Quelle hérésie !Ma prof disait d'ailleurs régulièrement que le plus important c'était "d'apprendre à faire de la musique".

Quelle hérésie !Ma prof disait d'ailleurs régulièrement que le plus important c'était "d'apprendre à faire de la musique".
Voilà qui résume tout a fait ce que je pense :JPS1827 a écrit :L'idée qu'il faut d'abord apprendre les bases, puis qu'ensuite on pourra s'exprimer, me paraît ridicule. Il est clair pour moi que la découverte de l'expression doit venir en même temps que l'acquisition du solfège et de la pratique instrumentale. Ceux qui n'aiment pas la musique et n'ont pas envie de travailler, il y a sûrement d'autres domaines dans lesquels ils excelleraient, pas la peine de leur faire perdre leur temps.
Pas plus que de sous-entendre que le contemporain (à prononcer "comptant pour rien") est forcément méga hyper dissonant, par exemple.nox a écrit : Oui enfin le truc de "je joue la main droite, la gauche puis les deux ensemble", c'est quand même une sacrée caricature
Ca dépend des méthodes. Là où je travaille, c'est tout de suite.nox a écrit : (d'autant que le jeu "mains ensemble" c'est pas dès le début)
Je pense aussi qu'on touche là à un noeud important du problème, c'est un cercle vicieux.JPS1827 a écrit :les professeurs actuels on été formés pour enseigner la musique classique. S'ils méprisent les autres genres musicaux, ils ont tort, mais même s'ils les considèrent dignes d'intérêt, ils sont en général incapables de les enseigner.
Gracou a écrit :Je pense aussi qu'on touche là à un noeud important du problème, c'est un cercle vicieux.JPS1827 a écrit :les professeurs actuels on été formés pour enseigner la musique classique. S'ils méprisent les autres genres musicaux, ils ont tort, mais même s'ils les considèrent dignes d'intérêt, ils sont en général incapables de les enseigner.
Mmmmmmmmmm... je repère une manifestation douloureuse du Syndrome du Dernier des Mohicans.JPS1827 a écrit :Un des principaux problèmes qu'on rencontre actuellement est qu'on n'est pas capable de susciter un investissement sincère et réel de la part des enfants dans la majorité des cas. Et un travail qui est fait parce qu'il le faut, sans en saisir l'intérêt, a des chances de ne pas donner un résultat très durable (cf les bachotages pour le bac avec oubli massif assez rapide de ce qui a été appris). Je ne pense pas que ce soit la faute de la "société" si les enfants ne s'intéressent pas, je pense que ce sont nous, adultes, qui ne sommes pas capables de les intéresser, et que c'est une question à creuser dans les années à venir
Là tu te trompes Oupsi, il n'a a aucune manifestation douloureuse de "dernier des Mohicans" dans mon propos ; je me suis très bien fait à l'idée que ce qui m'intéresse n'intéresse pas la génération suivante. Si plus personne n'écoute de la musique classique dans un siècle, je ne serai pas là pour le savoir, et au fond ça ne m'importe pas tant que ça. Je me dis simplement que la musique classique doit probablement être présentée d'une façon particulière, toujours comme une sorte de culture "à part" pour que si peu de jeunes s'y intéressent. Il n'y a aucune raison à cela. Les jeunes ne sont pas si bêtes, ils doivent bien savoir que "consumérisme, instantanéité et égotisme", ça ne nourrit pas un individu toute sa vie, beaucoup d'ailleurs développeront à l'âge adulte de grandes capacités dans des domaines difficiles. Je pense simplement que les diverses musiques commercialisées à grand renfort de publicité, et souvent médiocres, ont un pouvoir fédérateur (comme certains sports) auquel d'autres manifestations artistiques ne peuvent plus prétendre ; avec mes enfants, je me suis demandé comment faire pour "relativiser" ce pouvoir en permettant l'accès à d'autres formes expressives (plus riches à mon avis, mais ce n'est qu'un avis), et ça n'a pas toujours été facile de leur montrer que ce qu'il prenait pour une liberté de choix était une inféodation totale à des standards imposés. Quoi qu'il en soit je pense qu'on devrait pouvoir améliorer la façon dont on présente la musique à un jeune public.Oupsi a écrit :Mmmmmmmmmm... je repère une manifestation douloureuse du Syndrome du Dernier des Mohicans.JPS1827 a écrit :Un des principaux problèmes qu'on rencontre actuellement est qu'on n'est pas capable de susciter un investissement sincère et réel de la part des enfants dans la majorité des cas. Et un travail qui est fait parce qu'il le faut, sans en saisir l'intérêt, a des chances de ne pas donner un résultat très durable (cf les bachotages pour le bac avec oubli massif assez rapide de ce qui a été appris). Je ne pense pas que ce soit la faute de la "société" si les enfants ne s'intéressent pas, je pense que ce sont nous, adultes, qui ne sommes pas capables de les intéresser, et que c'est une question à creuser dans les années à venir
Je crois que si nous avons la conviction profonde d'être les "derniers" à pouvoir savoir, sentir, comprendre.... ceux qui suivent ne peuvent, à juste titre, que nous regarder ébahis comme si nous étions des dinosaures, et ne rien comprendre, ne rien sentir et ne rien vouloir savoir de ce que nous leur racontons... c'est un peu un réflexe d'auto défense devant la menace d'extinction qui sous-tend nos discours....
Pourquoi avons-nous cette sorte de tristesse? Et pourquoi tant de jeunes gens ne peuvent-ils se défendre qu'en produisant quelque chose d'encore plus triste (consumérisme, instantanéité et égotisme)?
Là, le sujet est le conservatoireclalyd a écrit :Je me permets d'intervenir pour éveiller votre attention sur la situation inverse, je viens d'être embauchée en CDI dans une petite structure associative culturelle mais je dois dire que je suis assez mal à l'aise du fait que dès que l'on parle de musique classique, on a l'impression maintenant de faire partie des profs ringards... Je ne suis pas contre de faire travailler du jazz ou de la musique de variétés (bien que je n'ai pas eu la formation pour cela) mais j'ai beaucoup d'élèves débutants sans grande technique et je trouve les textes de variétés très pauvres harmoniquement et sans grand intérêt pianistique...