finaljrl a écrit :Tout d'abord, un an sur un
morceau c'est beaucoup trop !! Sans "bouffer" de la partition comme au CNSM, il est
néanmoins bon de varier ses programmes. Meme pour étudier en profondeur une partition 6 a
8 semaines suffisent.
Je ne suis pas un pro comme vous, mais je suis mille fois d'accord : à chaque fois que j'ai
voulu apprendre "trop difficile pour moi" il s'est passé trois choses :
- à la fin d'un trop long apprentissage, la musique n'avait plus le même effet sur moi, parfois
même je ne parvenais plus à écouter un morceau que j'adulais avant de commencer son
apprentissage (d'autant plus que comme je suis têtu, je vais au bout même si j'en ai
absoluement raz le bol).
- si je passe trop de temps à apprendre un morceau je le joue comme une souris mécanique en
restant incapable d'y ajouter quoique ce soit à l'interprétation (qui reste à mon bête niveau
quoiqu'il arrive).
- à réapprendre des morceaux pas trop compliqués on redécouvre le bonheur de jouer des
pièces à peines découvertes (c'est pour cela que je tente à mon niveau à me limiter à des
pièces de trois pages que je suis capable d'apprendre en moins d'un mois et si possible en
moins de trois semaines (c'est plus rare)).
Deux inconvénients tout de même :
- avant d'attaquer un morceau il est difficile sans l'avis d'un "habitué" ou d'un "pro"
(exemple prof, comme par hasard

) de juger de son niveau de difficulté.
- Je suis un passionné des sonates de Beethoven qui sont en général d'un niveau trop élevé
pour moi (sauf cas particuliers dont le premier mouvement de la "Sonate au clair de lune" fait
parti). Je pense que JAMAIS, une Op.31, une Tempête, ou une Op.111 ne seront accessibles
à mon faible niveau et mon faible potentiel dû à mon grand age (30 an pour un quasi
débutant). Ca c'est THE inconvénient.
Je sors un peu du sujet du post. Mais ceci traduit un peu le fait que tous les jours je regrette de
ne pas prendre de cours, comme je l'ai fait enfant pour la flûte. Je le répète, je suis persuadé
qu'un prof est indispensable. Le piano peut tromper sur l'importance de ce besoin, car
contrairement à la plupart des instruments il suffit d'appuyer sur une touche pour avoir un son
propre. Quelle erreur !!! Pour m'en rendre compte il suffit que je joue Träumerei de l'OP.15
Kinderszenen de Schumann (que j'ai l'impression de bien avoir travaillé) après avoir écouté
Nelson Freire l'interpréter : je vais
courir pour me changer les idées.