale optionnelle, qui a été adopté au mois de décembre, mais qui sera probablement amendée, je ne peux m’empêcher de rapprocher cette « solution » du mode de fonctionnement actuel des radios. En effet, celles-ci ne rémunèrent pas directement les artistes : elles paient une redevance à la SACEM pour avoir le droit de diffuser ce qui leur chante. Ce que l’on autorise aux radios (payer un forfait), on l’interdit au citoyen lambda, alors même que nous n’en tirons aucun bénéfice financier.

82% des artistes interrogés se disent favorables à la licence globale et 13 500 d’entre eux (au mois de décembre 2005) ont signé une pétition en faveur de la licence globale optionnelle (sources : ADAMI & SPEDIDAM). Pourtant, ce sont toujours les mêmes qui sont invoqués ou interviewés pour légitimer ce projet de loi liberticide, comme si ces 82% ne signifiaient rien. Il me semble pourtant que ce chiffre fut qualifié de « raz-de-marée » lors de la précédente élection présidentielle !

De nombreux créateurs jugent que la licence globale reviendrait à payer une entrée dans un supermarché pour prendre ensuite tout ce que l’on veut. Cela démontre à quel point leur vision des choses est mercantile : d’une part, parce que les plus gros téléchargeurs sont aussi les plus gros acheteurs de disques. Mais surtout, parce que l’objet compte énormément au véritable amateur : un mp3 a rarement la qualité du disque pressé (surtout s’il provient d’un magasin de vente en ligne), et la qualité d’un divx ne vaut pas celle d’un DVD. Et quel plaisir de pouvoir prêter un disque, de pouvoir le transmettre à ses amis, mais aussi à sa famille et à ses enfants. En simplifiant le P2P à la gratuité, nos chers créateurs médiatiques montrent une fois de plus tout le mépris qu’ils ont de leur public !

Pour finir, je tiens à rapprocher le phénomène actuel du P2P aux médiathèques municipales que l’on connaît tous. On peut en effet emprunter, sans payer de redevance particulière, des disques, des DVD, mais surtout des livres. Les bibliothèques ont-elles tué le livre ? Je ne le crois pas. Au contraire, elles participent à son essor, en faisant connaître des auteurs qui n’ont pas la chance de bénéficier de plan média, mais surtout, en achetant des livres, qui pour certains ne seront peut-être jamais lus. D’ailleurs, ces médiathèques vivent de l’argent publique. Or, ces budgets sont directement issus de nos impôts. Et d’une certaine manière, nous finançons déjà l’achat de produits culturels que l’on nous interdit ensuite de télécharger.

Une médiathèque est, selon la définition qu’en donne Le Petit Robert, une « collection rassemblant des supports d’information correspondant aux différents médias ». Quelle meilleure médiathèque que le P2P ?

Philippe Feuillard, bibliothècaire, responsable du collectif de musiques libres Chalana Prod.
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egtegt
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Message par egtegt »

Il y a au moins une chose qui me rassure : c'est que quoi que fassent les majors, elles ménent de toute façon un combat d'arrière garde.

Quoi qu'elle fassent, je constate une chose autours de moi : de plus en plus de gens ont un lecteur MP3, avec une capacité de plus en plus importante, et écoutent en majorité de la musique sur ce lecteur.

Pour ces gens, un CD est un problème : il faut le transférer sur leur ordinateur en MP3 avant de de le remiser aux oubliettes. Bien sûr, les CD vont perdurer encore quelque temps, comme le vinyle il y a quelques années, mais ils sont d'ors et déjà morts.

Au lieu de se poser des questions sur la façon de sauver le CD, les artistes et les industriels devraient se poser la question de comment ils vont vivre avec le MP3 et internet.

Le seul intérêt de leur combat, c'est que s'ils continuent à le mener, ils finiront par avoir raison : le MP3 les aura tués. Mais un peu à la façon d'un suicidaire qui aurait milité toute sa vie contre les gachettes de révolver.

Il y a deux façons de se battre dans ce genre de situation : planter les pieds dans le sol et affronter la tourmente, ou s'adapter ... mais je crois que La Fontaine a écrit ça bien mieux que moi :)

Bref, je pense que l'industrie musicale est utile et peut permettre réellement de développer la musique et l'art, tout en gagnant de l'argent ... à condition d'être intelligente.
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