Le pianiste de Polanski sur France 2
-
- Messages : 633
- Enregistré le : sam. 18 juin, 2005 23:44
Sur le CD de la BO du film il y a la mazurka op 17 n°4 jouée par Spielman. Il l'interpréte très bien à mon avis.
Sérieusement, je trouve que le pianiste polonais qui interprète les autres morceaux du CD est excellent (tempi rapides et phrasés super bien conduits).
Sérieusement, je trouve que le pianiste polonais qui interprète les autres morceaux du CD est excellent (tempi rapides et phrasés super bien conduits).
Modifié en dernier par Dirlopiano le mar. 29 nov., 2005 19:23, modifié 1 fois.
oui mais le Polonais en question (le pianiste) était persécuté surtout parce qu'il était juif, et Chopin était bien Polonais lui aussi, mais pas du tout juif, et d'ailleurs plutôt antisémite. Donc ce serait dramatiquement plus pertinent de montrer à l'Allemand le génie juif, et même : le génie allemand-juif, en jouant par exemple le (tout aussi magnifique) Klavierstück op. 33a de Schönberg, ou la merveilleuse Sonate de Berg, ou les Variations de Webern. Ça, ça serait une véritable confrontation !Tristan a écrit :Ah mais c'est là toute la beauté de la scène ! Le polonais qui montre à l'allemand le génie polonais à travers cette oeuvre magnifique (l'officer qui peu avant jouait "la clair de lune" qui incarne facilement le génie allemand)
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Gastiflex
- Messages : 3812
- Enregistré le : jeu. 28 avr., 2005 15:50
- Mon piano : Seiller 116 Duovox
- Localisation : L'Haÿ-les-Roses
J'ai pas lu le livre, donc je sais pas ce qu'il en dit, mais je pense que Szpilman devait se sentir polonais avant de se sentir juif.oui mais le Polonais en question (le pianiste) était persécuté surtout parce qu'il était juif, et Chopin était bien Polonais lui aussi, mais pas du tout juif
Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate.
C'est peut-être un autre paradoxe terrible de l'holocauste : la persécution et extermination de gens qui n'avaient plus aucun rapport avec le judaïsme. Szpilman se sentait peut-être davantage polonais que juif, mais son étoile ne disait pas "polonais"... Et pour un officier nazi quelconque, il n'était ni Polonais, ni musicien, ni même être humain, simplement "juif".Gastiflex a écrit :J'ai pas lu le livre, donc je sais pas ce qu'il en dit, mais je pense que Szpilman devait se sentir polonais avant de se sentir juif.oui mais le Polonais en question (le pianiste) était persécuté surtout parce qu'il était juif, et Chopin était bien Polonais lui aussi, mais pas du tout juif
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
Violoncelliste Anne Gastinel accompagné par la pianiste Claire Desèrt.Gastiflex a écrit :Je suis une merde : c'est une violoncelliste et pas une pianiste.
Gastiflex, as-tu remarqué le scotch noir collé sur les lettres de Yamaha ? (je suppose que c'est une yam, mais peut-être je me trompe ? lol)
C'est interdit de faire la pub? Ou c'est Yamaha qui n'a pas souhaiter payer l'emission ?
Elle est sympa, Claire Désert.
Je l'ai déjà vue de près
Sinon, pour en revenir au film, il faudrait vraiment qu'ils se mettent à passer les versions originales, au lieu de ces VF de série B.
J'ai vraiment trouvé que le doublage était mauvais, surtout celui d'Adrian Brody (ce qui est dramatique, parce que si j'ai bien suivi, c'est le personnage principal !).
Je l'ai déjà vue de près

Sinon, pour en revenir au film, il faudrait vraiment qu'ils se mettent à passer les versions originales, au lieu de ces VF de série B.
J'ai vraiment trouvé que le doublage était mauvais, surtout celui d'Adrian Brody (ce qui est dramatique, parce que si j'ai bien suivi, c'est le personnage principal !).
Je vous laisse, j'ai ma clé d'accord qui refroidit...
- egtegt
- Messages : 3287
- Enregistré le : jeu. 24 juin, 2004 2:17
- Mon piano : Blüthner 2m10 et Casio PX110
- Localisation : Saverne
En ce qui me concerne, j'ai bien aimé le film, mais je trouve que le titre est assez mal choisi. Bien sûr qu'il est pianiste, mais en fait, comme vous l'avez dit : ça a peu d'importance dans le film.
