
Je ne vais que trop rarement à des concerts mais plus j’y vais et moins j’ai envie d’écouter de CD. Il y a une telle différence entre la musique vivante du concert et le pale reflet du CD.
Le moment qui m’émeut le plus dans un concert, c’est la minute de silence et les premières notes : la naissance de la musique (Jean Claude Pennetier nous a parlé du « Miracle de la Musique ») Cela rejoint peut-être un peu le coté rituel-religieux dont nous parlait Yannis. Après cela dépend du musicien, et là je n’ai pas été déçu. Une première partie sur Mozart avec les Sonates K331 (avec la fameuse Marche Turque, il s’est , je pense, adapté au public de non avertis) et la Sonate K310. J’ai beaucoup apprécié le coté pédagogique, il nous a expliqué la période de composition de ces pièces (à Paris, la mort de sa mère …) et a insisté sur la notion de langage musical (intelligent et raffiné pour Mozart). La seconde partie était, pour moi, extraordinaire avec les Préludes de Chopin et ceux de Fauré entrecroisés :
Prélude 1 en ré bémol de FAURE, Prélude 15 de CHOPIN … Je ne sais pas comment il a choisi l’ordre mais l’ensemble donnait quelque chose de cohérent et de très fort émotionnellement. Il est difficile d’exprimer par des mots ce que nous procure la musique, mais j’ai l’impression qu’elle m’emportait parfois comme une vague dans un monde de pure émotion : une noyade musicale.