Selon l’AFP, la fédération CGT de la métallurgie craint un transfert d'Alès à Paris des pianos Pleyel, dernière manufacture française. Un déménagement qui aurait des conséquences dans le bassin d'emplois alésien, a indiqué vendredi à l'agence un de ses responsables, Marc Bastide. Il y a trois semaines, lors du dernier comité d'entreprise, l'actionnaire unique de la manufacture, Hubert Martini, propriétaire de la salle Pleyel à Paris, «a fait part de son intention d'arrêter la production à Alès pour la délocaliser à Paris», a déclaré Bastide. La CGT de la manufacture (68 salariés), l'union locale CGT et la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT organisent lundi une conférence de presse à Alès à ce sujet. «Un mandataire judiciaire ad hoc a été nommé et on attend les conclusions de son expertise dans quelques jours», a précisé Bastide.
Pour le porte-parole de Pleyel, Arnaud Marion, joint par l'AFP, la société qui fabrique quelque 500 pianos (droits, crapauds, demi-queues et de concert ainsi que pianos personnalisés) par an, «n'est pas profitable et cela pose problème… Avant de parler de délocalisation, il faut voir si cela est profitable… Il n'y aura pas d'annonce sociale spécifique concernant la manufacture avant les conclusions de l'expert prévues dans 8 à 10 jours.»