Par contre, ce qui m'a le plus frappé, c'est ce côté terrible de l'écrasante majorité qui ne s'en sort pas. On se rend bien compte que les survivants sont vraiment l'exception. J'ai lu récemment "Et si c'était un homme" de Primo Levy et c'est la même chose : la mort est si omniprésente qu'elle en disparait presque, qu'elle devient anecdotique. En fait, la mort devient la norme et la seule chose qui reste, c'est de parler des exceptions, les survivants, en oubliant le reste. Et il y a, je trouve, cette même neutralité, ce côté presque détaché du héros.
Alors le piano, là dedans, il se fait un peu oublier je trouve.
Par contre, ce qui m'a le plus frappé, c'est ce côté terrible de l'écrasante majorité qui ne s'en sort pas. On se rend bien compte que les survivants sont vraiment l'exception. J'ai lu récemment "Et si c'était un homme" de Primo Levy et c'est la même chose : la mort est si omniprésente qu'elle en disparait presque, qu'elle devient anecdotique. En fait, la mort devient la norme et la seule chose qui reste, c'est de parler des exceptions, les survivants, en oubliant le reste. Et il y a, je trouve, cette même neutralité, ce côté presque détaché du héros.
Alors le piano, là dedans, il se fait un peu oublier je trouve.
Je te conseille sincèrement de voir le documentaire "La Shoah" de Claude Lanzmann http://www.cndp.fr/tice/teledoc/dossier ... _shoah.htm, disponible sur 4 DVDs (ça doit se trouver dans les vidéothèques municipales). C'est un film de 9h30 (!!!) tourné dans les années 1975-85, où les survivants parlent (aussi bien des réscapés que des Polonais témoins, les conducteurs des trains, des anciens nazis, etc.). Ce n'est pas un documentaire bête, mais un véritable film : il laisse parler les lieux, il se promène dans les lieux actuels et fait sentir l'ambiance au spectateur. C'est époustoufflant. Quand tu as vu ça, tous les autres films ("Au nom de tous les miens", "La liste de Schindler", "Jacob le menteur", "La vie est belle", "Le pianiste", etc.) ne sont que du hollywood.egtegt a écrit :J'ai lu récemment "Et si c'était un homme" de Primo Levy et c'est la même chose : la mort est si omniprésente qu'elle en disparait presque, qu'elle devient anecdotique. En fait, la mort devient la norme et la seule chose qui reste, c'est de parler des exceptions, les survivants, en oubliant le reste. Et il y a, je trouve, cette même neutralité, ce côté presque détaché du héros.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Gastiflex
- Messages : 3812
- Enregistré le : jeu. 28 avr., 2005 15:50
- Mon piano : Seiller 116 Duovox
- Localisation : L'Haÿ-les-Roses
J'ai pas du tout fait gaffe au piano sur le plateau. Dès que j'ai vu qu'elle jouait la Serenade, un sur-tube de Schubert, ça m'a moins intéressé.
Yannis, le film dont tu parles, c'est pas "Shoah" tout court ? Un film de 9h sur ce sujet, il ne doit pas y en avoir des masses. Je crois qu'ils l'ont repassé l'an dernier pour les commémorations.
Au delà des films, ce qui est assez intéressant, c'est d'entendre parler les gens qui ont vécu ça. En première, notre prof d'histoire nous avait fait venir un survivant, et en seconde ou en première, notre prof de français nous avait fait rencontrer Jorge Semprun à Montauban, lui aussi rescapé(Google est votre ami pour ceux qui ne connaissent pas, je citerais juste "Adieu vive clarté" et "L'écriture ou la vie"). J'en ai lu un des deux, je saurais pas dire lequel. Au passage en cherchant sur le site de la fnac, je viens de me rendre compte qu'il a coécrit un livre avec notre cher premier sinistre sur l'Europe. Pour un ex-communiste ça la fout mal. Enfin passons.
Donc je me souviens, qu'à la question qu'on lui avait posé : "Pourrez-vous pardonner, pourrez-vous oublier ?", il avec répondu : "On peut pardonner, on ne doit pas oublier." Malheureusement, ce genre de rencontre ne va pas rester possible bien longtemps.
