marc d a écrit :A taille égale, un piano à cordes parallèles aura moins de profondeur dans les basses que les pianos d'aujourd'hui (à cordes croisées) puisque les dites cordes seront moins longues. Donc, je ne vois pas l'intérêt de revenir en arrière sur ce point. Pour information, le facteur Paulello aurait dans ses projets la construction d'un queue de concert à cordes parallèles.
Pas si simple. Pas tout à fait d'accord.
Mon Erard // 212 et mon Pleyel X 204 (clic droit dans fenêtre séparée) :
J'ai mesuré les cordes, elles sont plus longues sur l'Erard ; on voit d'ailleurs sur le Pleyel, qui a une forme "moderne" que les cordes les plus basses ne sont pas plus longues parce qu'elles sont croisées.
Le véritable intérêt des croisées, à mon sens, c'est que la table est plus large au niveau des basses (en bout de queue). Peut-être aussi, mais c'est moins sûr, au point de vue construction mécanique, on une solution plus rigide en croisant. Mais rien n'empêcherait de croiser les barres sans croiser les cordes.
Les cordes parallèles sont devenues démodées, c'est tout. au même titre que l'aspect bois fait vieillot, qu'un piano doit être laqué (noir de préférence). Mais je ne vois aucun réel argument technique, et encore moins acoustique ou artistique - les avis restent partagés, et des pointures comme Ravel n'ont pas forcément adopté les cordes croisées aussi facilement...
Sur mes pianos, la puissance des basses reste supérieure sur le Pleyel, mais c'est imputable au diamètre des cordes filées (elles sont pratiquement deux fois plus lourdes pour la même longueur!) et donc à la construction du cadre (coulé sur le X et assemblé sur le //, deux fois plus léger) pour supporter une tension vraiment supérieure.
Si Paulello s'attaque à un parallèle, j'ose imaginer qu'il utilisera un cadre moulé. Donc l'argument du diamètre des cordes basses tombe.