Phrase attribuée par mon prof. de français à Picasso, et donnée comme sujet de dissert. à commenter.
Je n'avais pas trop d'idée sur le sujet et j'étais allé demander conseils à mon père, communiste pur et dur, qui voyait là l'occasion de dire que tous les hommes sont des artistes, mais que la société ne leur laisse pas les moyens de s'exprimer en tant que tels, et d'épanouir leur fibre artistique...
Ayant laborieusement transcrit cette opinion autre que la mienne, je m'étais ramassé une note très médiocre, avec un commentaire disant que je n'allais pas assez loin pour exprimer mes idées...
Tout musicien "pratiquant" qui aime un tant soit peu ce qu'il fait a forcément une fibre artistique.La valeur, l'intensité de cette fibre dépent sans doute de l'importance de notre investissement dans le monde musical, de notre "épanchement", "dévouement"pour la musique, (j'ai du mal à trouver le mot juste, je devrais demander au champion de karaté belge dont j'ai oublié le nom...


Quand j'étais tout petit, cette affinité était grande, mais j'étais assez flemmard et je me faisais souvent remonter les bretelles par ma prof.
J'avais de très bonne aptitudes, une très bonne oreille que j'explique en grande partie par le fait que ma mère qui était très musicienne me prenait d'une part pour un petit génie, mais en plus étant instit. elle était sans cesse à me contrôler en douceur quand je chantais pour que ce soit juste et que je finisse par connaitre par coeur les notes chantées....Tous les soirs, j'avais droit à 2 ou 3 berceuses, jamais les mêmes, à chaque fois qu'on faisait une balade en voiture, et à bien d'autres occasions, on chantait avec elle et ma soeur des quantités chansons à 3 voix qu'elle nous apprenait.
En plus, elle était passionnée par le CBT de J.S.BACH, et avait toujours un prélude ou une fugue à travailler (j'ai comme ça appris par coeur le prélude en ré mineur du 1er volume et su jouer la 1ère page sans l'avoir déchiffrée..).
Arrivé à l'age adulte (19/20 ans), suite aux mauvais coups que la vie m'a portés, j'ai tout laissé tomber, du moins j'ai cessé d'y croire, pendant une bonne 15aine d'années.
Puis j'ai repris depuis les 15 années qui on suivi.
C'est sûr que si je n'avais pas arrêté, je serais allé plus loin, mais surtout, c'est cet "investissement" qui s'est arrêté, ce choix d'"être musicien" que je n'ai finalement pas fait, que j'ai rejeté, donc pas porté plus loin que ce qu'il était ds ma jeunesse, et que je cherche (désespérément?...) à retrouver aujourd'hui, et je sens que ça revient tout doucement grâce au travail et en essayant de réfléchir profondément à "la méthode"...
Donc voilà, tout ça pour dire que plus je bosse plus je me sens ressembler à un artiste!..
Et qu'au bout du compte, ce qui compte, c'est d'y croire, de s'y croire un peu, de s'adonner à la musique sans compter, de faire ce choix le plus profondément possible...