En revanche, en cinquième ou sixième une espèce de conne de prof d'histoire (au passage, épouse de l'excellent prof qui nous avait fait rencontrer un rescapé), nous avez montré "Nacht und Nebel". là par contre je trouve que c'est un peu trop jeune.
Voilà voilà. Bonne nuit.
PS : Franz, ça ne me gêne pas du tout ta "censure", ma seule question est : pourquoi ? Ce n'est pas la seule grossièreté qui traine sur ce forum (surtout lors des temps bénis où feu Zébulon arpentait ces lieux). Te sentais-tu d'humeur taquine à ce moment là ?
Yannis, le film dont tu parles, c'est pas "Shoah" tout court ? Un film de 9h sur ce sujet, il ne doit pas y en avoir des masses. Je crois qu'ils l'ont repassé l'an dernier pour les commémorations.
Au delà des films, ce qui est assez intéressant, c'est d'entendre parler les gens qui ont vécu ça. En première, notre prof d'histoire nous avait fait venir un survivant, et en seconde ou en première, notre prof de français nous avait fait rencontrer Jorge Semprun à Montauban, lui aussi rescapé(Google est votre ami pour ceux qui ne connaissent pas, je citerais juste "Adieu vive clarté" et "L'écriture ou la vie"). J'en ai lu un des deux, je saurais pas dire lequel. Au passage en cherchant sur le site de la fnac, je viens de me rendre compte qu'il a coécrit un livre avec notre cher premier sinistre sur l'Europe. Pour un ex-communiste ça la fout mal. Enfin passons.
Donc je me souviens, qu'à la question qu'on lui avait posé : "Pourrez-vous pardonner, pourrez-vous oublier ?", il avec répondu : "On peut pardonner, on ne doit pas oublier." Malheureusement, ce genre de rencontre ne va pas rester possible bien longtemps.
En revanche, en cinquième ou sixième une espèce de conne de prof d'histoire (au passage, épouse de l'excellent prof qui nous avait fait rencontrer un rescapé), nous avez montré "Nacht und Nebel". là par contre je trouve que c'est un peu trop jeune.
Voilà voilà. Bonne nuit.
PS : Franz, ça ne me gêne pas du tout ta "censure", ma seule question est : pourquoi ? Ce n'est pas la seule grossièreté qui traine sur ce forum (surtout lors des temps bénis où feu Zébulon arpentait ces lieux). Te sentais-tu d'humeur taquine à ce moment là ?
Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate.
Il y a des gens qui arrivent à pardonner et les gens qui n'en sont pas capable. Hier soir sur Arte, il y avait un documentaire sur des rescapés juifs - certains d'eux n'arrivent pas à pardonner, sont toujours "en fuit" devant tout sorte de confrontations... C'est trop demandé, il y a eu trop de humiliations.
- Richard
- Messages : 418
- Enregistré le : sam. 15 oct., 2005 19:14
- Mon piano : Steinway B
- Localisation : Alès - France
"peu -on pardonner, doit-on oublier?" les avis sont partagés, parmi les rescapés de l'holocauste, beaucoup voulaient oublier retirer cette abomination de leur esprit pour pouvoir vivre, le stade du pardon est dépassé, l'absence d'oubli a conduit parfois au suicide (cf Primo Levi). ce qui est remarquable dans le livre "le pianiste" c'est qu'il a été écrit assez rapidement après la guerre alors que la plupart des rescapés ont attendu très longtemps avant d'en parler,et surtout dans son récit on a vraiment l'impression que l'auteur est un personnage différent du pianiste , aucune rancoeur, aucune haine, il raconte presque comme un reportage, est ce que l'art lui a permis de s'élever au dessus de la réalité atroce, j'ai trouvé ce récit très différent de ceux d'autre rescapés (Semprun, lévi etc..) Le livre est remarquable , mais le film est réussi aussi. Je ne sais pas si Szpilmmann a beaucoup réféchi quand ila joué le nocturne à l'officier Allemand, ce n'était pas , je pense un acte politique avec un choix délibéré de Chopin mais la réapparition d'un peu d'humanité.
- Franz Liszt
- Messages : 1974
- Enregistré le : dim. 04 avr., 2004 19:56
- Mon piano : FEURICH 162 / Wendl & Lung 122
- Localisation : Suisse
- Franz Liszt
- Messages : 1974
- Enregistré le : dim. 04 avr., 2004 19:56
- Mon piano : FEURICH 162 / Wendl & Lung 122
- Localisation : Suisse