Le double trille
j'ai scanné cette étude pour toi : http://omega.enstb.org/yannis/pdf/cramer-no12.pdf, elle est de Cramer-BülowGastiflex a écrit :Pour en revenir aux exos, j'ai ceux de Brahms et de Heller, mais je n'ai rien trouvé qui puisse m'aider pour les trilles+mélodie.
à la fin, l'auteur dit : "l'éditeur espère avoir remédié à cette pitoyeuse détresse, qui par exemple, dans les derniers mouvements des Sonates op. 53, 109, 111 (et le premier de la 106) de Beethoven conduit fréquemment aux interpérations les plus abominables"...
je ne sais pas si cette étude te sera utile, mais au moins une chose est sûre : elle a été écrité <b>pour</b> les gens qui veulent jouer les sonates tardives de Beethoven...
dis-moi ce que tu en penses !
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
En feuilletant le Cramer-Bülow je me suis aperçu que la 11 pourrait t'intéresser aussi, alors je l'ai scannée : http://omega.enstb.org/yannis/pdf/cramer-no11.pdf
Mais elle me semble bcp plus redoutable que la 12, personnellement elle me donne la chair de poule...
Mais elle me semble bcp plus redoutable que la 12, personnellement elle me donne la chair de poule...
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Gastiflex
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Merci beaucoup ! Tes études répondent au moins à une de mes deux questions : il faut bien toujours jouer le même nombre de notes par unité de temps, sinon c'est le bordel.
Par contre, les deux études "se contredisent" sur l'autre point qui m'intéresse : la 12 joue les notes de la mélodie en interrompant le trille, alors que la 11 les joue en même temps. Il est clairement dit que la 12 est faite pour l'Arietta, mais la 11 utilise sans ambiguité la notation du trille.
Que me conseillez vous ?
D'autre part, je suis assez blasé car j'ai un enregistrement d'Arrau qui joue cette sonate, mais, alors que sur quasiment tout le morceau les mains sont filmées en gros plan, pendant ce passage la caméra passes en plan large !
Par contre, les deux études "se contredisent" sur l'autre point qui m'intéresse : la 12 joue les notes de la mélodie en interrompant le trille, alors que la 11 les joue en même temps. Il est clairement dit que la 12 est faite pour l'Arietta, mais la 11 utilise sans ambiguité la notation du trille.
Que me conseillez vous ?
D'autre part, je suis assez blasé car j'ai un enregistrement d'Arrau qui joue cette sonate, mais, alors que sur quasiment tout le morceau les mains sont filmées en gros plan, pendant ce passage la caméra passes en plan large !
Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate.
C'est le coup classique. J'aimerais bien savoir si c'est prémédité ou juste la loi de Murphy...Gastiflex a écrit :D'autre part, je suis assez blasé car j'ai un enregistrement d'Arrau qui joue cette sonate, mais, alors que sur quasiment tout le morceau les mains sont filmées en gros plan, pendant ce passage la caméra passes en plan large !
Ton enregistrement m'intéresse au plus haut point, c'est un DVD ou un fichier MPEG ?
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Gastiflex
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C'est un enregistrement de 1970, que j'ai trouvé par hasard sur eMule en cherchant un enregistrement audio de cette sonate autre que celui de Glenn Gould qui va à toute vitesse. Il pèse quand même 600 Mo. Si tu cherches dans eMule les mots clefs "beethoven 111" dans les vidéos uniquement, normalement il n'y a que celui là.
Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate.
- Franz Liszt
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Juste pour en revenir au double trille je me suis mis a essayer la 1ère page de la 25N°6
et autant dire directement que LE doigté qui marche bien c'est 14 25 , et le travail lent, ensuite ça passe nickel.
( C'est que le tout tout tout début...et en plus mon cota est limite...)

( C'est que le tout tout tout début...et en plus mon cota est limite...)
Totalement fan de la 2ème Ballade de Chopin...
Le double trille :
voilà comment j'ai raisonné et travaillé sur ce problème depuis que l'âge
m'interdit de triller "en force"... eh oui !
En fait il y a au moins deux cas de figure :
- le double trille le plus fréquent
ex. Chopin / Barcarolle ou Polonaise Fantaisie
Beehoven Concerto en sol M 1er Mouv, comme dit Yannis, (fa#.la-sol.si je crois) etc.
doubles trilles à doigté croisé 24-15 ou 23 -14 (le pouce central sous la paume)
- le moins fréquent, vraie vacherie : j'en trouve pas trop d'exemple de mémoire
sauf Beeth /op 111 Arietta avant modulation en mib (trille sur 5te dim ré.lab-mi.sib)
en général c'est un trille sur deux tierces ou autre intervalle à "doigté réel" = 13-24 ou 13-25 ou 14-25
Quelle différence technique ?
Dans le premier cas, on est proche de la technique du trémolo,
voire du trille simple : l'articulé digital est relayable naturellement
par une ocillation axiale du bras du fait de la position du pouce sous la paume,
qui peut même prendre en charge les battements sans réelle flexion digitale.
Donc, application directe d'une technique générale bien bâtie.
Dans le second, il y a opposition entre couples de doigts et axe du bras,
c'est pour celà que c'est si difficile.
Là faut expliquer avec un exemple : trillons sur la première mesure de l'étude
en tierce de Chopin puique Franz en parle : si.ré#-do#.mi, main droite.
- intellectuellement c'est un battement entre la tierce si-ré# et do#.mi.
- gestuellement c'est un battement de quarte si-mi + un trille ré#-do#
soit en fait deux battement de sens opposés : l'un monte quand l'autre descend,
donc l'ocillation axiale ne marche plus, elle s'oppose à l'un de deux battements.
D'où l'expérience à mener pour mieux cerner le phénomène :
Triller au ralenti ré#-do# seuls en s'aidant de l'ocillation axiale.
Maintenant inverser la synchro entre les notes et l'ocillation :
sur ré# pencher la main vers le grave, sur do# pencher vers l'aigu :
Aie, c'est pas spontané ! Ben le voilà le problème caché du double trille...*
En fait c'est un mouvement nouveau qui emerge : avec la desyncronisation,
la pulpe des doigts ocille alors sur le plat des touches.
Ceci devrait ouvrir une voie à ceux qui aiment chercher la solution que celà suggère...
pas miracle ! mais intéressante.
La suite au prochain numero si celà intéresse.
* NB : en fait c'est un peu plus compliqué, mais c'est l'essentiel à mon avis.
voilà comment j'ai raisonné et travaillé sur ce problème depuis que l'âge
m'interdit de triller "en force"... eh oui !
En fait il y a au moins deux cas de figure :
- le double trille le plus fréquent
ex. Chopin / Barcarolle ou Polonaise Fantaisie
Beehoven Concerto en sol M 1er Mouv, comme dit Yannis, (fa#.la-sol.si je crois) etc.
doubles trilles à doigté croisé 24-15 ou 23 -14 (le pouce central sous la paume)
- le moins fréquent, vraie vacherie : j'en trouve pas trop d'exemple de mémoire
sauf Beeth /op 111 Arietta avant modulation en mib (trille sur 5te dim ré.lab-mi.sib)
en général c'est un trille sur deux tierces ou autre intervalle à "doigté réel" = 13-24 ou 13-25 ou 14-25
Quelle différence technique ?
Dans le premier cas, on est proche de la technique du trémolo,
voire du trille simple : l'articulé digital est relayable naturellement
par une ocillation axiale du bras du fait de la position du pouce sous la paume,
qui peut même prendre en charge les battements sans réelle flexion digitale.
Donc, application directe d'une technique générale bien bâtie.
Dans le second, il y a opposition entre couples de doigts et axe du bras,
c'est pour celà que c'est si difficile.
Là faut expliquer avec un exemple : trillons sur la première mesure de l'étude
en tierce de Chopin puique Franz en parle : si.ré#-do#.mi, main droite.
- intellectuellement c'est un battement entre la tierce si-ré# et do#.mi.
- gestuellement c'est un battement de quarte si-mi + un trille ré#-do#
soit en fait deux battement de sens opposés : l'un monte quand l'autre descend,
donc l'ocillation axiale ne marche plus, elle s'oppose à l'un de deux battements.
D'où l'expérience à mener pour mieux cerner le phénomène :
Triller au ralenti ré#-do# seuls en s'aidant de l'ocillation axiale.
Maintenant inverser la synchro entre les notes et l'ocillation :
sur ré# pencher la main vers le grave, sur do# pencher vers l'aigu :
Aie, c'est pas spontané ! Ben le voilà le problème caché du double trille...*
En fait c'est un mouvement nouveau qui emerge : avec la desyncronisation,
la pulpe des doigts ocille alors sur le plat des touches.
Ceci devrait ouvrir une voie à ceux qui aiment chercher la solution que celà suggère...
pas miracle ! mais intéressante.
La suite au prochain numero si celà intéresse.
* NB : en fait c'est un peu plus compliqué, mais c'est l'essentiel à mon avis.
Re: Le double trille
ah les doubles trilles de la BARCAROLLE de Chopin.... mais avec les doigtés de chopin çà passe tout seul, SI!!! 

- Kreisler
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Re: Le double trille
personne n'a relevé ça??? C'est de l'ironie ou il le pense vraiment???Dibou a écrit : Bonjour, le seul cas de "double trille" que je connusse (je pense que c'est bien ça : connusse), se trouve dans la Barcarolle de Chopin, morceau extrèmement facile, à la portée de n'importe quel débutant

Re: Le double trille
ahahahhahahaha évidement de l'ironie...........
qu'est ce que j'en bave dans les dernières pages avec ces accords et piu mosso!!!!!
qu'est ce que j'en bave dans les dernières pages avec ces accords et piu mosso!!!!!